Le nombre de faillites en juillet a considérablement augmenté en Allemagne, selon les derniers chiffres de l’Office fédéral des statistiques.
Selon le journal allemand Handelsblatt, les statistiques officielles fournies par l'Office fédéral allemand des statistiques démontrent que les cas de faillites d'entreprises ont considérablement augmenté en juillet en Allemagne. Le nombre des défaillances a augmenté de 23,8 % par rapport au même mois l'année dernière. En outre, le nombre de grandes entreprises ayant annoncé leur faillite pendant le premier semestre 2023 a également augmenté de 12,4 % par rapport aux années précédentes.
La fermeture des entreprises n'est qu'un des indicateurs révélateurs du marasme économique en Allemagne Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’annoncer que l’Allemagne est la seule puissance économique mondiale dont le PIB devrait diminuer en 2023, alors que l’inflation y a atteint 6,2 %.
Le lundi 7 août, l’Office fédéral allemand des statistiques a annoncé que la production industrielle avait chuté de 1,5 % en juin par rapport au mois de mai.
En référence à un tel imbroglio économique, les économistes et experts allemands comparent le pays à « l’homme malade de l’Europe ».
« Si le gouvernement ne prend pas des mesures décisives, l’Allemagne devrait rester au bas du tableau de la croissance dans la zone euro », explique Ralph Solveen, économiste à la Commerzbank, cité par l’agence de presse Reuters.
La guerre de l’Ukraine et la suspension de l’exportation du gaz russe vers l’Allemagne a fortement touché les activités industrielles et économiques de la première industrie européenne. Mais ce problème n'est pas la seule raison de la récession économique des Allemands ; celle-ci s’explique d’ailleurs par des difficultés structurelles, la grande dépendance du pays à l’égard des exportations, une faiblesse dans le domaine des investissements et une absence de la main-d’œuvre nécessaire.
Certes, le gouvernement allemand tente de minimiser les répercussions négatives du soutien qu’il a porté à Kiev face à la Russie, en cherchant des solutions aidant au redressement économique ; le ministre de l’économie Robert Habeck pariant dans ce sens sur des investissements internationaux privés pour redorer le blason de Berlin par exemple.
« Une vingtaine d’entreprises prévoient des investissements importants en Allemagne, pour un volume d’investissement total d’environ 80 milliards d’euros », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée mardi 8 août au Funke Media Group.
Force est de constater que l’Allemagne n’est pas la seule chancellerie européenne à vivre de larges taux de faillite. En France, le nombre de défaillance de sociétés a bondi de 35 % pendant le deuxième trimestre 2023 par rapport au même mois de l’année précédente.
