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La France et l’Allemagne cherchent la bonne réponse à l’IRA américain

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre allemand de l’Économie et de la Protection du climat, Robert Habeck (à gauche), et le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire (à droite), s’adressent aux médias à Berlin, le 31 mars 2022. ©EPA

La France et l’Allemagne ont présenté lundi une proposition commune en réponse à la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act ou IRA), plaidant pour la création d’un partenariat économique vert entre l’Union européenne et les États-Unis.

Dans un communiqué conjoint, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et son homologue allemand, Robert Habeck, appellent à la création d’un partenariat prévoyant l’élaboration conjointe de normes, l’accès à des régimes de subventions et une politique industrielle verte ambitieuse.

« Notre ambition commune est claire : faire en sorte que l’UE acquière un leadership indiscutable en matière d’industrie verte. C’est un enjeu économique autant que politique pour les pays européens. Nos propositions avec le ministre Habeck sont une boîte à outils robuste, concrète et ambitieuse pour faire de l’UE le premier continent pour les industries vertes », a déclaré Bruno Le Maire, selon son cabinet.

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« Nous sommes impatients de travailler avec les autres États membres ainsi qu’avec la Commission pour relever ce défi majeur », a ajouté le ministre français.

Les deux ministres plaident pour un accès à des régimes de subventions, une politique industrielle européenne verte ambitieuse et pour la création d’un partenariat entre l’Europe et les États-Unis prévoyant l’élaboration conjointe de normes.

« Il est dans notre intérêt mutuel de trouver rapidement un terrain d’entente à ce sujet et d’éviter toute perturbation des conditions de concurrence entre partenaires proches à un moment où une collaboration étroite est nécessaire pour faire face à la guerre russe contre l’Ukraine », lit-on.

En visite aux États-Unis fin novembre, le président français, Emmanuel Macron, avait déploré « l’agressivité » de l’IRA et les subventions massives réservées aux constructeurs américains qui en découlent.

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Selon leurs cabinets respectifs, les ministres français et allemand Bruno Le Maire et Robert Habeck devraient se rendre aux États-Unis en janvier 2023 pour plaider ensemble la cause européenne auprès de l’administration américaine.

Giancarlo Giorgetti, le ministre de l’Économie de l’Italie, a récemment annoncé que certaines entreprises italiennes envisageaient de transférer leur production aux États-Unis suite à la mise en œuvre de la loi anti-inflation de Washington, qui sera un désastre.

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L’Union européenne craint que le plan de 430 milliards de dollars de Washington visant à réduire les impôts sur la production d’énergie domestique n’attire les entreprises européennes aux États-Unis et ne nuise aux entreprises européennes, y compris les constructeurs automobiles.

Ce plan de protection du climat et de sécurité énergétique est de loin considéré comme le plus gros investissement dans la lutte contre le réchauffement climatique de l’histoire des États-Unis. La loi prévoit, entre autres, des subventions pour les véhicules électriques, les batteries et les projets d’énergies renouvelables « made in USA ». Avec Inflation Reduction Act (IRA) que Biden a promulgué cet été, les Américains veulent payer des milliards de subventions pour les voitures électriques – mais seulement si elles sont assemblées aux États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV