Le secrétaire général du Haut Conseil des droits de l'homme d'Iran, Kazem Gharibabadi, a déclaré que la République islamique avait intenté un procès contre plus d'une centaine de membres du groupuscule terroriste Mojahedin-e-Khalq (OMK), qui est à l'origine de l'assassinat de dizaines de milliers de citoyens iraniens.
Lors d’une interview accordée samedi 12 août à l'agence de presse iranienne ISNA, Kazem Gharibabadi, secrétaire général du Haut Conseil des droits de l'homme d'Iran, a souligné que l'Iran cherche à éradiquer le terrorisme et les groupes terroristes.
Un important procès a été intenté contre 107 membres de haut niveau de l'OMK, et leur inculpation a été envoyée devant un tribunal en Iran. « Un département spécial a été formé pour traiter l'affaire, et les accusés ont été informés par e-mail », a-t-il expliqué.
« Le tribunal commencera bientôt ses travaux conformément aux dispositions de la procédure pénale », a-t-il fait savoir.
La République islamique d'Iran est déterminée à utiliser tous les outils disponibles pour contrer les terroristes, en particulier le groupuscule terroriste OMK dont les membres sont accueillis librement dans certains pays occidentaux malgré les crimes commis à l'encontre de nombreux ressortissants iraniens innocents.
« Parallèlement aux pressions juridiques, judiciaires et politiques que la République islamique d'Iran a exercées sur les pays abritant des membres de l’OMK, ces États sont arrivés de manière indépendante à cette conclusion que l’OMK est vraiment un groupuscule terroriste. Ils exercent des restrictions à leur encontre, et nous saluons leurs mesures », s’est-il félicité. « Mais Téhéran ne se contente pas du niveau actuel des mesures adoptées contre l'OMK, ses membres devraient être expulsés ou poursuivis en justice. »
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L’OMK a mené de nombreuses attaques terroristes contre des civils iraniens et des représentants du gouvernement depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979. Sur les près de 17 000 Iraniens tués dans des attaques terroristes au cours des quatre dernières décennies, environ 12 000 ont été victimes de l’OMK.
Le 20 juin, les forces de police albanaises sont entrées dans le camp de l'OMK, connu sous le nom d'Achraf-3, près de Tirana en raison de son implication dans « des attaques terroristes et cybernétiques » contre des institutions étrangères. Les autorités ont saisi 150 appareils informatiques liés à des activités terroristes.
Au moins une personne a été tuée et des dizaines d'autres ont été blessées lors des affrontements dans le camp. Plus d'une semaine plus tard, la police est de nouveau entrée dans le camp et a procédé au contrôle de tous les véhicules.
Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a déclaré plus tard que l’OMK devait quitter le pays s’il cherchait à utiliser le sol albanais pour lutter contre l’Iran, ajoutant que son pays n’a aucune intention d’être en guerre avec l’Iran et « n’accepte personne qui a abusé de notre hospitalité ».
L'Union européenne, le Canada, les États-Unis et le Japon ont déjà classé l'OMK dans leurs listes des organisations terroristes.
En 2012, les États-Unis et par la suite l'UE l'ont retirée de leurs listes noires.