Un tribunal albanais a imposé une interdiction d’entrée à la cheffe de file de l’organisation terroriste Mojahedin-e-Khalq (OMK), qui a assassiné des dizaines de milliers de ressortissants iraniens.
Dans une décision rendue publique jeudi 3 août, le Tribunal spécial albanais contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a ordonné l’interdiction de l’entrée de Maryam Radjavi dans le pays, a rapporté l’agence de presse iranienne Tasnim.
Des sources bien informées, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, ont déclaré que le verdict est intervenu après que des responsables albanais ont examiné les éléments de preuve disponibles et ont conclu que l’OMK utilisait le pays pour organiser des attaques terroristes anti-iraniennes.
Selon Tasnim, Radjavi a fui le camp d’Achraf-3 dans la ville de Manëz, dans l’ouest du pays, vers la France après que les forces de police albanaises ont fait une descente sur le site, le 20 juin, en raison de son engagement dans des “attaques terroristes et cybernétiques” contre des institutions étrangères. Les autorités ont saisi 150 appareils informatiques liés à des activités terroristes.
Au moins une personne a été tuée et des dizaines d’autres ont été blessées lors des affrontements dans le camp. Plus d’une semaine plus tard, la police est de nouveau entrée dans le camp et les forces de sécurité ont été déployées à l’entrée pour contrôler tous les véhicules quittant le site.
Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a déclaré plus tard que l’OMK devait quitter le pays s’il voulait utiliser le sol albanais pour lutter contre l’Iran, ajoutant que son pays n’avait aucune intention d’être en guerre avec l’Iran et “n’accepte personne qui a abusé de notre hospitalité.”
L’OMK a mené de nombreuses attaques terroristes contre des civils iraniens et des représentants du gouvernement depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979. Sur les près de 17 000 Iraniens tués dans des attaques terroristes au cours des quatre dernières décennies, environ 12 000 ont été victimes des actes de l’OMK.
L’Union européenne, le Canada, les États-Unis et le Japon avaient précédemment répertorié l’OMK comme une “organisation terroriste”. Mais, en 2012, le groupe a été retiré de la liste américaine des organisations terroristes. L’UE a emboîté le pas aux États-Unis en retirant le groupe de sa liste d’organisations terroristes.
