Dans une interview diffusée samedi soir 5 août à la télévision algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune est revenu sur la décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la qualifiant de « mesure nulle et non avenue ».
La position de l’Algérie sur la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara occidental reste inchangée. Cette reconnaissance est nulle et non avenue » et ses répercussions n’intéressent pas l’Algérie qui considère ce pas comme un non-évènement, a déclaré le président algérien, le 5 août.
Lundi 17 juillet, le cabinet royal marocain a annoncé que le roi Mohamed VI avait reçu une lettre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans laquelle celui-ci l’a informé de la décision de son gouvernement de reconnaître officiellement la « souveraineté marocaine » sur les territoires du Sahara occidental.
En réponse à la question sur les conséquences de la décision de Tel-Aviv de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le président algérien a déclaré : « À mon avis, rien, car quelqu’un qui ne possède rien ne peut rien offrir ».
Évoquant le fait que le régime israélien n’a fondamentalement pas sa place dans les conflits du Sahara occidental, le président algérien a souligné que les responsables israéliens n’ont pas le droit de commenter la reconnaissance de la souveraineté des parties dans l’affaire.
Faisant référence au fait que le régime israélien a occupé le territoire palestinien, il s’est demandé si le Maroc reconnaîtrait l’occupation israélienne de la Palestine.
Tebboune a affirmé que le différend sur le Sahara occidental est un problème international dont la résolution ne se fait que par le biais des Nations unies et du Conseil de sécurité.
Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le désengagement en 1975 de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale.
La reconnaissance par Israël de la « marocanité » du Sahara occidental survient dans un climat de rivalité régionale exacerbée entre le Maroc et l’Algérie.
Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021 en raison de profonds désaccords sur ce dossier et l’accélération du rapprochement maroco-israélien.
