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Moment de jugement : avis de la justice iranienne aux membres de la secte terroriste de l'OMK

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Ivan Kesic

La semaine dernière, la branche 1 du tribunal pénal de Téhéran a annoncé que 104 membres en fuite du groupe terroriste Mujahedin-e-Khalq (OMK) devaient présenter leurs avocats au tribunal pour représenter les cas de leurs clients.

La déclaration judiciaire historique a noté que les personnes nommées auraient un mois pour présenter leurs avocats à la cour, sinon, la décision nécessaire serait prise conformément à la loi du pays.

Parmi les personnes nommées figuraient Masoud Radjavi et Maryam Qajar Azedanlou (Radjavi), les meneurs du culte terroriste OMK, et Mehdi Abrishamchi, leur bras droit.

Plus tôt le 21 juin, Mohammad Dehqan, vice-président iranien pour les affaires juridiques, a annoncé qu'une série de mesures ont été prises pour extrader les membres de la secte terroriste OMK, dont la plupart sont actuellement basés dans les pays occidentaux. Cinq jours plus tard, le chef adjoint du pouvoir judiciaire iranien pour les affaires internationales Kazem Gharibabadi a déclaré que des mesures juridiques avaient été engagées dans divers pays européens contre des membres de l’OMK, critiquant les nations européennes, pour ne pas avoir correctement suivi les plaintes de l'Iran.

Fait intéressant, quelques jours après l'annonce, l'Albanie a interdit au chef de la secte d'entrer dans le pays, indiquant le début de la fin du séjour de la secte en Albanie.

Quels sont les crimes du culte terroriste OMK ?

Les crimes horribles commis par le culte terroriste OMK sont bien documentés et comprennent des attaques terroristes, le sabotage d'infrastructures civiles, la participation à une agression militaire et la complicité dans le génocide baasiste des Kurdes en Irak.

Rien qu'en Iran, 17 161 victimes de leurs actions terroristes ont été documentées, parmi lesquelles le président Mohammad Ali Rajaee, le Premier ministre Mohammad-Javad Bahonar, le chef du pouvoir judiciaire l'ayatollah Mohammad Beheshti, ainsi que plusieurs législateurs, ministres et universitaires.

Après avoir échoué à prendre le pouvoir et perdu sa base sociopolitique en Iran, le culte terroriste s'est réfugié dans l'Irak baasiste et a participé à l'agression de Saddam Hussein contre l'Iran, ouvertement soutenue par l'Occident.

L'Irak post-baasiste a reconnu cette agression de l'ancien régime contre la République islamique et les Kurdes irakiens, et il a condamné et puni de nombreux responsables, mais aucun des membres de l’OMK n'a jusqu'à présent été tenu responsable de ses crimes, en Irak ou dans les pays occidentaux.

Dans la seule opération de 1988 contre l'Iran, les crimes du groupe terroriste comprenaient l'agression et la violation des résolutions de l'ONU, les attaques chimiques contre des villages iraniens faisant des centaines de victimes, l'urbicide (tuerie de villes) de villes et villages iraniens, et les massacres de médecins, de bénévoles etc…

Pendant la guerre et le soulèvement irakien qui a suivi contre le régime de Saddam Hussein, l’OMK a directement participé à des campagnes génocidaires contre la population kurde, avec plus de 4 000 victimes dans les environs de Kirkouk seulement.

Les témoignages d'anciens membres de l’OMK confirment que le couple Radjavi et des officiers supérieurs de l’OMK ont personnellement ordonné le massacre brutal de civils kurdes, prétendant que des membres du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) se cachaient dans des vêtements traditionnels kurdes, ce qui était un mensonge flagrant.

Les mêmes témoignages disent que de nombreux membres de l’OMK ont été horrifiés par les massacres mais n'étaient pas en mesure de s'opposer à leurs dirigeants car ils auraient risqué leur vie.

Les experts estiment qu'en brutalisant les Kurdes irakiens, les Radjavis voulaient désespérément se montrer utiles au dictateur irakien, sans le soutien duquel ils auraient perdu leur seule base disponible à l'époque.

Les expériences de l'Iran avec l'extradition de l'Occident

Depuis la Révolution islamique de 1979 jusqu'à aujourd'hui, l'Iran a eu de multiples expériences négatives avec les pays occidentaux concernant l'extradition des personnes accusées de crimes graves contre la nation iranienne.

Le cas le plus célèbre est une demande faite à Washington d'extrader le dictateur déchu Mohammad Reza Pahlavi et de restituer les milliards que lui et sa famille ont volés à l'Iran et empilés dans les banques occidentales.

Bien qu'il y ait un consensus parmi tous les historiens occidentaux sur le fait qu'il a ordonné de nombreuses atrocités contre des Iraniens ordinaires, le gouvernement américain a obstinément refusé de l'extrader, ainsi que d'autres responsables du régime, ce qui n'a fait qu'aggraver les tensions entre les deux parties.

Un autre cas notable est la demande faite au Canada d'extrader Mahmoud Reza Khavari, l'ancien président de la Bank Melli, accusé de corruption à grande échelle et de détournement d'au moins trois milliards de dollars.

Depuis 2010, Khavari vit en tant que citoyen canadien et sa famille dirige un riche empire commercial dans le pays. Ottawa a toujours rejeté les demandes d'extradition de Téhéran.

En 2017, un tribunal iranien l'a condamné à 20 ans de prison et un mandat international d'Interpol a été émis contre lui, mais le Canada a refusé de coopérer pour des raisons politiques. L'autosatisfaction occidentale et la croyance erronée dans la justesse de leur système judiciaire, ainsi que la compréhension déformée du système juridique iranien, ont souvent menacé la vie de leurs propres citoyens.

Un exemple en est Man Haron Monis, qui a obtenu le statut de réfugié en Australie en 1996, puis un asile politique, parce que Canberra a accepté sa fausse histoire selon laquelle il a été persécuté en Iran en raison de son interprétation libérale de l'islam.

L'Iran a demandé son extradition pendant des années et a averti les autorités australiennes que Monis était un criminel avec une longue histoire de fraude et de violence, mais ils ont refusé d'en tenir compte.

Dix-huit ans plus tard, Monis a assiégé le café Lindt à Sydney, a pris dix clients et huit employés en otage, en a tué deux et a finalement été tué lors d'une descente de la police. Le « demandeur d'asile libéral » était alors qualifié de « terroriste takfiriste ».

En outre, les missions diplomatiques iraniennes dans les pays occidentaux ont souvent connu des incidents peu recommendable impliquant des violences, et les auteurs ont le plus souvent été des individus qui ont obtenu l'asile politique sur la base de fausses histoires.

Comment l'Iran a-t-il traité les pénitents de l'OMK

Contrairement aux affirmations infondées selon lesquelles l'Iran impose une culpabilité collective à tous les membres de la secte terroriste OMK pour les crimes et qu'ils sont donc menacés de mort ou d'autres châtiments sévères, les cas réels présentent une image complètement différente. Le système judiciaire iranien reconnaît que de nombreux membres de l’OMK ont été induits en erreur, trompés ou attirés dans le culte terroriste par des menaces, des intimidations et même par des mesures coercitives. 

Dans des dizaines de cas enregistrés, les s (les repentants, ndlr) de l’OMK ont renoncé à leur appartenance à la secte, ont accepté de retourner en Iran, ont volontairement participé à des rendez-vous de la police et de la justice, et ils ont au final été libérés. Ils ont évidemment retrouvé leurs familles et vivent aujourd'hui librement.

Ce est en cours depuis des années et il s'est intensifié ces dernières années car la plupart des membres vieillissent et approchent de la mort. Ils ont finalement pris conscience de l'idéologie ratée du culte terroriste et de ses fausses promesses, et ils cherchent désespérément à retrouver leurs familles.

Selon les témoignages d'anciens membres de l’OMK, ils n'étaient pas autorisés à communiquer en privé avec leurs familles et tout contact éventuel se faisait sous un contrôle strict, pour recruter des proches ou demander des dons, surtout...

En raison de ces conditions, qui conviennent à un camp de concentration, de nombreux membres de l’OMK n'ont pas vu ni entendu parler de leurs proches, parents ou amis pendant des décennies.

La dernière offre de la justice iranienne à plus d'une centaine de membres de l’OMK pour présenter leur défense, même par contumace par l'intermédiaire d'un avocat, leur permet d'embrasser la vérité.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV