Les dirigeants du coup d’État au Niger ont annoncé vendredi 4 août que toute intervention militaire contre ce pays serait immédiatement ripostée, annulant par ailleurs les accords de coopération militaire avec la France.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont étudié mercredi 2 août à Abuja, capitale du Nigeria, la situation au Niger où le coup d’État a renversé l’ex-président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Ils se sont également penchés sur l’option militaire.
Jeudi 3 août, la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, a par ailleurs déclaré que son pays participerait à une éventuelle intervention militaire au Niger si la Cédéao le décide.
Alors que le Niger fête le 63e anniversaire de son indépendance vis-à-vis de la France, des partisans de la junte se sont rassemblés dans le calme, jeudi 3 août, à Niamey et dans d’autres villes, pour soutenir les dirigeants du coup d’État qui ont pris le pouvoir en renversant le président, Mohamed Bazoum. Les manifestants, dont certains brandissaient de grands drapeaux russes, se sont rassemblés dans le centre de la capitale, place de la Concertation, à l’appel du M62, une coalition d’organisations de la société civile "souverainistes".
Les manifestants scandaient « A bas la France » et « Vive la Russie et Poutine », ayant déclaré leur soutien aux dirigeants du coup d’État et condamné les pressions de la France et de l’Occident.
Des membres de la garde présidentielle du Niger ont déclaré la destitution du président nigérien, Mohamed Bazoum, après un putsch, survenu mercredi 26 juillet.
Avec une superficie de 1,3 million de kilomètres carrés, le Niger est le plus grand pays de la région ouest-africaine et compte 24 millions d’habitants dont la majorité est musulmane. L’ancienne colonie de la France jusqu’en 1960, le Niger possède les plus grandes réserves d’uranium du monde.
