Un Palestinien détenu dans une prison israélienne poursuit sa grève de la faim illimitée pour la troisième semaine consécutive en signe de protestation contre la politique de détention administrative d'Israël et d'autres mesures répressives de ce régime.
Sadek Kmail, 50 ans, originaire de la ville de Qabatiya en Cisjordanie occupée, a commencé sa grève de la faim il y a 18 jours pour protester contre la politique de détention administrative du régime sioniste - une sorte d'emprisonnement sans procès ni inculpation, a rapporté dimanche 30 juillet l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Kmail a été arrêté par les forces d'occupation israéliennes en mars de cette année et placé ensuite en détention administrative. Il est le père de Mahmoud Kmail qui a été tué par les forces du régime d'occupation israélien à Qods occupé en décembre 2020.
Les détenus palestiniens ont continuellement recours à des grèves de la faim illimitées pour exprimer leur indignation face aux détentions.
Ces derniers mois, des centaines de détenus ont entamé des grèves de la faim et refusent également de se présenter à leurs audiences devant le tribunal militaire depuis le début de 2022. Le boycott comprend les audiences initiales pour faire respecter la soi-disant ordonnance de détention administrative, ainsi que les audiences d'appel et sessions ultérieures à la cour suprême d'Israël.
Les prisonniers palestiniens sont placés en détention administrative par le biais de laquelle Israël maintient les détenus sans inculpation jusqu'à six mois, une période qui peut être prolongée d’un nombre infini de fois.
La détention s’effectue sur ordre d'un commandant militaire et en s’appuyant sur ce que le régime israélien décrit comme des preuves « secrètes ». Certains prisonniers ont été maintenus en détention administrative jusqu'à 11 ans.
Les groupes de défense des droits décrivent l'utilisation par Israël de la détention administrative comme une « tactique en faillite » et demandent depuis longtemps à Israël de mettre fin à son utilisation.
Il y aurait plus de 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Les organisations de défense des droits de l'homme affirment qu'Israël viole tous les droits et libertés accordés aux prisonniers par la quatrième Convention de Genève.
Les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables sans normes d'hygiène appropriées. Ils sont également soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.