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Niger : la junte militaire met en garde la Cédéao contre toute intervention militaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation devant l'Assemblée nationale à Niamey ce jeudi 27 juillet 2023. ©AFP

La junte militaire nigérienne a mis en garde contre toute intervention armée dans le pays, alors que les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent se réunir dimanche dans la capitale du Nigeria pour un sommet d’urgence afin de décider des mesures à prendre pour faire pression sur l’armée afin qu’elle rétablisse l’ordre constitutionnel.

Le porte-parole de la junte, le colonel Amadou Abdramane, a déclaré dans un communiqué lu à la télévision nationale samedi soir que la réunion vise à approuver un « plan d’agression contre le Niger ».

« L’objectif de la réunion (de la Cédéao) est d’approuver un plan d’agression contre le Niger par une intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec d’autres pays africains non membres de la Cédéao et certains pays occidentaux », a-t-il dénoncé.

« Nous voulons rappeler une fois de plus à la Cédéao ou à tout autre aventurier, notre ferme détermination à défendre notre patrie », a-t-il ajouté.

Les chefs d’État de la Cédéao, composée de 15 membres, et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui en compte huit, doivent se rencontrer au Nigeria. Ils pourraient envisager une intervention militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum, qui a été renversé lorsque le général Abdourahamane Tiani a été déclaré nouveau chef de l’État vendredi, suspendre le Niger de ses institutions, le couper de la banque centrale régionale et du marché financier, et fermer les frontières.

La junte a également publié samedi soir une deuxième déclaration invitant les citoyens de la capitale à descendre dans la rue à partir de 7 heures du matin, heure locale, pour protester contre la Cédéao et montrer leur soutien aux nouveaux chefs militaires.

Le coup d’État militaire au Niger a été largement condamné par ses voisins et ses partenaires internationaux, qui ont refusé de reconnaître les nouveaux dirigeants et ont exigé que Mohamed Bazoum soit rétabli dans ses fonctions.

Pour en savoir plus : Moscou étudie les initiatives de paix africaines

L’Union européenne et le Conseil de sécurité des Nations unies ont intensifié la pression sur les putschistes nigériens, tandis que l’Union africaine a lancé un ultimatum de 15 jours aux militaires pour qu’ils retournent dans les casernes.

Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borell, a annoncé la semaine dernière la suspension de son soutien financier au Niger et a dit que le bloc ne reconnaîtrait pas « les autorités du putsch au Niger ».

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est également joint au chœur de la condamnation internationale du coup d’État, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de Bazoum.

Selon la Banque mondiale, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, recevant près de 2 milliards de dollars par an d’aide publique au développement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV