Le Syndicat des médecins israéliens a lancé mardi une grève générale et les réservistes de l'armée ont menacé de ne pas se présenter au travail au lendemain de l’adoption par le Parlement d’une mesure-clé du projet de réforme judiciaire controversé porté par le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Plusieurs appels ont été déposés, notamment par le barreau israélien, auprès de la Cour suprême pour invalider le texte, voté par les 64 élus de la coalition du premier ministre, qui comprend des partis juifs ultraorthodoxes et d’extrême droite.
L'Association médicale israélienne a appelé mardi 25 juillet au débrayage autour des territoires occupés, mais pas dans la ville sainte de Qods.
Le tribunal régional du travail de Tel-Aviv a ordonné aux médecins de reprendre le travail, mais les médecins ont déclaré qu'ils ne garderaient pas le silence.
« Demain, les médecins reprendront le travail, mais je peux dire que des milliers d'entre eux ne vont pas se taire... », a déclaré Hagai Levine, président de l'Association israélienne des médecins de santé publique.
Plus de 12 000 réservistes ont dit qu’ils ne seront plus volontaires dans l’armée. « Il y a eu une augmentation des demandes d'arrêt du service de réserve », a déclaré le général de brigade Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.
« Si les réservistes ne se présentent pas au travail pendant une longue période, il y aura des dommages à la préparation de l'armée », a-t-il ajouté.
Le Parlement (Knesset) a approuvé lundi le premier projet de loi du plan lors d'une session tumultueuse. L'opposition a quitté la salle en signe de protestation en criant « c’est la honte ! »
Le projet de loi empêche la Cour suprême du régime d'annuler les décisions du cabinet israélien si elle les juge « déraisonnables ».
Cela fait partie d'un plan plus large que Netanyahu a annoncé en janvier comme moyen de freiner ce qu'il a appelé, des décennies d'ingérence politique indue de la part des juges.
Les opposants à la refonte judiciaire, cependant, soutiennent qu'elle supprimera les contrôles nécessaires sur le pouvoir exercé par les politiciens. Ils accusent également Netanyahu, qui est jugé pour plusieurs chefs d'accusation de corruption, d'essayer d'utiliser le stratagème pour annuler d'éventuels jugements contre lui.