De violentes manifestations ont secoué la Palestine occupée alors que la Knesset a approuvé un élément clé du plan de refonte judiciaire mené par le cabinet d'extrême droite d'Israël.
Des sources d'information ont fait état mardi matin 25 juillet de la poursuite des affrontements entre les protestataires du projet de loi de la réforme judiciaire de Benjamin Netanyahu et les forces de police israéliennes, qui prévoyaient de rouvrir les voies de communication dans le centre de Tel-Aviv, bloquées par les protestataires.
La police israélienne tente de rouvrir les rues de Tel-Aviv, tandis que des dizaines de milliers de manifestants continuent de manifester contre le projet de réforme judiciaire.
Selon ce rapport, la police israélienne a tenté d'ouvrir l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv qui était bloquée par les opposants de Netanyahu, avec de la cavalerie et des canons à eau ; ce qui a provoqué un violent conflit entre les deux parties.
De violentes manifestations ont secoué diverses parties des territoires occupés alors que la Knesset israélienne a approuvé un élément clé du plan de refonte judiciaire extrêmement impopulaire mené par le cabinet d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le Parlement d’Israël a approuvé un projet de loi controversé limitant la « norme de rationalité » lors d'une session tumultueuse lundi, que des législateurs de l'opposition ont quitté en signe de protestation, en criant « de honte ! »
Le projet de loi empêche la Cour suprême du régime d'annuler les décisions du cabinet israélien si elle les juge « déraisonnables ».
Cela fait partie d'un plan plus large que Netanyahu a annoncé en janvier comme moyen de freiner ce qu'il a appelé des décennies d'ingérence politique indue de la part des juges.
Les opposants au régime estiment cependant qu'il supprimera les contrôles nécessaires sur le pouvoir exercé par les politiciens. Ils accusent également Netanyahu, qui est jugé pour plusieurs chefs d'accusation de corruption, d'essayer d'utiliser le stratagème pour annuler d'éventuels jugements contre lui.
Les Israéliens organisent chaque semaine des rassemblements de milliers de personnes dans les territoires occupés depuis que Netanyahu a annoncé son intention de faire adopter par la Knesset le soi-disant plan de la réforme judiciaire.
Les manifestations contre le projet de loi ont commencé tôt lundi, les forces du régime ayant emmené des manifestants qui s'étaient enchaînés à des postes dans la ville occupée de Qods occupée et avaient bloqué la route à l'extérieur de la Knesset.
À l'approche de la nuit, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes des territoires occupés, bloquant les autoroutes et affrontant les forces israéliennes. Les responsables israéliens ont annoncé qu'au moins 19 personnes avaient été arrêtées lundi.
Les manifestants qui s'étaient rassemblés devant la Knesset à Qods occupée ont finalement été évacués par les forces israéliennes, qui les ont traînés sur l'asphalte et ont utilisé des canons à eau pour les disperser.
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Dans la ville côtière de Tel-Aviv, les forces israéliennes à cheval ont tenté de disperser une foule sur la route principale, où les manifestants avaient allumé de petits incendies.
À l'extérieur de la ville, un conducteur a percuté avec sa voiture une petite foule qui bloquait une route, blessant légèrement trois personnes. Le conducteur a ensuite été interpellé.
Quelques minutes seulement après le vote de la Knesset, un groupe de surveillance politique a annoncé qu'il ferait appel à la Cour suprême pour protester contre la décision du parlement.
Netanyahu a prononcé un discours télévisé après le coucher du soleil alors que les manifestations faisaient rage, alléguant qu'il chercherait à dialoguer avec l'opposition afin de parvenir à un accord global d'ici la fin novembre.
Dans une telle situation, les principaux indices boursiers de Tel-Aviv ont chuté de 2,5 % après le vote à la Knesset, tandis que la monnaie du régime, le shekel, a chuté de 1 % par rapport au dollar.
Les dirigeants de l'opposition se sont engagés à contester le projet de loi, tandis que le chef d'une importante fédération syndicale a menacé de déclarer une grève générale si le cabinet de Netanyahu poursuivait des mesures « unilatérales ».