La France a célébré sa fête nationale avec des manœuvres d'avions de guerre et un grand défilé du 14 juillet à Paris. Parallèlement, des centaines de milliers de policiers ont été déployés à travers le pays pour empêcher de nouveaux troubles dans les quartiers défavorisés.
Cette année, les célébrations du début de la Révolution française le 14 juillet 1789 ont suivi le soulèvement le plus grave du pays en près de 20 ans, à la suite de l'assassinat par la police d'un adolescent d'origine nord-africaine. Il s’agit du soulèvement qui a dévoilé la colère des citoyens français face aux inégalités et à la discrimination raciale dans l’Hexagone.
Des avions de combat et des hélicoptères militaires ont survolé le site où Nahel Merzouk, 17 ans, a été tué le mois dernier, dans la banlieue parisienne de Nanterre. Les rues étaient exceptionnellement calmes alors que les habitants de Nanterre se rassemblaient sur la place Nelson Mandela de la commune pour regarder le survol, a rapporté la chaîne Euro News.
Au défilé du 14 juillet, 6 500 soldats ont défilé et y prenaient part 94 avions et hélicoptères, ainsi que 219 véhicules terrestres et 200 chevaux. Des célébrations ont en outre eu lieu dans d’autres villes que Paris pour commémorer l'anniversaire de la Révolution française et pour célébrer les idéaux français de « liberté, égalité et fraternité ».
Mais ce slogan est absurde pour de nombreuses personnes vivant dans des lotissements négligés qui trouvent leurs racines dans les anciennes colonies françaises et luttent quotidiennement contre le manque d'opportunités et le racisme.
La fusillade mortelle à bout portant, captée en vidéo, a déclenché plusieurs jours d'affrontements avec la police, l'incendie de bâtiments et de véhicules et le pillage de magasins dans les villes et villages de France.
La fusillade mortelle d'un jeune homme d'origine algérienne par la police française, diffusée sur les réseaux sociaux, a mis de l’huile sur le feu en France, aboutissant à des échauffourées de rue de quelques jours entre les protestataires et les policiers partout en France.
Macron n'a pas directement abordé les problèmes soulevés par le meurtre de Nahel de 17 ans, se concentrant plutôt sur le soutien aux villes qui ont été endommagées par les émeutes. Un assistant présidentiel a déclaré que les violences récentes n'avaient « aucun impact » sur les programmes du défilé du 14 juillet. Cependant, il a affirmé que les célébrations intervenaient « à un moment où il est nécessaire de réaffirmer la cohésion nationale ».
