TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 24 juin 2023

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : le président Ruto annonce le rachat de la moitié d’un eurobond de 2 milliards $ arrivant à échéance en juin 2024
  • En Afrique du Nord, les recettes d’exportation de l’hydrogène vert devraient atteindre 110 milliards $ en 2050 (rapport)
  • Le Sénégal conclut un accord de 2,74 milliards de dollars avec les pays riches pour accélérer sa transition énergétique
  • Nigeria : le secteur des TIC a payé 146,2 millions $ de taxes au 1er trimestre 2023

Les analyses de la rédaction :

RCA : pourquoi toujours un embargo sur les armes ?

Les autorités de la République centrafricaine ont réitéré leur demande de levée totale de l’embargo sur les armes lors d’une revue régulière de la mission de paix en République centrafricaine, la Minusca.

En 2020, l’embargo sur les armes a été assoupli, mais maintenant, Bangui voudrait bien ne plus avoir à signaler chaque achat d’armes, comme ce qu’a obtenu la République démocratique du Congo en décembre 2022. Le principal argument est que ces formalités freinent toute réactivité, et ce, alors que les groupes armés en face utilisent de plus en plus d’engins explosifs. Son allié principal, la Russie, a appuyé sa demande en invoquant la « souveraineté » de la Centrafrique. Puis les trois pays africains actuellement au Conseil (Gabon, Ghana, Mozambique) se sont rangés de son côté aussi. « Nous nous joignons à l’appel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine concernant la levée totale de l’embargo sur les armes, afin de permettre aux forces de défense de s’acquitter sans entraves de leur mandat constitutionnel de défense, de protection du pays et de ses citoyens, y compris de ses ressources naturelles », a déclaré Michel-Xavier Biang, ambassadeur du Gabon et président du Comité de sanctions.

Et pour accentuer la pression politique, les représentants de l’Angola, du Rwanda, de la Guinée équatoriale, du Burundi, de la RDC et du Congo ont défilé au Conseil pour faire cette même demande. Ce sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France qui freinent, et préfèrent que le Conseil conserve son droit de regard sur les livraisons d’armes – russes en majorité – à Bangui.

En effet la RCA rejette les conclusions des experts, qui évoquent notamment des exactions attribuées aux forces armées et aux mercenaires russes déployés dans le pays.

En rappel, l’armée française qui occupait la Centrafrique de 2013 à 2016 sous la bannière de l’opération Sangaris qui était censée sécuriser le territoire centrafricain, le résultat était bel et bien le même qu’avec l’opération Barkhane dans le Sahel. Ces opérations se sont soldées par une montée de l’insécurité dans le territoire et même dans la région. De plus, en Centrafrique, cela a complètement anéanti l’armée nationale centrafricaine. Le pays était occupé par l’armée française et l’insécurité ne faisait qu’augmenter.

Avec l’arrivée du président Faustin Archange Touadera épaulé par son équipe, mais surtout par la population, la situation s’est nettement améliorée. D’autant plus que Bangui a préféré se tourner vers le bloc de l’Est pour créer des alliances afin de redresser la situation sécuritaire du pays. Et c’est ce qui s’est passé. Les FACA avec l’aide de la Russie ont repoussé les offensives rebelles qui criaient haut et fort leur volonté de « marcher sur Bangui ».

Bref, si le fait de stabiliser son pays et de favoriser son développement est un crime, alors dans quel monde vit-on ?

Burkina Faso : la cohésion avant tout :

Après trois jours de travail, les débats se sont clos jeudi 22 juin 2023, à Ouagadougou sur le séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Il s’est tenu les 20, 21 et 22 juin 2023 à Ouagadougou un séminaire scientifique avec pour objectif de dégager une feuille de route adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble pour une paix durable. Durant les 72 heures de travail, quatre thématiques ont été traitées en lien avec le thème sur la réconciliation et la cohésion nationale.

Des échanges fructueux qui, selon Nandy Somé/Diallo, ministre chargée de la solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la famille, ont permis d’être en accord sur l’idéal recherché par les Burkinabè qui n’est autre que l’amélioration du vivre-ensemble, la réconciliation et la paix du pays.

En d’autres termes, le séminaire scientifique a permis aux participants de formuler des recommandations. Ils portent essentiellement sur la mobilisation des ressources conséquentes pour la mise en œuvre des trois stratégies et un pacte de vivre ensemble ; l’engagement réel des fils et filles du Burkina Faso dans la reconquête du territoire ; de s’inspirer des résultats de recherche pour alimenter la réflexion dans le processus de réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble ; de veiller à un processus de réconciliation inclusif qui tient compte des groupes spécifiques et de la dimension genre incluant les besoins spécifiques et les intérêts stratégiques des femmes et des hommes ; poursuivre l’implication des autorités religieuses, coutumières et politiques et toutes les couches sociales pour une meilleure sécurisation du territoire national et la promotion du vivre ensemble ; veiller à une réparation et/ou indemnisation juste et équitable pour toutes les victimes en tenant compte des suggestions spécifiques formulées par chaque groupe de victime.

Nandy Somé/Diallo a rassuré les participants que les recommandations seront retransmises à qui de droit en vue de la réussite de ce nouveau processus de réconciliation nationale. « Il est dit souvent qu’au Burkina Faso, nous élaborons de bonnes stratégies, de bons textes et de bons plans ; seulement leur mise en œuvre en est tout autre. Vous venez de contribuer fortement à la réorientation du processus de réconciliation et de cohésion sociale.

Il convient de rappeler que le séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso s’est étalé sur trois jours à savoir les 20, 21 et 22 juin 2023 à Ouagadougou. «  Processus de réconciliation nationale au Burkina Faso : quelle feuille de route adoptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble pour une paix durable », en était le thème.

Sénégal : Macky Sall dérange l’Occident :

Une demande d’enquête pour « crimes contre l’humanité » a été soumise à la Cour pénale internationale contre des responsables sénégalais. Parmi eux figurent notamment le président Macky Sall ou son ministre de l’Intérieur et le commandant de la gendarmerie.

Mais que cherche la Cour pénale internationale à travers cette affaire contre Macky Sall ?

Réponse avec Luc Michel, géopoliticien.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV