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Moscou : les activités nucléaires de l’Ukraine pourraient signaler la fabrication d’une "bombe sale" 

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Moscou affirme constater un signal de la "bombe sale" ukrainienne. ©chathamhouse.org/Illustration

Le patron du SVR (Renseignement extérieur de Russie), Sergueï Narychkine, a averti que les activités nucléaires de l’Ukraine pourraient être le signal d’une « bombe sale ».

Selon l’agence de presse Reuters, Sergueï Narychkine a affirmé lundi 19 juin dans un communiqué que le service de renseignement extérieur russe disposait d’informations selon lesquelles un lot de « combustible irradié » avait été secrètement envoyé de la centrale nucléaire de Rivné, dans le nord-ouest de l’Ukraine, pour être éliminé dans une installation de stockage de combustible usé à Tchernobyl.

L’action, a déclaré Narychkine, était suspecte et ne pouvait s’expliquer que par le fait que Kiev avait l’intention de fabriquer ce type de bombe.

Le patron du SVR a affirmé qu’il espérait que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Union européenne examineraient l’activité nucléaire de l’Ukraine.

Les bombes sales sont des explosifs contenant des matières radioactives, biologiques ou chimiques, qui se propagent au moment de l’explosion. Également connue sous le nom de « dispositif de dispersion radiologique » (DDR), la bombe sale consiste à mélanger des explosifs, tels que la dynamite, avec de la poudre ou des iodes radioactifs. Lorsqu’un tel appareil explose, il envoie des matières radioactives sur une large zone.

De son côté, le ministère russe de la Défense aussi a mis en garde contre les lourdes conséquences au possible recours par Kiev à une « bombe nucléaire sale », « ce sur fond du risque accru de propagation des infections obtenues artificiellement dans les laboratoires américains ».

Selon l’agence de presse Sputnik, Igor Kirillov, le commandant en chef des Troupes russes de la protection radiologique, chimique et biologique, a pour sa part mis en garde contre les lourdes conséquences du possible recours à ce type de bombe par l’Ukraine.

Risque accru dans les laboratoires américains

Le responsable militaire Igor Kirillov a pointé en outre « le risque accru inacceptable d’accidents dans les laboratoires biologiques américains ». C’est cela qui a poussé le transfert de laboratoires sur les territoires de pays tiers, dont l’Ukraine.

Se référant à une enquête de la société indépendante Intercept, M.Kirillov a indiqué, qu’entre 2015 et 2020, dans le laboratoire de l’Université d’État de Caroline du Nord, on a enregistré 28 incidents liés à la propagation de micro-organismes aérosols, aux déversements de biomatériaux et aux morsures d’animaux de laboratoire.

Et d’ajouter qu’en transférant leurs laboratoires dans les pays tiers, les Etats-Unis lèvent les soupçons des clients de leurs programmes biologiques militaires.

Dans une lettre aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vassily Nebenzia, a déclaré en 2022 que le Centre de recherches nucléaires et la Société minière de l’Ukraine avaient « reçu des ordres directs du régime du (président Volodymyr) Zelensky pour développer une telle bombe sale ».

Peu de temps après, le président russe Vladimir Poutine a demandé à l’AIEA d’inspecter les sites nucléaires ukrainiens « aussi vite que possible ». Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a annoncé à l’époque que les inspections avaient déjà commencé, pour compléter bientôt les vérifications à deux endroits en Ukraine.

Dans une lettre séparée adressée au secrétaire général de l’ONU en octobre 2022, la Russie a évoqué un autre « scénario odieux » qui, selon elle, avait été comploté par Kiev pour faire des sabotages dans une centrale nucléaire sous son contrôle, ou bombarder la centrale de Zaporijjia, qui est sous contrôle russe.

Kiev et ses alliés occidentaux ont rejeté ces propos et accusé la Russie de préparer une attaque de ce type.

La Russie a annoncé plus tôt en juin que l’Ukraine avait lancé une attaque infructueuse contre la plus grande centrale nucléaire d’Europe, Zaporijjia.

Cette installation de l’ère soviétique est entre les mains de la Russie depuis mars 2022, un mois après que Moscou a lancé son opération militaire spéciale en Ukraine.

Depuis la prise de l’usine de Zaporijjia par la Russie, les deux parties au conflit s’accusent de l’avoir frappée, quitte à augmenter risque de contamination nucléaire dans la région. Moscou a accusé ainsi Kiev de « terrorisme nucléaire ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV