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Le Mali réclame le départ des troupes de l'ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de la mission de la paix de l'ONU (MINUSMA) patrouillent à Kidal, au Mali, le 23 juillet 2015. ©Reuters

Le Mali a réclamé vendredi 16 juin au sein du Conseil de sécurité des Nations unies le départ immédiat des Casques bleus dans le cadre de la mission des Nations unies sur son territoire connue sous le nom de MINUSMA.

Le Mali a appelé les Nations unies à mettre fin « sans délai » à sa mission de maintien de la paix d'une décennie dans ce pays africain, affirmant que la force militaire internationale n'a fait qu'attiser les tensions et l'instabilité dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

« Malheureusement, la MINUSMA semble être devenue une partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires [au Mali] », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Il a réclamé le retrait des troupes de l'ONU.

Le ministre a pointé du doigt les troupes de l'ONU afin de « semer la méfiance parmi les citoyens maliens et de créer une « crise de confiance » au sein du gouvernement.

En riposte, le chef de la MINUSMA, El Ghassim Wane, a fait savoir qu'il serait « presque impossible » de continuer la mission de l'ONU dans un pays hôte, qui ne tend plus à la prolongation de la mission des Casques bleus.

L'ONU a jusqu'au 30 juin pour prolonger le déploiement, qui nécessite neuf votes favorables du Conseil de sécurité et aucun veto de ses cinq membres permanents.

Lire aussi : Mali, un symbole d’espoir pour la stabilité régionale 

Les relations entre Bamako et l'ONU se sont détériorées depuis 2022 ; les autorités militaires intérimaires du Mali ont par conséquent suspendu les rotations de troupes sous la MINUSMA en juillet 2022. Bamako a tenté de justifier sa décision, suite à l’arrestation des 49 soldats de Côte d'Ivoire, membres de la MINUSMA, qu'il a qualifiés de « mercenaires ». Cependant, les responsables ivoiriens, quant à eux, ont récusé cette accusation, rappelant que ces effectifs ivoiriens n’agissaient que dans le cadre de la mission de maintien de la paix sur le territoire malien.

En août dernier, le gouvernement malien a ordonné l'expulsion du porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, après qu'il eut déclaré publiquement l’addition des soldats à la mission onusienne. Le chef du bureau des droits de l'homme de la MINUSMA, Guillaume Ngefa Atonodok Andali, a également été déclaré persona non grata en février et invité à quitter le pays pour "actions déstabilisatrices et subversives".

Depuis longtemps, le Mali s’enfonce dans une instabilité politique notamment suite à deux coups d'État distincts entre 2020 et 2021 et une insurrection terroriste en cours dans la région rurale du nord du pays. Le soulèvement touareg en 2012 a abouti à la création de la mission de l'ONU, visant à renforcer la sécurité au Mali, ainsi qu'à faciliter l'aide humanitaire et la transition vers un gouvernement civil.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV