En France, le gouvernement peut respirer, disent certains médias. Avec 50 voix, il a échappé lundi 13 juin une motion de censure contre lui, portée par la gauche. Et pourtant, les médias disent aussi que « L’équipe ne tient pas la route : le bruit d’un remaniement avant l’été se propage au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne ».
Selon France TV Info, alors que la fin des « 100 jours » approche, un remaniement pourrait se profiler. La Première ministre semble moins menacée qu’il y a quelques semaines, mais d’autres ministres risquent de perdre leur portefeuille.
Alors qu’elle se défendait au perchoir de l’Assemblée face à la 17e motion de censure déposée par les oppositions depuis son arrivée à Matignon, Élisabeth Borne a surpris tout le monde en s’accrochant à son poste de Première ministre. La locataire de Matignon a commencé à poser les jalons de nouveaux chantiers, au-delà de la fameuse feuille de route des 100 jours, vantant le « courage » de son gouvernement, selon ses propres termes.
« Au bout d’un an, j’ai l’impression d’un quinquennat gâché », disent même certains des électeurs d’Emmanuel Macron gagnés par le doute après la réforme des retraites.
Si Élisabeth Borne est moins menacée qu’il y a encore quelques semaines, il y a quand même du remaniement dans l’air. C’est un signe qui ne trompe pas : les téléphones chauffent, les courtisans se font plus pressants, et les CV s’accumulent sur le bureau d’Emmanuel Macron. « Il regarde ce qui marche et ce qui ne marche pas », raconte un de ses fidèles, qui assure qu’un remaniement se prépare en coulisses, « avant le 14 juillet », ajoute France TV Info.
Contrairement à ce qu’il avait d’abord laissé entendre, Emmanuel Macron ne veut plus trop traîner : pas question d’attendre la fin des fameux « 100 jours », calendrier donné à Élisabeth Borne, pour tenter de sortir le pays de la crise politique et sociale post-réforme des retraites.
« Elle fait très bien le job », admet un ministre, qui reconnaît quand même, dans une grimace, qu’un problème demeure. « Macron et Borne ne sont toujours pas alignés idéologiquement, il fait semblant qu’elle existe », ajoute la chaîne d’information française.
D’ailleurs, plus que jamais, les noms de Julien Denormandie ou de Richard Ferrand, fidèles parmi les fidèles du président, continuent de circuler pour la remplacer, ajoute aussi la source.
Mais Élisabeth Borne s’accroche : « Il aimerait la changer, mais les conditions ne sont pas réunies », assure un confident du chef de l’Etat. Autrement dit : il n’y a pas de nouvelle donne politique, la majorité est toujours relative, et à ce jour, un accord ou une alliance avec Les Républicains semble encore relever de la politique fiction.