Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues des territoires occupés pour la 23e semaine consécutive pour condamner le plan controversé et très impopulaire de refonte judiciaire du cabinet extrémiste israélien.
Des manifestants se sont rassemblés samedi dans la ville côtière de Tel-Aviv ainsi que dans d'autres villes, dont Haïfa et Rehovot, respectivement dans le nord et le centre des territoires occupés de la Palestine.
Les rassemblements ont lieu tous les samedis depuis cinq mois lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention de faire passer son plan de refonte judiciaire.
Le plan vise à réduire l'autorité de la Cour suprême du régime israélien et à donner aux politiciens de plus grands pouvoirs sur la nomination des juges.
Le cabinet de Netanyahu, un mélange entre son parti Likoud ainsi que des alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes, allègue que la refonte est nécessaire pour mettre fin à des décennies de dépassement par les autorités judiciaires, tandis que les opposants disent que les changements menacent d'inaugurer une « dictature ».
Plusieurs dirigeants israéliens ont averti que ce régime faisait face à un « véritable danger » alors que des manifestations consécutives ont frappé des villes au milieu de divisions amères au sein de la direction extrémiste de l’entité sioniste.
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Le chef du régime israélien Isaac Herzog a mis en garde contre « l'effondrement » et « l'implosion » alors que les manifestations de colère contre le « plan de réforme judiciaire » prennent de l'ampleur dans les territoires occupés de la Palestine.
« Nous sommes ici (...) avec nos enfants, sous la pluie ou par temps chaud depuis 23 semaines », a déclaré à l'AFP un manifestant.
« ... Nous devons nous tenir debout et protéger nos droits et nous assurer que cela ne se reproduise plus du tout et qu'ils ne relèvent pas la tête et n'adoptent pas de lois qui changeront les choses pour de bon », a déclaré un autre manifestant, cité par Reuters.
Les manifestants brandissaient également des panneaux avec l'image de la moitié du visage de Netanyahu et la moitié du visage du chef de file de la drogue colombien décédé Pablo Escobar, au haut desquelles était écrit « Bibi Escobar ».
Netanyahu a été contraint de suspendre temporairement le plan fin mars, sous pression de la rue bien que son cabinet extrémiste se soit engagé à le poursuivre.
