Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Poutine participera au sommet des BRICS
Le gouvernement sud-africain a déclaré qu'il étendrait sa loi sur l'immunité et les privilèges diplomatiques à tous les fonctionnaires internationaux qui prévoient de participer à un sommet en août dans le pays.
Cette décision visait manifestement à permettre au président russe Vladimir Poutine de se rendre en Afrique du Sud, alors que la Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt à son encontre en mars dernier.
De hauts responsables du gouvernement ont déclaré à CBS News que l’éventuelle participation de M. Poutine au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a fait l’objet de discussions au « plus haut niveau » en Afrique du Sud depuis que le mandat d’arrêt a été délivré.
En avril, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a nommé un comité interministériel dirigé par son vice-président Paul Mashatile pour examiner la question. Le gouvernement a étudié la formulation du Statut de Rome, la charte qui a créé la CPI, à la recherche d’une éventuelle faille qui permettrait à M. Poutine d’assister à la conférence sans que l’Afrique du Sud n’ait à l’arrêter.
C’est la deuxième fois que le gouvernement sud-africain tente d’utiliser l’article 98 du Statut de Rome. La première fois, c’était en juin 2015, lorsque la CPI a demandé au gouvernement d’arrêter le président soudanais de l’époque, Omar el-Béchir, qui s’était rendu à Johannesburg pour assister à un sommet de l’Union africaine.
Son arrivée dans le pays a déclenché des discussions diplomatiques frénétiques tandis qu’une haute cour sud-africaine entendait les arguments sur une demande qui aurait forcé les fonctionnaires à l’arrêter. Son départ soudain et prématuré lui a permis de quitter le pays sans entrave, juste avant que la Haute Cour ne décide qu’il devait être détenu.
En avril, M. Ramaphosa avait semé la confusion en déclarant que le parti au pouvoir, l’African National Congress, dont il est le président, ferait pression pour que le gouvernement se retire de la Cour pénale internationale. Les responsables de l’entourage de M. Ramaphosa sont rapidement revenus sur ces propos.
Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis sont tendues depuis que le pays a adopté une « position de non-alignement » face à l’opération militaire russe en Ukraine.
Les relations se sont encore détériorées au début du mois lorsque l’ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud, Reuben Brigety, s’adressant aux médias locaux, a accusé l’Afrique du Sud d’avoir secrètement chargé des armes sur un navire russe sanctionné dans le port de Simon’s Town en décembre 2022, avant que le navire ne retourne en Russie avec son contenu.
L’Afrique du Sud et la Russie entretiennent des relations étroites. Moscou a soutenu le Congrès national africain, aujourd’hui au pouvoir, lorsqu’il était encore un parti de libération luttant pour mettre fin au régime raciste.
2. RCA: moins d’un millier d’instructeurs russes ont réussi à sécuriser la RCA en six mois
Les instructeurs russes ont récemment gagné une énorme popularité dans leurs opérations avec des gouvernements officiels pour sauver de nombreuses personnes des terroristes et des groupes armés. L’efficacité et le professionnalisme de ces soldats sont désormais reconnus dans plusieurs pays.
En République centrafricaine, il a fallu un millier de soldats pour sécuriser le territoire en six mois.
Aujourd’hui, si cela est nécessaire de sauver un pays de toute urgence, environ 15 à 20 000 hommes seraient prêts, en gilet pare-balles, avec des armes et des munitions, à débarquer dans n’importe quelle partie du monde et à se battre directement pendant plusieurs jours. Tels sont les dires d’officiels russes.
Et c’est de cette efficacité que les pays africains ont besoin.
Dans une interview au journal Izvestia, accordée il y a deux jours l’ambassadeur de Centrafrique à Moscou a demandé l’implantation d’une base russe dans son pays pouvant accueillir de 5 à 10 000 soldats.
« Nous avons besoin d’une base militaire russe », a déclaré l’ambassadeur de Centrafrique à Moscou Léon Dodonou dans une interview publiée fin mai 2023. Selon lui, elle aurait une capacité entre 5 et 10 000 soldats, lesquels pourraient en cas de nécessité être projetés dans les pays voisins. L’ambassadeur a précisé que cette demande avait déjà été formulée par le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Simplice Mathieu Sarandji lors de la visite à Moscou en octobre 2022. Le diplomate a rappelé les menaces encourues par son pays en particulier émanant de réfugiés soudanais dont certains seraient armés. Il a soutenu la nécessité de la coopération avec Moscou, et ce malgré le mécontentement manifesté par certains pays occidentaux.
Dans cette même interview, l’ambassadeur de Centrafrique a indiqué que les priorités de ce futur sommet seraient les questions sécuritaires et économiques. Le président russe a adressé ses vœux aux dirigeants africains à l’occasion des 60 ans de l’Organisation de l’unité africaine deux mois avant le sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet. « Veuillez accepter mes vœux les plus sincères à l’occasion de la Journée de l’Afrique », a déclaré Vladimir Poutine lors du 60ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba. Une fête devenue, selon le président russe, un symbole de la victoire des peuples du continent africain sur le colonialisme et du désir de liberté, de paix et de prospérité.
3. Le Mali uni contre les USA !
Au Mali, alors que les enquêtes judiciaires restent en cours au sujet du rapport publié par l’ONU pour dénoncer le massacre présumé des civils à Moura (Mopti) par l’armée malienne, les autorités américaines annoncent des mesures restrictives de visa contre deux officiers du Mali. Qualifiant l’acte « d’acharnement et d’hostilité diplomatique », le CDM a annoncé, le jeudi 1er juin 2023 au cours d’une conférence de presse animée à la Maison de la presse, la naissance de « l’opération bouclier FAMa » à travers la tenue, dans les jours à venir, d’un grand sit-in devant l’Ambassade des Etats-Unis à Bamako.
« Nous voulons vraiment dire aux nostalgiques de l’impérialisme que notre chère patrie, le Mali, est un pays souverain. Il ne recevra aucune leçon venant d’un pays incendiaire comme la France et ses alliés », confie Bassoungalo Konaré, vice-président du collectif pour la défense des militaires. « Nous en avons assez. Le Mali est un pays des grands hommes. Nous disons oui au partenariat respectueux et d’égal à égal, mais non à l’injustice », enchaine le responsable du CDM. Tenue en présence de Younouss Soumano, secrétaire général du CDM, Woury Diawara, présidente des femmes, Aliou Guye, membre du CNT, des leaders politiques et d’associations, ladite conférence a été mise à profit pour lancer un message succinct aux autorités américaines et françaises.
De prime abord, le CDM signale avoir appris avec indignation la décision du département d’État américain d’imposer une restriction de visas à deux des vaillants officiers de l’armée malienne. Cela, pour motif « insidieux » qu’ils auraient commis des violations présumées des droits de l’homme à Moura, au centre du Mali. Selon le collectif, cette décision américaine traduit une fuite en avant à vocation malencontreuse de semer la division au sein de l’armée républicaine du Mali.
Elle qui est engagée contre le terrorisme et ses bailleurs de fonds. Par cette conférence, les militants et sympathisants du CDM lancent un appel au peuple debout du Mali de resserrer les rangs auprès des autorités de la transition. Puis de soutenir que l’armée du Mali est « Une et indivisible ». Dans cette déclaration lue par Zérémi Dolo, membre du collectif, il ressort que le rapport onusien est rédigé au conditionnel avec une réserve profonde des rédacteurs, quant à la véracité et la crédibilité des faits y contenant.
Ainsi, ajoute le mouvement, l’utilisation du rapport onusien par le département américain est « abusive et condamnable ». Aux autorités américaines, le collectif dira que les coordonnées GPS mentionnées dans le rapport onusien en question ne sont pas celles de Moura. Ce qui l’amène à soutenir que ledit rapport fait l’objet d’une instrumentalisation sans vergogne des droits de l’homme contre le Mali, avec des desseins autocratiques des puissances en déclin et total déphasage avec le climat géopolitique actuel du monde.
Il énonce se souvenir que les Etats-Unis ont, en mars 2003, envahi l’Irak au nom de « ’l’opération liberté irakienne »’ sans l’aval de l’ONU avec des rapports mensongers faisant des milliers de morts dans le rang des innocents civils irakiens. « Nous retiendrons également que les autorités américaines ont volé au secours de la junte française, barbare et égocentrique qui parraine et sponsorise le terrorisme au Mali », analysent les conférenciers. Sous le regard et la protection accordée par les mêmes autorités américaines à ladite junte française, poursuit-on, la plainte déposée à l’ONU par le Mali contre la France n’a jusque-là fait l’objet d’examen. Aussi, insistent-ils, la volonté et les initiatives américaines consistant à enseigner les notions de droit au peuple malien ne sont pas crédibles.
Ces conférenciers invitent les autorités américaines à se ressaisir, au risque d’être sévèrement désavouées par le peuple malien. Le rejet de la France par les Maliens est, selon eux, suffisamment évocateur de ne plus admettre aucune indécence, injustice et abus venant d’une quelconque puissance internationale.
Le mouvement et ses alliés promettent, de ce fait, que les impérialistes seront toujours vaincus avec détermination par les Maliens. En réponse à la sanction américaine, des démarches sont en cours pour un sit-in de taille à Bamako. « Le CDM mobilisera, dans les jours à venir, les Forces vives de la nation pour décrier haut et fort l’acharnement et l’hostilité diplomatique des autorités américaines contre le Mali à travers un grand sit-in devant l’Ambassade des Etats-Unis à Bamako ». Cette mobilisation aboutira à « la naissance de l’Opération bouclier FAMa », lit-on dans la déclaration.