Le commandant de la marine de l’armée de la RII, le contre-amiral Shahram Irani, a fait état dans une interview télévisée de la formation de nouvelles alliances régionales et extrarégionales.
« Aujourd’hui, les pays de la région sont arrivés à cette conclusion que si la sécurité doit être établie dans la région, cela ne sera possible que par la coopération et la synergie d’actions. Dans ce sens, de nouvelles alliances sont en train de se former dans la région et au-delà », a déclaré le contre-amiral Irani, vendredi 2 juin.
En allusion à l’alliance navale entre l’Iran, la Russie et la Chine, le commandant de la marine de l’armée iranienne a souligné que « cette alliance tripartite, qui organise annuellement des exercices militaires, se développe. De plus, d’autres alliances régionales vont se former ».
« Bientôt, notre région sera libérée de la présence de toute force illégale et les peuples de la région seront dominants dans leur zone de sécurité en utilisant leurs propres soldats », a-t-il ajouté.
En réponse à une question sur les pays qui demandent d’être présents dans l’alliance régionale conjointe avec l’Iran, le contre-amiral Irani a précisé : « Nous avons déjà formé une alliance conjointe avec Oman, et maintenant l’Arabie saoudite s’est montrée intéressée et a donné son feu vert. Les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, l’Irak, le Pakistan et l’Inde sont également disposés à y prendre part. »
Selon le commandant de la marine iranienne, presque tous les pays de la partie nord de l’océan Indien sont arrivés à cette conclusion qu’ils devaient se tenir aux côtés de la RII pour établir ensemble la sécurité à l’échelle régionale.
Dans ce droit fil, le site Internet qatari Al-Jadid a rapporté vendredi que l’Iran, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Oman devaient former une force navale conjointe sous les auspices de la Chine pour renforcer la sécurité maritime dans le golfe Persique.
Le rapport ajoute que la Chine avait déjà entamé des négociations de médiation entre Téhéran, Riyad et Abou Dhabi pour renforcer la sécurité de la navigation maritime dans la voie navigable stratégique.
En mars dernier, Pékin a négocié avec succès des pourparlers entre Téhéran et Riyad qui ont conduit à la signature par les deux États riverains du golfe Persique d’un accord permettant le rétablissement de leurs relations diplomatiques.
Selon les observateurs, le consentement des États du golfe Persique à la médiation de Pékin dans des questions aussi sensibles témoigne de l’influence croissante de Pékin dans la région par opposition à l’influence décroissante de Washington.
Depuis la victoire de la Révolution islamique iranienne en 1979, l’Iran s’est invariablement opposé à l’ingérence et à la présence étrangères dans la région, affirmant que les problèmes régionaux devaient être résolus par les acteurs régionaux eux-mêmes.
Dans ce contexte, le commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a catégoriquement rejeté la présence de l’armée américaine dans le golfe Persique sous prétexte de sécuriser la région maritime.
Le contre-amiral Alireza Tangsiri a déclaré que seuls l’Iran et d’autres pays de la région seraient garants de la sécurité du golfe Persique et qu’il n’était pas nécessaire que les États-Unis et d’autres pays extrarégionaux soient présents dans la voie navigable.
« Si nous reculons devant l’ennemi, il nous dominera définitivement et nous n’aurons d’autre choix que de résister, ce qui est la voie de la victoire de notre nation », a-t-il déclaré.
Les Émirats arabes unis quittent la force navale dirigée par les États-Unis
Les Émirats arabes unis ont, quant à eux, annoncé leur retrait d’une force navale dirigée par les États-Unis.
Mercredi, le site Internet du ministère émirati des Affaires étrangères a indiqué qu’Abou Dhabi s’était retiré des Forces maritimes conjointes qui opèrent dans la mer Rouge et le golfe Persique.
Le ministère a déclaré que les Émirats avaient décidé d’abandonner la coalition navale américaine à la suite d’une évaluation approfondie de ses besoins en matière de sécurité.
Les analystes affirment qu’Abou Dhabi a choisi le retrait conformément à son ambition de diversifier ses relations de sécurité.