La police antiterroriste britannique a arrêté Kit Klarenberg, collaborateur de la chaîne d’information anglophone iranienne Press TV, et l'a interrogé sur ses reportages politiques et ses liens présumés avec la Russie.
Klarenberg, qui est connu pour ses reportages très médiatisés sur les complots des services de renseignement britanniques et américains à l'aide de documents divulgués ou non classifiés, a été arrêté le 17 mai à son arrivée au Royaume-Uni en provenance de Serbie, où il réside actuellement.
Selon le site américain de journalisme d'investigation Grayzone, il a été approché par six agents antiterroristes en civil immédiatement après l'atterrissage de son avion à l'aéroport de Luton à Londres au début du mois.
The Grayzone rapporte que le journaliste a ensuite été escorté dans une pièce où la police a confisqué tous ses appareils électroniques, cartes bancaires, cartes mémoire d'appareil photo et ses cartes SD, elle a aussi pris ses empreintes digitales et son ADN et des photos et l'a soumis à un interrogatoire de cinq heures et menacé d'arrestation s'il refusait de coopérer.
Il a été interrogé sur un certain nombre de questions, notamment s'il possédait des biens à l'étranger, pourquoi il avait choisi de vivre en Serbie, combien coûtait son loyer, et également interrogé sur son travail journalistique et sur les médias pour lesquels il écrivait.
Les agents antiterroristes ont ensuite pressé le journaliste sur ses liens présumés avec la Russie.
Selon The Grayzone, la police a également interrogé Klarenberg sur ses affiliations et convictions politiques, son activisme politique, son opinion sur le gouvernement russe et la situation en Ukraine. Il a été relâché mais reste sous enquête.
Klarenberg a régulièrement soumis à Press TV l'un de ses principaux rapports révélant comment le Royaume-Uni a utilisé des ambulances pendant le conflit en Syrie pour aider des terroristes soutenus par l'étranger.
Parmi les contributions notables de Klarenberg figurent ses articles sur le rôle des gouvernements occidentaux dans les émeutes de 2022 soutenues par l'étranger en Iran.
Des protestations ont éclaté en septembre dernier après la mort d'une jeune Iranienne, Mahsa Amini, d'abord dans sa province natale du Kurdistan, puis dans plusieurs villes, dont Téhéran.
Les émeutes ont fait des dizaines de morts parmi les forces de sécurité et les citoyens.