Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné l'Occident, avec à sa tête les États-Unis, pour son soutien au « génocide des Russes » en Ukraine.
L'Occident soutient le plan de génocide de Kiev qui consiste à « détruire tout ce qui est russe » dans les quatre régions ukrainiennes (Zaporijia, Kherson, Lougansk et Donetsk) annexées à la Russie.
Lors d'une conférence de presse mardi 30 mai à Bujumbura, au Burundi, Lavrov a déclaré que l'Occident avait fermé les yeux sur la persécution par Kiev des habitants russes dans la région du Donbass. « La conclusion est très simple - l'Occident soutient directement le génocide », a-t-il dénoncé.
Auparavant, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel elle disait que l'objectif de l'opération militaire spéciale de Moscou dans l'est de l'Ukraine était de mettre fin à « l'extermination systématique de la population du Donbass » par des néo-nazis depuis 2014. Ce qui avait été d'ailleurs indiqué par le président russe.
Ainsi, la campagne militaire russe dans l'est de l'Ukraine a débuté en le 24 février 2022 sous l'ordre de Vladimir Poutine.
A lire : Zelensky reçu à l'Elysée : la France fournit des armes à l’Ukraine
Vladimir Poutine a confirmé mardi qu'une frappe de l'armée russe contre le quartier général de la Direction principale du renseignement de l'armée ukrainienne (GUR) dans la capitale ukrainienne, Kiev.
« Nous avons déjà évoqué la possibilité de frappes contre les centres de prise de décision. Le quartier général du renseignement militaire [ukrainien], qui été attaqué il y a deux ou trois jours, en fait partie. (...) En réponse, le régime de Kiev a choisi une voie différente » en attaquant Moscou, a ajouté Vladimir Poutine.
Mardi à l'aube, Moscou a été le théâtre d'une attaque de drone, moins d'un mois après celle qui avait, selon la version russe, visé le Kremlin. L'attaque n'a fait que des blessés. Vladimir Poutine estime que cette frappe est une réplique à des frappes russes récentes, notamment sur le quartier général des renseignements ukrainiens, et accuse l'Ukraine de vouloir "terrifier" les Russes
« Le soutien des Occidentaux au régime de Kiev pousse les dirigeants ukrainiens à commettre des actes criminels de plus en plus irresponsables », a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, accusant l'Ukraine de chercher à "semer la panique" en Russie.
Le président russe a indiqué que Kiev menaçait odieusement la centrale nucléaire de Zaporozhye en Ukraine et d'utiliser la bombe « sale », ce sont « les actes les plus graves poursuivis par Kiev. L'armée russe mènera des frappes en Ukraine uniquement contre des cibles militaires, telles que des décharges de munitions et des dépôts de carburant, à l'aide d'armes de « haute précision », a-t-il assuré.
Le site de la plus grande centrale nucléaire d'Europe avait de nouveau été pris pour cible en août 2022. Les autorités russes de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale de Zaporijjia, ont affirmé que c'est l'armée ukrainienne qui a tiré un engin à sous-munitions avec un « lance-roquettes multiple Ouragan ». Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche. Cette frappe a endommagé des bâtiments administratifs et touché « une zone de stockage de combustible nucléaire usagé », ont-elles également ajouté.
En savoir plus : Les USA approuvent le premier transfert de fonds russes saisis vers l'Ukraine