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Al-Houthi : "On aura la paix une fois les hostilités saoudiennes terminées"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef du mouvement Ansarallah, dans son discours télévisé de mardi 23 mai 2023. ©Al-Mayadeen

Le chef du mouvement de résistance populaire yéménite Ansarallah a déclaré que l'Arabie saoudite ne pouvait garantir la paix qu'en mettant fin à ses hostilités contre le Yémen et en levant le blocus qu'elle exerce aux côtés de ses alliés contre un pays déjà très appauvri.

« Le régime saoudien ne peut parvenir à la paix, à la sécurité et à la stabilité qu'en mettant en œuvre la paix pour le peuple yéménite et en levant le blocus », a déclaré Abdelmalik al-Houthi dans un discours télévisé mardi.

« Il est possible pour les régimes saoudien et émirati d'arrêter leur agression contre le Yémen de manière juste et correcte », a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite a lancé une agression brutale contre le Yémen en mars 2015, en sollicitant l'aide de certains de ses alliés, dont les Émirats arabes unis.

La guerre qui a bénéficié d'un soutien militaire, logistique et politique généreux de la part des États-Unis et de plusieurs autres gouvernements occidentaux, avait pour but de remettre au pouvoir l'ancien président, ami de Riyad et de Washington, Abd Rabbo Mansour Hadi. Il avait démissionné de la présidence en 2014, s'est enfui à Riyad au milieu d'un conflit politique avec Ansarallah. Et ce mouvement a géré les affaires du Yémen en l'absence d'une administration fonctionnelle.

La guerre, elle, lancée depuis mars 2015, a causé la mort de dizaines de milliers de Yéménites et transformé le Yémen tout entier en une scène exposant la pire crise humanitaire qui soit au monde.

En mars 2022, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle cesserait toutes les hostilités au Yémen. La trêve a été prolongée deux fois jusqu’au mois d’octobre où elle a expiré.

« Que tout le monde entende [cela], nous continuerons à faire face à l'agression si le ciblage du Yémen se poursuit », a déclaré le chef d'Ansarallah. 

« La souffrance de notre peuple et la privation de ses richesses ne peuvent pas continuer sans réponse », a-t-il ajouté, notant que « personne ne peut justifier la poursuite du siège et de l'occupation [du Yémen]. Les États-Unis sont intéressés par la poursuite des souffrances des Yéménites ».

Il a également accusé les États-Unis de faire entrave à la mise en œuvre d’une paix réelle et des droits équitables aussi pour le peuple yéménite. 

Al-Houthi a par ailleurs rappelé que les États-Unis étaient eux-mêmes « confrontés à des crises profondes », les qualifiant de « pays le plus endetté au monde ».

« Les événements internationaux indiquent que les États-Unis se dirigent vers le déclin et qu’ils ont commencé à s'affaiblir économiquement », a conclu le dirigeant d'Ansarallah. 

En effet, hier, 23 mai, le chef du mouvement Ansarallah, a souligné dans un discours télévisé que la puissance économique, elle-même avec laquelle ce pays exerçait sa domination sur les autres pays, était sur une bonne pente descendante rude.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV