Caprices ou divagations politiques, voici qu'un ancien conseiller américain se résout à se lamenter auprès d'un quotidien sioniste pour reprocher à l'administration Biden son approche envers l'Iran, "un pays qui est désormais capable d’acquérir l’arme nucléaire et qui ne craint pas les Etats-Unis comme il se doit," selon lui.
« L'Iran ne nous craint pas comme il devrait le faire », a déclaré Dennis Ross, ayant servi en tant que conseiller principal sous trois présidents américains, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama lors d’une interview au journal Israel Hayom le 18 mai.
Après avoir étalé une série de jérémiades sur ce qu'il a appelé « l'aspect dangereux de la voie nucléaire de l'Iran » celui-ci a dit que les Iraniens n'en mesuraient pas les risques. Il a ensuite fait référence à l’uranium enrichi à 60 %, à 16 nouvelles cascades de centrifugeuses, aux centrifugeuses avancées IR-6 pour conclure que "l’Iran est désormais capable d'acquérir une arme nucléaire même s’il ne s’y adhère pas à ce stade."
« Ils [les Iraniens] se dirigent vers un point où non seulement ils ont la possibilité de fabriquer des armes, mais il sera difficile de les faire reculer ; ils n'ont évidemment aucune peur et ils ne pensent pas que ce soit un danger pour eux », a-t-il dit.
Il faut dire qu'au cours des dernières années, les pays occidentaux dirigés par les États-Unis et le régime israélien n'ont cessé d'accuser l'Iran de poursuivre des objectifs militaires dans son programme nucléaire pacifique; prétentions que l'Iran a toujours fermement démenti.
En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Téhéran fait valoir son droit d'accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques. D'ailleurs, les inspecteurs de l'AIEA ont effectué de multiples visites des installations nucléaires iraniennes, sans jamais avoir trouvé la moindre preuve indiquant que le programme nucléaire pacifique de l'Iran avait été détourné à des fins militaires.
Téhéran et les grandes puissances ont conclu en juillet 2015 à Vienne un accord connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PGAC) pour résoudre les tensions autour du programme nucléaire pacifique de l’Iran. Malgré la reconnaissance par l'AIEA du respect par l'Iran de tous ses engagements, l’ancienne administration américaine s'est unilatéralement retirée de l’accord en mai 2018.
Abonnez-vous à notre chaîne Telegram: https://t.me/PressTVFr