Escortés par les militaires israéliens, près de 400 colons ont lancé ce jeudi, 18 mai une incursion dans les enceintes de la mosquée Al-Aqsa pour prendre part à la soi-disant « marche des drapeaux ».
Plus de 3 000 troupes israéliennes ont été déployées dans la ville sainte de Qods pour assurer la sécurité des colons participant à la marche.
Selon les médias palestiniens, un grand nombre de colons israéliens par groupes de dizaines se sont infiltrés illégalement dans les enceintes de la mosquée Al-Aqsa et ont erré autour de la mosquée de manière provocante.
Des colons ont lancé une irruption dans la mosquée Al-Aqsa, ce qui s’inscrit dans le cadre des tentatives du régime israélien d’imposer des plans de division temporelle et spatiale de la noble Qods.
Depuis jeudi matin, les militaires israéliens ont évacué des fidèles et des pèlerins de la partie orientale de la mosquée Al-Aqsa et ont rendu le terrain propice à l’attaque des colons. Il est prévu que plusieurs autres colons entrent illégalement dans la mosquée Al-Aqsa après la prière du midi.
L’Organisation du temple de Beyadenu a tenté d’atteindre un record en mobilisant 5 000 forces assaillantes dans la mosquée Al-Aqsa ce jeudi matin, à la lumière de l’incitation continue des ministres extrémistes du régime d’occupation à profaner la mosquée.
Dès mercredi soir, le régime israélien a transformé la ville de Qods en une base militaire dans le but d’assurer la sécurité des colons participant à la marche des drapeaux avant de stationner plus de 3 000 de ses forces dans différents quartiers de la ville.
L'agence de presse palestinienne Shehab a annoncé qu'une marche de drapeaux palestiniens commencera vers les frontières orientales de la ville de Gaza, coïncidant avec la marche des drapeaux israéliens dans la ville de Qods.
Selon le correspondant de cette agence des milliers de personnes participeront à la marche, qui se dirigera vers le camp de Malaka, à l'est de Gaza, immédiatement après la prière de l'après-midi.
Le Mouvement de résistance islamique de la Palestine, le Hamas, condamnant la décision des colons de traverser l’enceinte de la mosquée pour organiser la marche des drapeaux, a mis en garde le régime israélien contre « le franchissement des lignes rouges »: « Toute violation de nos lignes rouges signifiera que la Résistance aura son mot à dire ».
La marche est une « provocation pour le peuple palestinien et une violation du caractère sacré d’al-Aqsa », a réitéré Ali Baraka, le représentant du Hamas au Liban.
Après l’annonce de la mise sur pied du régime factice d’Israël le 14 mai 1948, connue parmi les Palestiniens comme le jour de Nakba (catastrophe), le secteur ouest de la ville de Qods a été occupé par Israël et la partie orientale reste sous le contrôle de la Jordanie. Mais finalement, suite à la guerre de six jours en 1967 et la victoire du régime israélien face aux Arabes, la partie orientale fut également annexée à la partie occidentale de Qods.
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Malgré les avertissements continus des groupes de résistance palestiniens, Benjamin Netanyahu, qui dirige le cabinet le plus extrémiste et le plus raciste du régime depuis sa création, insiste pour que la « marche des drapeaux » se déroule à la date prévue comme les années précédentes et sans aucun changement.
Cette obstination de Netanyahu intervient alors que le calme est revenu dimanche 14 mai dans la bande de Gaza et dans les territoires occupés après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours de guerre entre la Résistance palestinienne et l’armée israélienne. Ceci étant, la tenue de la « marche des drapeaux » représente un défi majeur menaçant le régime de Tel-Aviv depuis plusieurs années.
