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Téhéran: l'AIEA n'est pas en charge des négociations pour relancer le PGAC

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Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Mohammad Eslami. ©Mizan

S'adressant aux journalistes mercredi à Téhéran, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Mohammad Eslami a réagi aux récentes remarques du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a mis en doute "les perspectives d'un retour rapide" à l'accord sur le nucléaire iranien, officiellement appelé Plan global d'action conjoint (PGAC). Le chef du nucléaire iranien a déclaré que les parties à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, et non l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), sont en charge des négociations pour relancer l'accord.

« L'Agence n'est pas responsable des négociations [sur la relance de l'accord nucléaire]. Cette responsabilité incombe aux parties du Plan global d'action conjoint (PGAC) », a déclaré mercredi à la presse Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OIEA), faisant référence à l'accord nucléaire iranien abandonné par les États-Unis.

Il a déclaré que les relations entre l'Iran et l'AIEA sont basées sur les accords de garanties et le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

« Les activités de surveillance se poursuivent et n'ont subi aucun retard ni aucune interruption », a-t-il ajouté.

Les remarques d'Eslami sont intervenues quelques jours après que le chef de l'AIEA, Rafael Grossi a déclaré qu'il était important de continuer à interagir avec l'Iran malgré les faibles chances de relance du PGAC.

« Il pourrait probablement y avoir un retour à la table des négociations, mais si les interactions entre l'Iran et l'agence sont considérées ou évaluées comme mauvaises et que la coopération n'est pas bonne, les chances sont nulles », a-t-il déclaré dans une interview à CBC News publiée samedi.

En réponse, M. Eslami a déclaré que l'agence n'était pas responsable des négociations et que cette responsabilité incombe aux membres du PGAC. Il a également précisé que l'AIEA n'était pas partie prenante aux négociations de relance du PGAC.

Eslami a également rejeté un rapport de Bloomberg prétendant que le nombre d'examens du programme nucléaire iranien avait chuté de 10 % en 2022 après que Téhéran a décidé d'éteindre les caméras de surveillance installées par l'AIEA sur les sites nucléaires du pays.

« Les relations entre l'Iran et l'Agence se poursuivent », a-t-il déclaré.

Dans un communiqué de juin 2022, l'OIEA a annoncé son intention d'éteindre certaines caméras de surveillance de l'AIEA, dont le fonctionnement est jugé au-delà des obligations de l'Iran en vertu de l'accord de garanties de l'agence onusienne.

Le chef du nucléaire iranien a déclaré un mois plus tard que les caméras de surveillance de l'AIEA resteraient éteintes jusqu'à ce que le PGAC soit entièrement restauré.

L'Iran a prouvé au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant le PGAC avec six puissances mondiales. Cependant, le retrait unilatéral de Washington de l’accord en mai 2018 et sa réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran ont laissé l'avenir de l'accord dans les limbes.

Les négociations ont débuté à Vienne, la capitale autrichienne, en avril 2021, avec l'intention de lever les sanctions anti-iraniennes et d'examiner le sérieux des États-Unis à rejoindre l'accord.

Les pourparlers sont toutefois dans l'impasse depuis août 2022 à cause de l'insistance de Washington à ne pas lever la totalité des sanctions et de son refus de donner les garanties nécessaires pour ne pas abandonner l'accord une nouvelle fois.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV