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Turquie : une élection serrée entre Erdogan et Kilicdaroglu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Recep Tayyip Erdogan, l'actuel président turc nationaliste, et Kemal Kilicdaroglu, le candidat de la coalition Alliance de la nation. ©Financial Times

Le président turc sortant, Recep Tayyip Erdogan, devrait gagner le premier tour de l'élection présidentielle avec une faible marge, selon des sondages des centres de recherche Areda et Asal.

Les élections présidentielles et parlementaires en Turquie doivent avoir lieu le 14 mai. Le second tour, qui aura lieu si aucun candidat n'obtient 50% des voix, est prévu pour le 28 mai.

L'enquête d'Areda a montré que 51,3% des personnes interrogées sont prêtes à voter pour Erdogan ce dimanche, tandis que 44,2% vont soutenir Kemal Kilicdaroglu, le principal candidat de l'opposition. Le troisième candidat, Sinan Ogan, pourrait recueillir près de 4 % des voix.

Toujours selon l'enquête d'Areda, l'alliance du Parti de la justice et du développement au pouvoir et du Parti d’action nationaliste obtiendraient plus de 51% des voix.

L'enquête d'Areda a été menée auprès de 25 000 personnes du 11 au 12 mai. C'est devenu l'un des premiers sondages d'opinion réalisés après que Muharrem Ince, un autre candidat à la présidence, a annoncé son retrait de sa candidature trois jours avant l'élection.

Par ailleurs, le sondage d'Asal, qui a été mené auprès de plus de 2 000 personnes du 10 au 12 mai, prévoyait qu'Erdogan recevrait 50,6 % des voix et Kilicdaroglu 46,3 %.

Auparavant, l’institut Konda créditait M. Kilicdaroglu, le candidat de l’Alliance de la nation, de 49,3% des suffrages au premier tour, contre 43,7% pour M. Erdogan, le candidat de l’Alliance de la République, qui a été Premier ministre pendant 11 ans avant de devenir président en 2014.

En ce qui concerne les élections du 14 mai en Turquie, il est à noter que les experts estiment peu probable que le vote de dimanche soit définitif. Beaucoup s'attendent à ce que les élections passent au deuxième tour entre les deux candidats qui remportent le plus de votes lors du premier tour.

Dans ce droit fil, Ozgur Unluhisarcikli, directeur du bureau d'Ankara du German Marshall Fund, a déclaré que la course concernait deux visions concurrentes : « Pour la première fois en 20 ans depuis l'arrivée au pouvoir d'Erdogan, il est confronté à un véritable défi électoral qu'il pourrait en fait perdre ».

Le principal rival d'Erdogan est Kemal Kilicdaroglu, chef du Parti républicain du peuple, ou CHP. Il est également soutenu par le parti pro-kurde du pays, qui recueille environ 10 % des voix.

Kemal Kilicdaroglu représente une alliance qui vise à mettre fin au système présidentiel instauré par Erdogan, chef du Parti de la justice et du développement, ou AKP, qui a renforcé l’influence de la Turquie sur la scène internationale.

Cependant, les problèmes économiques du pays ont érodé la popularité d'Erdogan au cours des 18 derniers mois. L'économie et l’inflation galopante sont les principaux enjeux des prochaines élections.

En ce qui concerne l’ingérence américaine dans les élections, le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a fustigé les États-Unis pour avoir mené une campagne médiatique occidentale visant à manipuler les prochaines élections présidentielles et parlementaires du pays.

Plus de 64 millions des citoyens turcs, dont 3,2 millions à l'étranger, peuvent voter aux élections. Et la participation électorale en Turquie est traditionnellement élevée.

Les élections cruciales en Turquie affecteront sérieusement l'étroite alliance du pays avec la Russie et influenceront également d'autres questions clés, notamment l'adhésion de la Suède à l'OTAN au milieu de la guerre russe en Ukraine.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV