Les autorités américaines ont demandé à la Turquie d’envoyer des systèmes russes S-400 à l’Ukraine, ce qui a été refusé, comme l’a fait savoir le chef de la diplomatie turque lors d’une interview avec le journal Habertürk dimanche.
La Turquie affirme qu’Ankara a rejeté la proposition de Washington d’envoyer le système de missiles de défense aérienne S-400 de fabrication russe en Ukraine.
« Les États-Unis nous ont demandé d’envoyer les S-400 en Ukraine, et nous avons dit non », a-t-il dit, expliquant que ces propositions étaient inacceptables, car elles cherchaient à empiéter sur la souveraineté turque.
Cela survient alors que le Pentagone aurait eu de longues discussions avec Ankara sur l’envoi de S-400 à Kiev en échange de l’adhésion de la Turquie au programme d’avions de chasse F-35 de cinquième génération et de la levée des sanctions contre Ankara.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déjà déclaré que les affirmations selon lesquelles la Turquie pourrait fournir à l’Ukraine ses systèmes de missiles S-400 en échange de la levée des sanctions occidentales sont un stratagème dirigé contre Ankara et qui vise à attiser les problèmes du pays.
En 2017, lorsque ses efforts prolongés pour acheter un système de défense aérienne aux États-Unis se sont avérés vains, la Turquie a signé un contrat avec la Russie pour acquérir le système de pointe S-400.
Les États-Unis, qui ont imposé des sanctions à l’industrie de défense turque pour l’achat des systèmes de missiles S-400, avaient exhorté Ankara renoncer à ce projet.
Ankara avait auparavant acheté des avions F-35 américains, mais en représailles à l’achat de S-400 par la Turquie, l’administration de l’ancien président américain Donald Trump a interrompu la livraison des avions.
Les États-Unis et la Russie sont depuis longtemps en désaccord sur l’achat du système de missiles par Ankara.
Washington affirme que le système russe S-400 est un danger s’il est activé dans un même pays qui utilise des avions de chasse F-35.
Les États-Unis prétendent que le système russe S-400 collecte des informations détaillées sur le F-35, éliminant peut-être leur avantage furtif.
La Turquie a reçu le premier lot de S-400 en juillet 2019, malgré les avertissements et les menaces de sanctions de Washington.
La Maison-Blanche a déclaré à l’époque que la participation de la Turquie au programme d’avions furtifs F-35 n’était plus possible après qu’un certain nombre du S-400 ont commencé à arriver à Ankara.