Le chef du mouvement de résistance irakien Asaïb Ahl al-Haq a affirmé que le groupe a jusqu’à présent mené 5 000 opérations contre les forces d’occupation américaines opérant dans ce pays.
Qaïs al-Khazali s’exprimait samedi 6 mai à l’occasion du 20e anniversaire de la formation du mouvement. « Les opérations contre les occupants américains se poursuivront en Irak », a-t-il rassuré, soulignant que le mouvement a été établi sur la base de principes auxquels il croit fermement.
Khazali a déclaré que le mouvement Asaïb Ahl al-Haq a joué un rôle crucial dans la défense des lieux sacrés de l’Irak contre les terroristes takfiristes, ajoutant : « Nous sommes prêts à être les premiers à sacrifier notre propre âme pour l’Irak et son peuple. »
Il a souligné que les groupes de résistance ont également joué un rôle important dans la défense des sanctuaires sacrés en Syrie, lorsque le terroriste takfiriste a tenté de les démolir.
Ses remarques sont intervenues après qu’un haut responsable du Harakat Hezbollah al-Nujaba irakien, qui fait partie des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), a dénoncé la présence militaire américaine en Irak, affirmant que les GI’s sont une cible légitime tant qu’ils sont présents sur le territoire irakien.
Le porte-parole du Harakat Hezbollah al-Nujaba, Nasr al-Shammari, a fait ces remarques fin avril, affirmant que le groupe n’avait conclu aucun accord avec les forces américaines pour apaiser les tensions et suspendre les opérations de représailles contre les militaires américains.
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« Le Harakat Hezbollah al-Nujaba n’adhère à aucun accord politique qui inclut un cessez-le-feu ou une réduction des tensions avec les forces d’occupation américaines », a-t-il soutenu avant d’ajouter : « Notre position officielle concernant le déploiement des forces américaines en Irak n’a pas changé du tout. »
« Nous réaffirmons une fois de plus que les forces d’occupation sont une cible légitime en Irak et ailleurs dans la région du Moyen-Orient tant qu’elles sont présentes sur le territoire irakien », a-t-il réitéré.
Alors que les États-Unis prétendent avoir mis fin à leur mission de combat en Irak, quelque 2 500 GI’s restent toujours dans ce pays. Sous la pression du peuple irakien, le président américain Joe Biden et le Premier ministre irakien de l’époque, Mustafa al-Kadhimi, avaient déclaré en juillet 2021 que la mission américaine en Irak passerait du combat à un rôle « consultatif » jusqu'à la fin de cette année-là.
En Irak, le sentiment anti-américain se généralise face à l’aventurisme militaire américain dans la région, en particulier depuis l’assassinat par Washington des principaux commandants antiterroristes il y a trois ans.
Le 3 janvier 2020, l’armée américaine, sur ordre de Donald Trump, a assassiné le général Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du CGRI et Abou Mahdi al-Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi, près de l’aéroport international de Bagdad.