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Le prisonnier palestinien Khader Adnan est décédé dans une prison israélienne après 87 jours de grève de la faim

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Khader Adnan, haut responsable du Jihad islamique palestinien, est mort dans une prison israélienne le 2 mai 2023 après une grève de la faim de 87 jours. (Photo via Twitter)

Les autorités pénitentiaires israéliennes ont déclaré qu’un haut responsable du groupe de résistance du Jihad islamique palestinien, Khader Adnan, est décédé dans une prison israélienne après une grève de la faim de 87 jours.

Les services pénitentiaires israéliens (SPI) ont annoncé dans un communiqué qu’Adnan avait été retrouvé sans réaction dans sa cellule de la prison de Nitzan, dans la ville centrale de Ramle, avant l’aube mardi matin.

Il a été amené au centre médical Shamir à l’extérieur de Tel-Aviv, mais a été déclaré mort à l’hôpital, ont indiqué les SPI.

Plus tôt dimanche, un tribunal israélien a refusé de libérer le gréviste de la faim palestinien malgré la détérioration de son état de santé.

Dans des remarques de presse au Centre d’information palestinien (PIC), l’épouse d’Adnan, Randa Mousa, a affirmé qu’un tribunal israélien a rejeté l’appel soumis pour libérer son mari sous caution. Le tribunal a fixé une autre session au 10 mai, a-t-elle ajouté.

Elle avait averti que l’état de santé de son mari était très critique en raison de sa grève de la faim prolongée, qu’il avait entamée plus tôt cette année.

Adnan a été arrêté le 5 février et a immédiatement entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale. Il souffrait de graves problèmes de santé à la suite de la grève, notamment de fréquents vomissements de sang, une faiblesse grave, des pertes de conscience fréquentes, des difficultés à parler, à se déplacer, à dormir et à se concentrer, et des douleurs intenses dans tout le corps.

Au cours des 20 dernières années, Adnan a été arrêté à une douzaine de reprises par les forces israéliennes pour ses activités politiques et anti-occupation. Il a passé un total de huit ans derrière les barreaux.

Il a entamé une grève de la faim à quatre reprises au cours de sa détention, dont la plus longue a duré 67 jours en 2012, ce qui a abouti à sa libération et a inspiré d’autres prisonniers palestiniens placés en détention administrative à lui emboîter le pas.

En 2015, il a de nouveau entamé une grève de la faim pendant 56 jours pour protester contre sa détention. Il a fait de même en 2018 pendant 58 jours.

 Adnan a également été arrêté en 2021 et transféré en détention administrative. Il avait alors fait une grève de la faim pendant 25 jours.

Des centaines de détenus ont été incarcérés dans le cadre de la pratique de la détention administrative. Les organisations de défense des droits de l’homme affirment qu’Israël viole tous les droits et libertés accordés aux prisonniers par la quatrième Convention de Genève.

Ils disent que la soi-disant détention administrative d’Israël viole leur droit à une procédure régulière puisque les preuves sont cachées aux prisonniers alors qu’ils sont détenus pendant de longues périodes sans être inculpés, jugés ou condamnés.

Les détenus palestiniens ont continuellement recours à des grèves de la faim illimitées pour tenter d’exprimer leur indignation face à leur détention.

Les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables sans normes d’hygiène appropriées. Les détenus palestiniens ont également été soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV