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Zoom Afrique du 20 avril 2023

Burkina Faso : le peuple et l'armée sont unis

Actualité en Afrique :

  • Kenya : journée de la langue chinoise à l'Institut Confucius à Nairobi
  • Climat : La Zambie s’engage à réduire les émissions de carbone
  • Ghana : La GFA lance sa fondation caritative
  • Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa s’engage à ce que l’élection présidentielle soit "libre et juste"

Analyses de la rédaction :

- Burkina Faso : La classe politique "apporte son soutien" au capitaine Ibrahim Traoré

Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a échangé mardi, avec la classe politique burkinabè qui a déclaré avoir saisi l’occasion pour "apporter son soutien" et "encourager" le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

"J’ai accordé une audience ce matin aux quatre composantes des partis politiques ayant participé aux assises nationales. Au menu de nos échanges, des questions d’intérêt national", a écrit Traoré sur Twitter.

Les quatre composantes des partis politiques présentes à cette rencontre sont l’ex-Alliance des Partis politiques de la majorité, l’ex-chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo, l’ex-opposition non affiliée et les "autres partis".

"Nous sommes donc venus ce matin apporter le soutien de la classe politique, notamment les 4 composantes ayant pris part à la conception de la Charte de la Transition et encourager le Chef de l’Etat, surtout parce que nous savons que la tâche n’est pas facile", a déclaré à la presse, à la fin de l’audience le porte-parole des partis politique Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de Blaise Compaoré).

"Le Chef de l’Etat nous a exposé la situation combien difficile avec de plus en plus de résultats encourageants sur le terrain, laissant espérer une fin, bientôt de cette guerre à notre profit. C’est-à-dire que nous allons vaincre le terrorisme. C’est pourquoi nous sommes venus l’encourager et le soutenir", a-t-il ajouté.

Komboïgo a souligné que le souhait des partis politiques reste la récupération de l’ensemble du territoire, la réinstallation des populations dans leur localité avec le fonctionnement des services administratifs et sociaux minimum et un approvisionnement des produits de première nécessité dans les zones difficiles d’accès.

A la suite du coup d’Etat du 30 septembre 2022 qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, un certain nombre de mesures dont la suspension de la Constitution et les activités des partis politiques et des organisations de la société civile avaient été prises par les nouvelles autorités.

Si la Constitution a été rétablie, les activités des partis politiques demeurent toujours suspendues.

En octobre 2022, l’Organisation des Nations unies (ONU) avait appelé les autorités burkinabè à lever la mesure de suspension des activités des partis politiques età travailler dans le sens de l’organisation des élections.

Les autorités burkinabè avaient réussi à avoir un "compromis dynamique" avec la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en ramenant la durée de la transition à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022, au lieu de 36 mois.

Pour actualiser ce chronogramme et le ramener à 24 mois, le gouvernement avait mis en place un Comité technique composée des acteurs gouvernementaux, des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des représentants des composantes des partis politiques.

Ce chronogramme tient compte, entre autres, du taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des personnes déplacées internes et le taux de présence des services de l’Etat sur le territoire.

Pour la mise en œuvre des actions prioritaires de ce chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA (4,6 millions de dollars) est nécessaire, selon le gouvernement burkinabè qui a souligné que la part des ressources propres du budget de l’Etat est de 61,15% du coût global, et le besoin de financement est de 38,85 % du coût global.

- La France a peur de la Guinée

La secrétaire d'État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenaires internationaux, est arrivée mardi en fin de journée à Conakry. C'est la première visite d'un officiel français en Guinée, depuis le putsch de 2021. 

Selon RFI, Chrysoula Zacharopoulou est porteuse d'un message de Paris. Selon une source diplomatique, la France souhaite rappeler sa « disponibilité à accompagner la transition jusqu'à son terme, ainsi que le processus électoral, en coordination avec les autres partenaires internationaux de la Guinée », notamment l'Union européenne (UE), l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les Nations unies.   Toujours selon cette source diplomatique, ce qui importe pour Paris, c'est que le chronogramme électoral, fixé avec la Cédéao, soit respecté et que le retour à l'ordre constitutionnel, prévu en 2024, se fasse « dans un climat apaisé », avec la participation « de toutes les forces politiques ».   

Mais cette visite ressemble plutôt à une mise en garde. Une panique de la France à ce que le scénario malien se reproduise en Guinée.

La France n'a pas oublié que la Guinée a été l'une des rares à avoir exprimé sa solidarité avec le Mali face aux sanctions de janvier et a maintenu ses frontières ouvertes.

De son côté, exprimant une "solidarité indéfectible avec les Guinéens, le gouvernement malien avait décide de se désolidariser de toutes les sanctions illégales, inhumaines et illégitimes prises à l’encontre de la République de Guinée.

Car n’en déplaise aux occidentaux et à leur valet africain, cette fois le front anti sanctions a des contre mesures à adopter. La dernière fois la cote guinéenne a largement fait échec aux sanctions de la CEDEAO, le Mali continuant à transiter ces produits et marchandises en provenance et à destination de la Guinée. De plus, il y a près de deux semaines, le Mali et la Guinée ont annoncé leur intention de renforcer leur coopération pour une lutte efficace contre le terrorisme.

- Blé local : Le Sénégal remporte le défi

par Alioune Ndiaye

Les résultats obtenus dans les cinq champs pilotes augurent d’une production importante pour le pays qui importe annuellement 700 000 tonnes de blé.

À la parcelle de démonstration de Bud Sénégal (Diamniadio à 50 km de Dakar) a démarré vendredi la moisson du blé semé trois mois plus tôt. Ceci, dans le cadre du programme pilote de culture de cette céréale qu’expérimente l’État du Sénégal et que conduit l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).

Ouvriers agricoles et techniciens sur place, malgré le temps ensoleillé en ce mois de Ramadan, ont savouré, au rythme du vrombissement de la moissonneuse, les résultats enchanteurs des premiers pas dans la production locale de blé.

« C’est un succès éclatant au vu des prévisions qui avaient été faites et qui sans doute seront largement dépassées », a posé, au micro d’Anadolu, Amad Guèye, technicien à la direction du développement rural de Dakar et ayant été de l’aventure.

« Dès l’épiaison, on a senti que l’on s’acheminait vers de bons résultats », a-t-il soutenu, se disant heureux d’avoir participé à cette expérience inédite dans la culture de blé.

Cette phase pilote a été menée avec quatre variétés de blé dont trois en provenance d’Égypte, a expliqué à Anadolu Amadou Tidiane Sall, spécialiste à l’ISRA.

« Dans les champs d’expérimentation, on a eu trois fois 0,25 hectare avec les semences d’Égypte et également 0,25 hectare avec une variété locale homologuée par l’ISRA ; ce qui fait 1 hectare par champ expérimental », a-t-il expliqué.

Sall a indiqué que l’Isra a joué sur la variation des types de sols, des types d’irrigation et d’usage de fertilisants pour disposer d’indicateurs fiables au sortir de l’expérimentation.

« Il faudra attendre la moisson au niveau de tous les champs pour une évaluation exhaustive mais les résultats engrangés jusque-là présagent d’un futur radieux pour la culture du blé au Sénégal », a-t-il toutefois précisé.

En plus des périmètres de Bud Sénégal et de Sangalkam, les deux dans la région de Dakar, trois autres se trouvent dans la vallée du fleuve Sénégal au nord du pays.

Selon Sall, l’intervalle novembre-mars correspondant à la saison sèche fraîche est le moment opportun pour cultiver le blé au Sénégal

Quelque dix jours avant le démarrage de la moisson à Bud Sénégal, Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA), s’était rendu dans les deux périmètres d’expérimentation pour constater de visu les premiers résultats.

« La preuve est là », s’était-il alors extasié après sa visite des lieux.

Cette volonté de produire du blé local a été déclenchée par les tensions notées sur cette céréale après l’éclatement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Elle cadre aussi parfaitement avec la stratégie de souveraineté alimentaire qu’a déclinée le président Macky Sall lors du conseil ministériel du 6 janvier 2023.

« Dans le cadre de la Stratégie, le blé a été retenu parmi les céréales à développer », a ainsi assuré Ndiaye.

« Le pays a la capacité d’économiser des milliards de francs à travers ce programme qui va fortement réduire les importations de blé », a indiqué Momar Talla Seck, directeur de l’ISRA. Il a assuré que le rôle de la structure qu’il dirige et spécialisée dans la recherche agricole va être déterminant dans ce programme.

D’après des chiffres officiels de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le pays importe annuellement 700 mille tonnes de blé pour une valeur de 110,4 milliards francs cfa (183 millions USD).

Une nouvelle ère s’ouvre donc pour le pays qui ambitionne de devenir un grenier local au service de ses 17 millions d’habitants à travers une stratégie de souveraineté alimentaire décrétée cette année pour un coût total de 5000 milliards francs CFA (8,2 milliards USD) en investissement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV