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Zoom Afrique du 19 avril 2023

Zoom Afrique du 19 avril 2023

Actualité en Afrique :

  • Le Kenya emprunte 286 millions $ auprès de la Chine pour financer un projet de route à deux voies
  • RDC : le gouvernement crée l’Inspection Générale des Mines pour lutter contre la fraude
  • La Tanzanie formalise son partenariat avec trois futurs producteurs de graphite et de terres rares
  • Ouganda : CRBC décroche un contrat à 53,2 millions $ pour réhabiliter une section du corridor ferroviaire du Nord

Analyses de la rédaction :

RCA: la France derrière l’assassinat des neuf Chinois 

En Centrafrique, des informations sont apparues récemment, que des terroristes de l'UPC dirigés par des Français seraient à l'origine de l'assassinat de neuf chinois en Centrafrique. 

Il faut rappeler que le 19 mars 2023, des employés de la société minière chinoise Gold Coast Group ont été attaqués près de la ville de Chingbolo. Neuf Chinois ont été tués et deux ont été grièvement blessées.  

Des sources proches de l'enquête ont récemment partagé une vidéo avec l'un des rebelles de l'UPC, capturé, Issa Moussa, qui a parlé de cette attaque. Il a souligné que son chef Ali Darassa a ordonné l'assassinat des Chinois. Selon Issa Moussa, Ali Darassa a reçu cette mission de la France. De plus, le rebelle capturé a indiqué également qu'Ali Darassa a rencontré le président français Emmanuel Macron lors de sa visite en République démocratique du Congo au début du mois de mars. 

En outre, le rebelle de l'UPC a fait savoir que les Français veulent expulser les militaires russes d'Afrique afin de pouvoir contrôler le continent comme avant. C'est pourquoi les Médias français diffusent beaucoup de fausses informations sur les Russes. Il faut rappeler que le même jour de l'attaque la CPC a publié un communiqué de presse, accusant les Russes de l'assassinat de neuf chinois. Cependant, le porte-parole de la Présidence Albert Yaloké Mokpème, lors d'une conférence de presse à Bangui, a réfuté ces accusations infondées contre les instructeurs russes et a souligné que ce sont les Russes qui ont aidé à évacuer les blessés chinois vers l'hôpital. 

De toute évidence, la France craint la présence croissante de la Russie en Afrique en général et en République centrafricaine en particulier. Dans le même temps, l'ancienne métropole perd rapidement son influence sur le continent africain, car les Africains ne vont plus tolérer l'irrespect et l'exploitation de la part des Français. La Russie, au contraire, a été en mesure d'offrir aux pays africains un partenariat mutuellement bénéfique dans de nombreux domaines. Ainsi, dans le domaine militaire, la Russie a très bien réussi, chassant les rebelles en peu de temps et rétablissant la sécurité dans des pays tels que le Mali et la RCA. Dans ce contexte, les troupes françaises apparaissent particulièrement défavorables, n'ayant pas progressé depuis tant d'années de sa présence en Afrique. 

Journaliste indépendant et chercheur, John Lechner, a aussi souligné que la sécurité et la stabilité étaient revenues en RCA grâce au travail conjoint des FACA et des spécialistes militaires russes. Il a noté que de nombreux Centrafricains sont reconnaissants aux Russes pour le retour de la paix dans leur pays.

Double coup malien contre la Minusma et la CEDEAO

Au Mali, la couleur est annoncée: les organes comme la Minusma et la CEDEAO ne vont plus s’en tirer à si bon compte.  

Tout d’abord, concernant la présence de la Minusma, les interventions du Mali au Conseil de sécurité de l’ONU montrent que la Minusma risque d’être mise à la porte dans les plus brefs délais. Ce qui suscite l’inquiétude de certains. Le Canada, qui exploite l’or malien depuis plusieurs années déjà, serait sérieusement inquiet. 

Un diplomate canadien est venu rendre une visite de courtoisie au Chef du gouvernement malien et s’enquérir de la situation du processus en cours. L’ambassadeur s’est particulièrement intéressé à l’évolution de la Transition et surtout à la MINUSMA à la veille du renouvellement du mandat de la mission. La visite de courtoisie a vite pris l’allure d’une véritable séance de travail. 

Le Chef du gouvernement a expliqué avec méthode la spécificité de la Transition malienne, les multiples et complexes crises qui l’ont engendré et dont la gestion est pour les autorités de la Transition une exigence forte. Tirant les enseignements de tout ce qui a provoqué l’effondrement du régime pourtant élu, le Premier ministre a déroulé les étapes incontournables du processus afin d’aboutir aux Échéances fixées. Choguel Kokalla Maïga a tenu à faire comprendre au diplomate qu’il faut permettre au Mali de définir ses priorités. Par ailleurs aussi importantes que soient les élections, elles ne suffisent point pour répondre aux aspirations des populations. 

Aujourd’hui, avec l’installation de L’AIGE (l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections) l’élaboration de la carte nationale d’identité biométrique, l’avancée du processus référendaire, les difficultés ne sont plus que d’ordre technique a souligné le Premier ministre. 

Il ne reste que l’installation des démembrements de l’AIGE pour fixer les dates des Échéances. Autant d’éclairages qui ont convaincu le diplomate canadien qui a affirmé par ailleurs que le porte-feuille de la coopération avec son pays n’est pas obsédé par les questions électorales. IL s’agit surtout de la position du Mali sur un éventuel renouvellement du mandat de la MINUSMA, si cela doit intervenir a précisé le Chef du gouvernement ce serait conformément aux procédures maliennes pas autrement. D’ailleurs, Chogue Kokalla Maïga a levé toute équivoque sur la coopération avec le Mali. Nous n’avons de problème avec personne, mais les paradigmes ont changé au Mali qui exige pour toute coopération le respect de sa souveraineté, de ses choix stratégiques et surtout la prise en compte des intérêts du Peuple malien. À cette condition le Mali peut coopérer pleinement avec tout pays. 

Nous n’avons aucun problème pour renouveler le mandat de la MINUSMA, mais jamais comme avant a conclu avec fermeté le Premier ministre. 

Des paroles qui laissent l’inquiétude pour le Canada, qui, comme beaucoup d’ailleurs, utilisait la présence de la Minusma comme couverture pour acheminer l’or malien vers le Canada. Ce qui, vous vous en doutez, rapporte un maximum de bénéfice pour le Canada en transportant l’or dans des « conteneurs avec le signe de l’ONU ». 

Mais la Minusma n’est pas la seule à être visée, la CEDEAO a également une cible dans le dos. 

À l’ouverture de la session d’avril, le président du CNT a vivement pris à partie l’instance communautaire en dénonçant le maintien de ses sanctions à l’encontre du Mali. Lesdites mesures répressives, déplore-t-il, restreignent les mouvements des membres du gouvernement ainsi que du Conseil National de Transition dans l’espace communautaire. Sous les yeux du Premier ministre et des membres de l’équipe gouvernementale, Malick Diaw s’est indigné de la décision de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO de maintenir les sanctions contre le Mali, le Burkina et la Guinée, à l’issue de son sommet extraordinaire du 19 février 2023, en dépit des démarches conjointement menées par les ministres des Affaires étrangères des pays concernés. 

Tout en l’assimilant à une cabale politique destinée à nuire gravement au trio des transitions, le chef de l’organe législatif estime toutefois que leurs populations respectives sont immunisées contre un virus comparable à la covid 19, à ses yeux. « Ces sanctions illicites et malveillantes infligées à nos pays et à nos populations, au mépris des causes profondes ayant conduit aux transitions respectives, nous ont donné sérieusement à réfléchir. Au final, j’estime que nous pouvons même dire grand merci à la CEDEAO pour nous avoir démontré, à travers ses agissements, que nous ne devons compter exclusivement que sur nous-mêmes. C’est pourquoi nous suivons avec toute l’attention requise l’évolution des relations de coopération entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. La nouvelle ambition des autorités des trois pays visant à fédérer leurs efforts pour raffermir davantage l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou est hautement salutaire ». 
Une posture somme toute semblable à celle de son récent passage en Russie où la France en aura pris pour son grade. Si les populations estiment que le président Assimi Goita est peu bavard, c’est manifestement tout au contraire de son dauphin transitionnel qui ne rate aucune occasion d’en découdre.  

Le Mali est un pays intègre et souverain. Le gouvernement et la population travaillent ensemble pour redresser le pays et lui donner sa véritable place au niveau continental et mondial. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV