En visite au Venezuela qui figure au programme d'une tournée en Amérique latine, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé les pays partageant les mêmes opinions à unir leurs forces pour contrer le « chantage » des sanctions occidentales.
« Il est nécessaire d'unir nos forces pour contrer les tentatives de chantage et les pressions unilatérales illégales de l'Occident », a déclaré Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe, mardi 18 avril, avec son homologue vénézuélien, Yvan Gil à Caracas.
Dénonçant les sanctions brutales des États-Unis imposées depuis longtemps contre des nations indépendantes d'Amérique latine telles que le Venezuela, Cuba et le Nicaragua, le haut diplomate russe a promis un soutien total à Caracas pour aider son économie à devenir indépendante « des pressions des États-Unis et d'autres acteurs occidentaux ».
Lavrov et Gil ont également discuté d'un certain nombre d'accords bilatéraux portant sur les secteurs financier, énergétique, agricole et autres.
Le ministre russe des Affaires étrangères s’est également entretenu avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. Ce dernier a ensuite déclaré dans un message sur Twitter que la rencontre avait été « agréable et permis de renforcer les relations bilatérales ».
Il est à noter que Lavrov est en tournée d'une semaine en Amérique latine. Il a commencé par le Brésil et se rendra ensuite à Cuba et au Nicaragua, où il devrait s'entretenir avec le président cubain Miguel Diaz-Canel et le président nicaraguayen Daniel Ortega. Ces deux pays figurent parmi les principales cibles des sanctions économiques et des ingérences politiques américaines visant à déstabiliser les deux nations qui se sont révoltées contre les dictateurs installés par les États-Unis et les ont chassés.
Lavrov est arrivé lundi à Brasilia, où il a discuté de questions telles que le conflit ukrainien et le commerce bilatéral avec des responsables du gouvernement brésilien.
Il a également rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et a remercié le Brésil pour ses efforts dans le but de résoudre le conflit en Ukraine.
Lula s'est attiré les critiques de Washington lundi pour ses récentes remarques suggérant que l'Occident a « encouragé » la guerre en Ukraine en armant le gouvernement de Kiev.
À ce propos, on rappellera que le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a accusé Lula de « répéter la propagande russe et chinoise sans regarder les faits ».
Le Brésil a refusé de se joindre aux pays occidentaux pour imposer des sanctions contre la Russie et a rejeté leurs demandes de fournir des munitions à l'Ukraine.