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E-Press du 11 avril 2023

L'image restera : David Friedman, l'ambassadeur des États-Unis en Israël, détruit à coups de marteau un mur. Pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit de l'entrée du tunnel découvrant une ancienne voie romaine, où, selon certains historiens, les pèlerins juifs allaient du bassin de Siloé jusqu'au temple d'Hérode.

Au sommaire

1- Ce pays considéré comme une réelle locomotive de croissance pour l’Afrique de l’Ouest selon AGR

Ce pays considéré comme une réelle locomotive de croissance pour l’Afrique de l’Ouest selon AGR

La Côte d’Ivoire présente un profil séduisant et demeure une réelle locomotive de croissance pour les pays de l’Afrique de l’Ouest, selon Attijari Global Research (AGR). « Les risques qui planent autour du pays seraient plutôt d’ordre exogène, mais c’est sans compter sur la résilience du pays avérée lors des précédents chocs ».

Le dernier research report d’Attijari Global Research est consacré à la Côte d’Ivoire et intitulé « Côte d’Ivoire : une régularité payante en termes de croissance ».

« Assurément, la crise Covid-19 est dépassée en Côte d’Ivoire qui confirme son cap de développement avec une croissance prévisionnelle de 7,3 % en 2023, dans la fourchette haute de la croissance normative du pays. Une performance qui promet d’être soutenue à l’avenir avec une projection de croissance à moyen terme du FMI de 6 % pour la période 2023-2027 », ajoute AGR.

À l’origine, les analystes relèvent 3 principaux leviers. Il s’agit, dans un premier temps, de la poursuite du développement des industries agroalimentaires et construction, tout autant que les secteurs des télécoms et les transports, notent-ils, relevant par ailleurs que le secteur agricole, bien qu’il pèse 20 % de l’économie et représente près de 50 % de la main d’œuvre, n’assure qu’une croissance timide en raison du manque de productivité et d’exposition aux aléas climatiques.

Le deuxième levier est la découverte de nouvelles réserves de pétrole. « En effet, l’opérateur italien ENI estime les réserves additionnelles autour de 1,5 à 2 millions de barils par rapport à une production effective de 8,8 millions de barils en 2021. L’apport attendu de ces découvertes pourrait être significatif en 2026E en fonction des investissements à réaliser », explique AGR.

Le troisième levier est la marge de progression en matière de transformation des produits exportés dont le ratio actuel demeure limité. D’après AGR, seuls 25 % du Cacao exporté en 2021 était considéré comme à grande valeur ajoutée, contre 14 % pour les noix de cajou.

Parallèlement, la politique budgétaire œuvre pour l’accompagnement de cette croissance tout en veillant à maintenir l’équilibre des finances publiques, indique la même source, ajoutant que pour cela, la Côte d’Ivoire fait preuve d’une bonne capacité de mobilisation des ressources particulièrement en matière de recettes fiscales, leur contrepartie non fiscale demeure à développer.

Dans ce contexte, poursuit AGR, l’année 2023 ne fait pas exception où le Ministère des Finances projette une forte progression des recettes qui rattrapent des besoins budgétaires en nette hausse. De ce fait, le déficit budgétaire devrait poursuivre son rythme baissier à 4,8 % sans pour autant passer sous la limite communautaire maximale de 3,0 %.

Cette situation, soulignent les analystes, appelle à une plus grande vigilance au vu du coût de la dette qui gagne de l’ampleur, réduisant de la marge de manœuvre pour les autres impératifs budgétaires.

Source : Sputnik

2- Les fuites du Pentagone prédisent un proche avenir sombre à la défense antiaérienne ukrainienne

Les fuites du Pentagone prédisent un proche avenir sombre à la défense antiaérienne ukrainienne

L’armée ukrainienne pourrait complètement manquer de missiles pour sa défense aérienne d’ici le mois de mai, dévoile les récentes fuites du Pentagone relayées par les médias américains.

L’Ukraine brûle ses dernières cartouches. Dans le secteur de la défense antiaérienne en tout cas, les missiles sont sur le point de manquer, comme le révèlent des documents confidentiels ayant fuité du Pentagone, divulgués par le Wall Street Journal et le New York Times.

Un de ces documents évalue ainsi que les stocks de missiles de la défense antiaérienne ukrainienne seront « complètement réduits » d’ici le 23 mai, mettant en péril la protection des lignes de front contre l’aviation russe.

Les missiles sol-air S-300 devraient être épuisés encore plus tôt, aux alentours du 3 mai, souligne un document évaluant les taux de consommation au 28 février. Les munitions pour les systèmes Bouk frôleront aussi des niveaux critiques dès le 13 avril.

Yuri Ihnat, porte-parole du Commandement de l’armée de l’air ukrainienne, n’a pas nié que la défense antiaérienne connaissait des pénuries de missiles. Interrogé par le New York Times, il a dit espérer que les systèmes livrés par les Occidentaux puissent remplacer l’armement soviétique à court de stocks.

« La question, ce sont les chiffres. Pour les remplacer complètement, nous avons besoin de nombreux systèmes, et je ne vous dirai pas combien », a-t-il déclaré au quotidien américain.

Alors que l’Occident a décidé d’armer les forces ukrainiennes depuis plusieurs mois, les demandes commencent à devenir si exorbitantes que les partenaires de Kiev ne peuvent plus y répondre. L’UE a ainsi promis d’envoyer un million d’obus de 155 mm en Ukraine d’ici un an, mais de nombreux experts sont sceptiques sur la capacité de l’UE à rassembler ce matériel.

Côté chars, l’Allemagne a déjà admis que ses stocks n’étaient pas « illimités » et que l’OTAN avait déjà poussé les livraisons à l’Ukraine à leur maximum, compte tenu des engagements pris jusqu’à présent.

Ces prélèvements sur les réserves occidentales ont d’ailleurs fragilisé la défense de certains pays européens. L’armée allemande voit notamment ses stocks de munitions lessivés par l’« énorme consommation » induite par le conflit ukrainien, rapportait récemment Die Welt. Berlin pourrait devoir sortir un chèque de 20 milliards d’euros pour reconstituer ses réserves.

L’armée française serait pour sa part incapable de conduire une guerre de haute intensité, avait admis le chef d’état-major Thierry Burkhard en août dernier.

Source : Sputnik

3- L’Ukraine a échoué à utiliser des bombes guidées par GPS, selon les fuites du Pentagone

Les États-Unis ont enquêté pour comprendre pourquoi certaines bombes livrées à l’Ukraine n’ont pas fonctionné sur le terrain, révèlent des fuites du Pentagone relayées par NBC.

L’armement livré par Washington à l’Ukraine connaît parfois quelques ratés. C’est en tout cas ce que révèlent certains documents ayant récemment fuités du Pentagone, relayés par NBC. Ceux-ci décrivent des dysfonctionnements sur des bombes JDAM (Joint Direct Attack Munition), des engins explosifs guidés par GPS, ce qui est censé leur octroyer une meilleure précision.

L’amorce de certaines bombes a pu ne pas être armée correctement. Le brouillage russe a aussi pu perturber les signaux GPS des bombes, souligne le document classifié « secret » qui s’interroge sur les causes de cet échec.

Des JDAM-ER, dont Boeing est un spécialiste, avaient été livrées en Ukraine fin février, comme l’avait admis le général de l’US Air Force, James Hecker. Ces armes faisaient partie d’un paquet de 1,85 milliard d’aide militaire alloué par Washington à Kiev.

NBC, qui a eu accès à une cinquantaine de documents confidentiels, livre quelques autres révélations croustillantes. Une fuite révèle par exemple que la Corée du Sud s’inquiète de fournir des obus à Washington pour reconstituer les stocks américains, redoutant que ces munitions finissent dans les mains de l’armée ukrainienne. Séoul a toujours clamé ne pas vouloir fournir d’armes létales à Kiev.

Ce 6 avril, le New York Times avait révélé l’existence d’une fuite de documents confidentiels liés au Pentagone. Il s’agirait de diapositives de briefing. Certains de ces documents ont trait au conflit en Ukraine, détaillant les calendriers de livraisons d’armes ou la formation des troupes ukrainiennes.

Des informations révèlent également l’intention du Président ukrainien Volodymyr Zelensky de frapper la région russe de Rostov avec des drones, rapportait récemment CNN. Une stratégie agressive qui a pu refroidir les Américains sur la livraison d’armes à longue portée.

L’administration Biden a ouvert une enquête sur la fuite de ces informations classifiées. La plupart des documents semblent authentiques, mais certains ont pu être falsifiés, ont affirmé des experts au New York Times.

Ces fuites pourraient découler d’une frustration du personnel militaire ou des renseignements vis-à-vis de l’administration Biden, a pour sa part déclaré à Sputnik Karen Kwiatkowski, ancienne analyste du département américain de la Défense.

Source : Sputnik

4- Accord Iran-Arabie saoudite : pourquoi « Israël » souhaite que les tensions restent vives

Les conflits régionaux profitent à Israël, puisqu’ils l’aident à préserver sa supériorité stratégique et à vendre des armes

La plupart des pays du monde ont salué le récent accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite, qui a permis aux deux rivaux régionaux de rétablir leurs relations diplomatiques – à l’exception notable d’Israël, que ce rapprochement a ébranlé. De nombreux analystes s’y attendaient, puisque les deux pays sont des rivaux de longue date et qu’Israël considère l’Iran comme une menace majeure pour sa « sécurité nationale ».

Mais cela ne suffit pas à expliquer la position israélienne, dans la mesure où Israël a joué un rôle clé dans de nombreux conflits au Moyen-Orient depuis 1948, parfois pour des motifs opportunistes, parfois dans le but d’affaiblir les États arabes en alimentant leurs propres conflits internes.

En 1956, Israël s’est mis d’accord avec la Grande-Bretagne et la France pour attaquer l’Égypte lors de la tristement célèbre crise de Suez. À l’époque, l’Égypte nouvellement décolonisée ne représentait pas une menace pour Israël, mais ce dernier ambitionnait de prendre le contrôle de Gaza, de nuire au président égyptien nationaliste Gamal Abdel Nasser et d’obtenir l’aide de la France dans le cadre de son programme nucléaire.

La participation d’Israël à cette offensive était donc un effort opportuniste visant à tirer profit d’un conflit entre un pays nouvellement indépendant et deux empires en déclin, plutôt qu’une action défensive contre une menace égyptienne réelle.

Tout en construisant la seule puissance nucléaire militaire du Moyen-Orient, Israël s’est employé à créer des conflits et à alimenter des guerres dans la région afin d’empêcher les autres pays de rattraper leur retard

Dans la région du Golfe [persique], Israël a entretenu pendant de nombreuses années de bonnes relations avec le shah d’Iran, car les deux pays considéraient l’Union soviétique et le panarabisme comme des menaces.

Tout en construisant la seule puissance nucléaire militaire du Moyen-Orient, Israël s’est employé à créer des conflits et à alimenter des guerres dans la région afin d’empêcher les autres pays de rattraper leur retard. En 1981, Israël a attaqué un site nucléaire irakien.

Le lobby israélien aux États-Unis a joué un rôle dans la décision américaine d’envahir l’Irak en 2003 et s’est efforcé d’empêcher la conclusion d’un accord sur le nucléaire entre l’Occident et l’Iran. Israël est également accusé d’attaques et d’opérations d’assassinat visant des scientifiques nucléaires iraniens.

En ce qui concerne l’Égypte, en conflit avec l’Éthiopie au sujet de la construction du grand barrage de la Renaissance, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est engagé à aider Addis-Abeba à développer ses ressources en eau en renforçant ses systèmes agricoles.

Israël présente également une longue tradition interventionniste vis-à-vis des guerres civiles au Moyen-Orient. Pendant la guerre civile libanaise, l’invasion israélienne de 1982 – dont l’objectif déclaré était de cibler l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) – a alimenté le conflit et permis à une milice chrétienne libanaise de perpétrer le terrible massacre de Sabra et Chatila, au cours duquel jusqu’à 3 500 personnes ont trouvé la mort.

Des armes israéliennes ont également afflué au Sud-Soudan, où elles ont été utilisées dans la guerre civile qui a suivi l’indépendance du pays vis-à-vis du Soudan en 2011. En Irak, Israël s’est également immiscé dans le conflit entre les Kurdes et Bagdad en soutenant la volonté d’indépendance des Kurdes.

Le Moyen-Orient est une région sous tension et propice aux conflits prolongés, compte tenu de la nature des nouveaux États établis après le colonialisme. Toutefois, Israël a exacerbé cette situation pour plusieurs raisons.

Premièrement, Israël cherche à préserver sa supériorité stratégique dans la région, ce qu’il peut faire en affaiblissant d’autres pays. Cela explique pourquoi il joue un rôle discret, mais important dans le conflit syrien en procédant encore aujourd’hui à des frappes aériennes ininterrompues contre des cibles liées à l’Iran dans le pays, notamment en bombardant ses principaux aéroports.

Deuxièmement, en tant qu’État impérial, Israël cherche à tirer profit des opportunités de ventes d’armes et sait que plus les conflits sont nombreux au Moyen-Orient, plus il pourra en vendre.

Troisièmement, Israël a constitué un discours en Occident dans lequel il se présente comme la seule démocratie du Moyen-Orient, un pays prospère et moderne au milieu d’une jungle. La multiplication des conflits et des guerres civiles dans la région contribue à valider cette assertion.

La position unique au monde d’Israël au sujet du rapprochement irano-saoudien n’est pas surprenante. Israël souhaite que le conflit entre l’Iran et les pays arabes continue d’affaiblir les deux parties et entend préserver sa propre supériorité en concluant des accords de sécurité avec les Émirats arabes unis et en contribuant à contrer la « menace iranienne » qu’ils ont en commun.

Aujourd’hui, avec un gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël, ces politiques toxiques s’étendront bien au-delà de l’Iran. Sur fond de provocations à la mosquée al-Aqsa, les tensions avec la Jordanie pourraient s’accroître, surtout depuis le récent discours du ministre des Finances Bezalel Smotrich derrière un pupitre avec une carte représentant la Jordanie annexée à Israël, au cours duquel il a affirmé que les Palestiniens n’existaient pas.

Israël a ses raisons de préférer une région sous tension avec des conflits sans fin ; il appartient aux pays arabes d’œuvrer pour un Moyen-Orient plus pacifique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV