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E-Press du 1er avril 2022

Au sommaire :

1- La Russie présente sa nouvelle politique étrangère

Vladimir Poutine a validé une nouvelle vision de la politique étrangère de son pays, tenant compte des transformations du jeu international. Une conception faisant la part belle à « un ordre mondial plus équilibré », selon Sergueï Lavrov.

S’exprimant ce 31 mars lors d'une réunion en visioconférence du Conseil de sécurité nationale, Vladimir Poutine a annoncé avoir signé un décret validant «la conception de la politique étrangère de la Fédération de Russie réactualisée », version 2023.

«  Les transformations radicales survenues dans la situation internationale nous ont obligés à apporter de sérieuses modifications aux documents clés de planification stratégique. Le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec l’administration présidentielle, le Conseil de sécurité, le gouvernement et de nombreux ministères et départements, a réalisé un travail d’envergure et minutieux pour la mettre à jour et la conformer aux réalités géopolitiques actuelles », a expliqué le chef d'Etat, ce travail trouvant sa concrétisation dans un document de plus de 40 pages.

Un document dans lequel les Etats-Unis, en tant que « principal instigateur et auteur de la ligne antirusse » occupe une place importante. 

Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, également présent lors de la réunion du Conseil de sécurité, ce nouveau document constate notamment « l’existence de tensions internationales sans précédent dans la dernière décennie », et « reconnaît que les actions des pays hostiles constituent des menaces existentielles à la sécurité et au développement de notre pays ».

Les Etats-Unis, relève le chef de la diplomatie, sont qualifiés dans ce document « sans détour de principal instigateur et d'auteur de la ligne antirusse ».

Les actions des pays hostiles constituent des menaces existentielles à la sécurité et au développement de [la Russie], de façon générale, « la politique des Occidentaux visant à affaiblir la Russie sur tous les plans est caractérisée comme guerre hybride d’un nouveau type », a ajouté Sergueï Lavrov. La nouvelle stratégie de politique étrangère russe repose sur le principe que « les mesures antirusses prises par les pays inamicaux seront constamment combattues, avec sévérité si nécessaire », a-t-il également précisé.

Pour autant, note l'ambassade de Russie en France dans une publication sur Telegram concernant ce document, « la Russie ne se considère pas comme un ennemi de l'Occident et ne s'en isole pas ».

« Elle s'attend à ce que les pays occidentaux se rendent compte de l'inutilité d'un conflit avec Moscou et qu’ils acceptent la multipolarité », ajoute-t-elle.

Vers un « ordre mondial plus équilibré et plus équitable »

Selon le ministre des Affaires étrangères également, le nouveau document expose la vision russe « des principes d'un ordre mondial plus équilibré et plus équitable ». Cette vision prend notamment en compte la « refonte structurelle majeure » de l'économie mondiale et « la redistribution du potentiel de développement au profit de centres émergents de croissance ».

La formation d'un ordre mondial multipolaire, selon Sergueï Lavrov, constitue une tendance clé des relations internationales modernes.

L'adoption de cette version actualisée de la vision de la politique étrangère russe fait écho à la rupture entre Moscou et les pays occidentaux, qui s'est accentuée depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine.

Washington et ses alliés ont notamment mis en place de lourdes sanctions économiques contre Moscou, qui les accuse en outre de lui livrer une guerre par procuration en Ukraine, entre autres en livrant des armes à Kiev.

Dans ce contexte, la Russie a poursuivi le renforcement de ses liens économiques et stratégiques avec des puissances extra-occidentales telles que la Chine ou l'Inde.

Dans son nouveau concept de la politique étrangère visant à établir un monde multipolaire plus équitable, Moscou n'oublie pas ses partenaires africains.

Sputnik présente les points clés du document concernant l'Afrique.

Le Kremlin a révélé ce vendredi le Concept actualisé de la politique étrangère de la Fédération de Russie. Une place importante y a été accordée à la coopération avec le continent noir.

Dans cette déclaration, la Russie se dit "solidaire avec les États africains dans leur aspiration à établir un monde multipolaire plus équitable et à éliminer l'inégalité sociale et économique". Celle-ci, selon Moscou, "se renforce à cause de la politique néocoloniale ingénieuse de certains États occidentaux à l'égard de l'Afrique".

Souhaitant contribuer à faire de l'Afrique "un centre authentique et influent du développement mondial", la Russie prête une attention particulière :

- au soutien de la souveraineté et de l'indépendance des États africains intéressés, y compris en prêtant assistance dans les domaines de sécurité, incluant la sécurité alimentaire et énergétique, de coopération militaire et technique;

- à l'aide au règlement et à la liquidation des conséquences des conflits armés, surtout internationaux et ethniques, en Afrique, soutenant le rôle leader des États africains dans ces efforts et en partant du principe formulés par eux-mêmes de "solution africaine aux problèmes africains";

- au renforcement et à l'approfondissement de l'interaction russo-africaine dans différents domaines sur une base bilatérale et multilatérale, avant tout dans le cadre de l'Union africaine et du Forum de partenariat Russie-Afrique;

- à l'augmentation des échanges commerciaux et des investissements avec les États africains et les structures d'intégration d'Afrique (avant tout la zone de libre-échange continentale africaine, la Banque africaine d'import-export et d'autres organisations sous-régionales majeures);

- à l'assistance et au développement des liens dans le domaine humanitaire, y compris la coopération scientifique, la formation des cadres nationaux, le renforcement des systèmes de santé, l'octroi d'autres types d'assistance, la promotion d'un dialogue interculturel, la protection des valeurs spirituelles et morales traditionnelles et du droit à la liberté de religion.

Sources : RT France et Sputnik

2- Les liaisons dangereuses entre la France et l'Ukraine

En France, Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, fustige l’aide à Kiev alors que la France vit des heures difficiles. 

Alors que la France semble en pleine débandade sociale, les milliards d’euros offerts par Paris à l’Ukraine font tâche, explique à Sputnik Florian Philippot, président du parti Les Patriotes.

La France peut-elle encore raisonnablement appuyer l’Ukraine en ces temps de grogne sociale ? Pour Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, il y a une forme d’indécence à envoyer des milliards à Kiev, alors que les services publics français sont à la dérive et que la dette se creuse, explique-t-il à Sputnik.

"Dans un contexte où la dette de la France approche les 3.000 milliards d'euros, c'est terriblement indécent. Dans un contexte où on explique aux Français qu'il n'y a pas d'argent pour leurs retraites, pour l’hôpital, la santé, c’est encore plus indécent. Dans un contexte où les gens descendent par millions dans la rue pour protester contre les mesures de régression sociale, c’est choquant", déclare-t-il.

L’ancien eurodéputé souligne notamment l’état déplorable des hôpitaux français, dont 69 sont menacés de fermeture pour raisons budgétaires et ne cracheraient sans doute pas sur les 8 milliards d’euros envoyés à l’Ukraine depuis le début du conflit.

L’armée française, déjà mal en point, voit par ailleurs ses stocks siphonnés par les envois d’armes et d’équipements à Kiev, déplore encore Florian Philippot.

Ces fleurs faites à l’Ukraine sont d’autant plus incompréhensibles que le pays est connu pour être très corrompu, souligne en outre le patron des Patriotes. Une corruption qui lui a d’ailleurs longtemps fermé les portes de l’Union européenne. En juillet dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von Leyen, avait encore encouragé Kiev à prendre des mesures drastiques en la matière, en vue d’une potentielle adhésion.

"Ces aides sont d'autant plus choquantes qu'on sait que l'Ukraine est un pays où il y a beaucoup de détournements de fonds, beaucoup de corruption. L’envoi d'argent paraît encore plus choquant puisqu’on se dit qu’il peut disparaître dans des poches privées, dans des intérêts privés, en ne servant ni le peuple ni la paix", argumente Florian Philippot.

Des reproches qui se rapprochent d’ailleurs de ceux formulés par les Républicains outre-Atlantique. Ce 29 mars, le député de Pennsylvanie Scott Perry s’était ainsi demandé comment les États-Unis pouvaient contrôler une aide adressée à "l’un des pays les plus corrompus, sinon le plus corrompu de la planète", devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Kiev ne reçoit directement que 20% de l’aide américaine

3- Autriche : des députés qui quittent l'hémicycle pendant le discours de Zelensky

par Alain Nicolaï

Le monde [éveillé] en a assez de la guerre par procuration menée par les États-Unis en Russie, de la propagande, des souffrances inutiles et des pertes de vies humaines.

Des députés autrichiens quittent l’hémicycle pendant que Zelensky prononce son discours

Les politiciens se lèvent littéralement et quittent l’hémicycle pendant que la marionnette ukrainienne prononce son discours.

4- Afrique : la France peut-elle se faire pardonner  ?

Pour retrouver son ancienne influence en Afrique, la France devrait abandonner ses ambitions impérialistes et ne pas accuser d’autres pays de sa perte de prestige, selon un ambassadeur itinérant russe, Oleg Ozerov.

Paris ne doit adresser de reproches qu’à lui-même concernant sa perte d’influence en Afrique et ne pas faire porter le chapeau à d’autres pays, estime l’ambassadeur itinérant et chef du secrétariat de la conférence Russie-Afrique, Oleg Ozerov.

Le Quai d’Orsay avait précédemment accusé la Russie de mener une "politique néocoloniale" en Afrique, en réponse à une critique émanant de la diplomatie russe.

"C’est une question à poser aux Français.

Au lieu de déclarer l’abandon des ambitions impérialistes et de rejeter la responsabilité sur d’autres pays, il leur faut prendre des mesures économiques et politiques à même de persuader les partenaires que la France a, en effet, révisé son attitude envers le continent africain et considère ces pays comme des partenaires égaux", a signalé M.Ozerov.

Perte de positions depuis les années 1990

Selon lui, ce que nous observons à l’heure actuelle n’est peut-être pas "un accord final, mais la poursuite des processus en cours depuis la fin du XXe siècle".

"En France, la propagande bat son plein.

La Russie est accusée d’être coupable de la perte de positions [par la France, ndlr] en Afrique.

En réalité, il s’agit d’une tentative de se défausser.

La France a commencé à perdre ses positions en Afrique depuis très longtemps, depuis la fin des années 1990.

La France a alors commencé à réduire sa présence, à la modifier et à se concentrer sur certains pays.

Cela, suite à la perte par la France de son rôle, de son influence, de son poids et de son prestige", a analysé le diplomate.

Il a rappelé que Paris avait joué un rôle majeur dans la destruction de la Libye, ce qui avait ouvert l’accès au Sahel à des hordes d’extrémistes et de terroristes, déstabilisant la situation.

Entrée en force de la Russie

M.Ozerov a indiqué que la France n’était pas parvenue à maîtriser la situation et qu’alors les pays de la région s’étaient vus obligés de s’adresser à la Russie.

"Grâce à la Russie, la situation a été d’abord stabilisée en Centrafrique, puis au Mali.

Les Africains se sont adressés à la Russie non pas pour nuire à la France, mais pour régler leurs problèmes sécuritaires.

La Russie a fait ses preuves", a conclu le diplomate.

Ce que la France devrait faire pour retrouver son ancienne influence en ...

Pour retrouver son ancienne influence en Afrique, la France devrait abandonner ses ambitions impérialistes

En ce qui concerne la tournée africaine d’Emmanuel Macron, entreprise début mars afin de redorer le blason de son pays sur le continent noir, elle a tourné au fiasco.

Selon le site marocain d’information Médias 24, tout indique qu’il n’a pas obtenu le résultat escompté.

5- Lars, le dernier missile balistique intercontinental russe

Le missile balistique intercontinental russe Lars: qu'est-ce que c'est ? 

Cette semaine, la Russie a lancé un exercice de commandement et d'état-major de ses forces de missiles stratégiques en Sibérie, qui implique l'une des armes les plus meurtrières de l'arsenal nucléaire de Moscou. Il s'agit du système de missiles balistiques intercontinentaux RS-24 lars. Sputnik explique ses particularités.

Que représentent les missiles Lars déployés lors de l'exercice en cours en Sibérie, et qui constituent actuellement une grande partie de l'arsenal de missiles stratégiques de la Russie? Quels dégâts peuvent-ils causer ?

Le RS-24 lars est un missile balistique intercontinental à trois étages à propergol solide, fabriqué par l'usine de Votkinsk, un pilier des forces de missiles stratégiques terrestres de la Russie.

Que signifie lars en russe ?

Le nom Iars est un acronyme en russe pour "missile de dissuasion nucléaire" (Iadernaya Raketa Sderzhivaniya).

Quelles sont les capacités du missile ?

Le missile mesure 17,8 mètres de long et pèse 46 tonnes. Il peut être lancé à partir d'un silo ou d'un lanceur mobile et porte une charge utile de plusieurs ogives pouvant être configurées indépendamment, ce qui lui permet de frapper plusieurs cibles simultanément.

Ces deux types de missiles Iars posent un défi unique à un ennemi qui pourrait tenter de les détruire avant le lancement. En effet, alors qu'un Iars placé dans un silo est beaucoup moins vulnérable à une frappe de missile de croisière qu'une unité mobile, celle-ci est beaucoup plus difficile à détecter, en raison de sa capacité à rester en mouvement et à se cacher.

Les Iars sont également conçus pour pénétrer les défenses antimissiles balistiques ennemies. Cela doit assurer que l'ogive nucléaire qu'il porte atteigne sa destination.

Quelle est la portée des Iars ?

Un Iars peut atteindre des cibles éloignées d'au moins 10.000 kilomètres, bien que certains rapports suggèrent que sa portée s'étend jusqu'à 12.000 kilomètres.

Quelle est sa puissance ?

La puissance de chacune des ogives de Iars guidées indépendamment (concernant précisément le modèle Iars-S) est estimée à environ 500 kilotonnes. Cela suffirait pour anéantir une petite ville.

Quand le missile Iars est-il apparu en Russie ?

La date du début du développement du missile, de même d’ailleurs que celle de son achèvement, n'a jamais été révélée. Le premier essai a été effectué en mai 2007; le premier lanceur de missiles Iars a été mis en dotation par les forces armées russes en 2009.

Un Iars a-t-il jamais été utilisé ?

Depuis sa mise en dotation jusqu’à ce jour, aucun missile Iars n'a encore été lancé sur des cibles réelles.

Source : Sputnik Afrique

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SOURCE: FRENCH PRESS TV