La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré vendredi lors d'un point de presse à Pékin que son pays était fermement opposé à toute forme d'interaction officielle entre les Etats-Unis et Taïwan.
La Chine proteste fermement et condamne l'arrangement américain pour le soi-disant « transit » de la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen à travers les États-Unis, a déclaré jeudi Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que la Chine sauvegarderait résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale.
« Nous nous opposons fermement à toute visite de la dirigeante de la région de Taïwan aux Etats-Unis quel qu'en soit le nom ou le prétexte, et nous nous opposons fermement à ce que le gouvernement américain ait une quelconque forme de contact officiel avec les autorités taïwanaises », a-t-elle averti.
Mme Mao a noté qu'au mépris des démarches énergiques et des avertissements répétés de la Chine, les États-Unis ont insisté pour organiser le soi-disant « transit » permettant à Mme Tsai de se rendre dans le pays.
M. Mao a souligné que la question de Taïwan était au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine, qu'elle constituait le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis et qu'elle représentait la première ligne rouge à ne pas franchir dans ces relations.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter le principe de la Chine unique et les trois communiqués conjoints Chine–États-Unis, de tenir leur engagement de ne pas soutenir l'indépendance de Taïwan, les « deux Chines » ou « une Chine, une Taïwan », de cesser toute forme d'interaction officielle avec Taïwan, de cesser d'améliorer leurs échanges substantiels avec la région et de cesser de truquer et d'affaiblir le principe de la Chine unique", a déclaré M. Mao.
Sur le même volet, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi a appelé les Etats-Unis à mettre en œuvre le consensus de haut niveau atteint par les présidents chinois et américain l'année dernière.
Yi a tenu ses paroles le vendredi 31 mars à Pékin lors d'une rencontre avec le président du Comité national sur les relations américano-chinoises.
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A préciser que la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen est arrivée mercredi à New York lors d'une « escale » sensible aux Etats-Unis, malgré les avertissements de la Chine.
Tsai est en route vers le Guatemala et le Belize, deux des rares pays qui conservent des relations diplomatiques officielles avec Taïwan.
La Chine considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire. Les Etats-Unis ne reconnaissent pas Taïwan en tant que pays et soutiennent officiellement la politique « Une Chine », mais outrepassent régulièrement leurs propres principes. L'île est devenue le problème territorial le plus sensible de la Chine et une pomme de discorde majeure entre Washington et Pékin. Les Etats-Unis continuent de s'opposer à la Chine en se rangeant du côté du gouvernement séparatiste de Taipei. Ils s'engagent dans de fréquentes missions militaires autour de l'île et étouffent ses arsenaux de diverses armes.
La Chine a averti à plusieurs reprises les responsables américains de ne pas rencontrer Tsai, y voyant un soutien aux ambitions scissionnistes de Taïwan qui souhaite être considérée comme une île souveraine.
Cela montre une fois de plus que la cause fondamentale du nouveau cycle de tensions dans le détroit de Taïwan réside dans les tentatives répétées des autorités taïwanaises de solliciter le soutien des États-Unis en faveur de l'« indépendance de Taïwan » et dans le fait que certains aux États-Unis ont l'intention d'utiliser Taïwan pour contenir la Chine", a en outre déclaré la porte-parole chinoise.
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« La Chine suivra de près les dernières évolutions et sauvegardera résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale », a-t-elle renchéri.
