Les défenses aériennes de la Syrie ont fait face à une nouvelle série d'"agressions israéliennes" contre la capitale Damas.
Le régime israélien a mené des frappes aériennes au-dessus de la capitale syrienne vendredi matin à 00h17 (21h17 GMT), ont rapporté les médias d'État syriens, citant une source militaire.
"Les défenses aériennes syriennes ont intercepté les missiles et en ont abattu un certain nombre", a déclaré la source. Et de poursuivre : "L'attaque a causé des dégâts matériels."
Un conseiller militaire iranien, a été tué en martyr lors de ce raid israélien sur Damas.
Le bureau de presse du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a confirmé dans un communiqué émis dans l'après-midi de ce vendredi 31 mars la mort en martyr de l'un de ses officiers qui était en mission consultative en Syrie.
"Des avions israéliens ont tiré un certain nombre de missiles au-dessus du plateau du Golan occupé, dans le sud-ouest de la Syrie, en direction d'un site situé dans la banlieue de Damas", a ajouté la source.
Au moins trois énormes explosions ont retenti à Damas, a rapporté l'agence de presse Reuters, citant des témoins oculaires.
Le régime de Tel-Aviv n'a pas réagi à ces attaques sur le territoire syrien, que beaucoup considèrent comme une réaction instinctive aux succès croissants du gouvernement syrien dans la lutte contre le terrorisme.
L’Iran condamne fermement les récentes frappes aériennes israéliennes contre la Syrie
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fermement condamné les attaques du régime israélien à l'aube de jeudi et vendredi sur certains points de Damas et de ses environs.
Lire aussi: Iran : le raid israélien sur l'aéroport d'Alep est une violation du droit international
"Malheureusement, la communauté internationale n'a pas adopté la réaction attendue et dissuasive face aux attaques militaires agressives et continues de l'entité sioniste contre la Syrie, y compris les aéroports civils et même les zones résidentielles de ce pays, ce qui a encouragé l'entité sioniste à continuer à violer la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un pays indépendant membre des Nations Unies et à répéter ses crimes contre les citoyens et les soldats de ce pays", a t-il dénoncé.
Kanaani a considéré ces actions agressives comme une violation flagrante et continue des lois et principes internationaux, comme une manœuvre projetée visant à détourner l'attention des profondes crises internes et des divisions au sein du régime, ainsi que d'un témoignage du mécontentement d'Israël face au renforcement de la stabilité en Syrie et le rapprochement récent entre le pays arabe déchiré par la guerre et les pays du monde.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a une nouvelle fois appelé les institutions internationales responsables, avec à leur tête le Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer immédiatement leur responsabilité légitime, à prendre des mesures contre l'agresseur et à empêcher la poursuite de l'agression du régime sioniste et la violation flagrante et répétée de la souveraineté et de l'intégrité territoriale d'un État membre de l'ONU.
Les médias d'État syriens ont également rapporté qu'Israël avait lancé des frappes aériennes dans la région de Damas tôt jeudi 30 mars, blessant deux soldats et causant des dégâts matériels.
Pour mémoire, Israël a lancé des frappes aériennes mercredi 22 mars contre l'aéroport international d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, causant des dommages et le privant de sa capacité de fonctionnement.
Lire aussi: Syrie : un raid israélien met hors service l'aéroport d'Alep
Marquant la troisième attaque contre l'aéroport international d'Alep en six mois, Israël a lancé "un certain nombre de missiles depuis la mer Méditerranée, à l'ouest de la ville côtière de Lattaquié, à 3h55 du matin" (00h55 GMT), a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué publié mercredi sur Facebook.
Par ailleurs, des avions de combat israéliens ont frappé l'aéroport d'Alep avant l'aube du mardi 7 mars, causant d'importants dégâts qui ont perturbé les vols à destination et en provenance de la deuxième ville de Syrie.
"L'aéroport est un point de passage important pour les vols d'aide depuis le tremblement de terre du 6 février qui a dévasté des pans entiers du sud-est de la Turquie et de la Syrie voisine, et ces vols ont également été interrompus", a déclaré un responsable du ministère des Transports.
Les dégâts ont contraint les autorités à fermer l'aéroport à tous les vols, a ajouté le ministère.
"Plus de 80 vols humanitaires ont atterri à Alep au cours du mois dernier avec des fournitures de secours pour les zones touchées par le tremblement de terre", a déclaré un responsable du ministère des transports, Suleiman Khalil.
"Il n'est plus possible d'accueillir des vols humanitaires tant que les dégâts ne sont pas réparés", a-t-il ajouté, précisant que la frappe avait mis la piste hors service.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé un "double crime", affirmant que la frappe visait "un aéroport civil... et l'une des principales voies d'acheminement de l'aide humanitaire" aux victimes du tremblement de terre.
