Dans le cadre de la protestation des Français contre les politiques économiques du président français, Emmanuel Macron, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, notamment à Paris, à Lyon et à Marseille.
À Paris, l’accès à la tour Eiffel était fermé au public mardi, au 10e jour de mobilisation contre le projet gouvernemental. La police a également renforcé les mesures de sécurité dans la capitale sous prétexte que les manifestants auraient l’intention de radicaliser la situation.
charge + matraquage de manifestants et journalistes
— Timothée Forget (@xztim_) March 28, 2023
#ReformeDesRetraites #directAN #greve28mars #manif28mars #Manifestations #MacronDestitution #MotionDeCensureTransPartisane #Borne #Macron #manifestation pic.twitter.com/a2ImIKlZEC
À Lyon, la police a bloqué certaines rues de la ville par des barrières. Les sources d’information ont fait part de la violence policière dans cette ville, soulignant que les vitrines de magasins et de certaines institutions financières ont été brisées par des manifestants.
Dans ce droit fil, le parti politique français Patriotes a mis l’accent sur le fait que les manifestations se poursuivraient, qualifiant le projet du gouvernement français de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans d’illégitime.
Premières tensions dans le cortège parisien contre la réforme des retraites. Les forces de l'ordre procèdent à des charges.#ReformedesRetraite #greve28mars pic.twitter.com/QH77aAUEs3
— Amar Taoualit (@TaoualitAmar) March 28, 2023
Le parti Patriotes a mis en garde le président français contre la colère populaire croissante, précisant que le gouvernement devrait entendre la voix des manifestants.
En ce qui concerne la manifestation à Marseille, le correspondant de la chaîne qatari Al-Jazeera a rapporté que les manifestants sont descendus dans la rue.
Charges et matraquages aveugles des forces de l’ordre.
— Laawnik (@Laawnik) March 28, 2023
Sur des casseurs ?
Non, sur des personnes pacifiques essayant de se protéger sur les côtés du parcours.
C’est ça la méthode inédite de Darmanin ?
J’espère que la femme en bleu va bien.#RéformeDesRetraites #Paris pic.twitter.com/C61pwDCHF3
« Des manifestants se sont rendus sur les rails de la gare Saint-Charles de Marseille en début d'après-midi entraînant une interruption du trafic », ont annoncé les sources d’information.
Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur de la France a averti les manifestants contre les mouvements violents, annonçant le déploiement de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris.
« Plus de 1 000 éléments radicaux dont certains venus de l’étranger, (…) pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux », a-t-il poursuivi.
Les CRS s'acharnent. Mais le cortège ne recule pas.#Lyon #ReformesDesRetraites #greve28mars #manifestation #NonALaReformeDesRetraites #DirectAN #Macron #Borne #article49_3 #Revolution #Manif28Mars #Blocage pic.twitter.com/VaJkoTc5TW
— Bismuth Back (@Bismuthback) March 28, 2023
Des organisations d'avocats, de magistrats et de défense des droits humains ont dénoncé des arrêtés pris « en catimini » par la préfecture de police de Paris pour interdire les rassemblements nocturnes contre la réforme des retraites. « Depuis vendredi dernier, des manifestants ou simples opposants à la réforme des retraites reçoivent des amendes pour participation à des manifestations interdites », alors que la simple participation à une manifestation non déclarée n'est pas interdite, a indiqué sur Twitter le Syndicat des avocats de France (SAF), à l'origine d'une requête devant la justice administrative avec notamment la Ligue des droits de l'homme et le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche, comme le SAF).
Le ministre de l’Intérieur a indiqué, en outre, que « depuis le 16 mars, les forces de l’ordre sont confrontées à des actions extrêmement violentes » et a fait savoir que 891 policiers et gendarmes ont été blessés dans des affrontements depuis le déclenchement de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites.
Il est à noter que la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre de six points en mars par rapport à février, avec 28% d’opinion positive, selon deux sondages publiés lundi 27 mars.
D’après les sondages, il s'agit du plus bas niveau d'approbation atteint par le chef de l'Etat depuis novembre 2018, au début du mouvement des « Gilets jaunes ».
Le président français a été critiqué pour avoir refusé d'augmenter les impôts des plus riches. Plusieurs experts ont également décrit son projet de réforme des retraites comme un fardeau sur le dos des travailleurs.