L'Iran a condamné avec véhémence la récente profanation du noble Coran par un groupe d'extrême droite danois tout en dénonçant le silence des soi-disant défenseurs des droits de l'homme vis-à-vis de telles mesures.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fait ces remarques lundi, moins d'une semaine après que le groupe extrémiste et anti-musulman connu sous le nom de Patrioterne Gar Live, a brûlé une copie du Coran devant l'ambassade de Turquie à Copenhague.
Mettant en garde contre le nombre croissant d'insultes à l'encontre du Livre sacré des musulmans, Kanaani a dénoncé le silence des soi-disant défenseurs des droits de l'homme face à de telles mesures.
« Ces mesures ne font qu'ouvrir la voie à l'incitation à la haine et à l'extrémisme et fomenter la violence, qui sont considérées comme un risque pour la paix, la coexistence pacifique entre les humains et la sécurité mondiale », a déclaré le porte-parole de la diplomatie du pays.
Il a ajouté qu'ignorer les récentes insultes contre l'islam au nom des droits de l'homme était tout à fait contraire aux principes universels des droits de l'homme.
« La République islamique d'Iran ainsi que [d'autres] pays musulmans attendent des autorités danoises qu'elles empêchent la répétition de tels spectacles offensants sous prétexte de liberté d'expression qu’elles assument leur responsabilité pour ne pas autoriser de tels actes de sacrilège et d'incitation à la haine à se reproduire », a conclu Kanaani.
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Ses remarques interviennent alors que les cas des insultes contre l'Islam et son Livre saint sont en augmentation en Europe. De tels actes ignobles se sont ces derniers mois réitérés sur le sol de certains autres pays européens et cela a entraîné une vague de protestations et de condamnations de la part des pays musulmans du monde.
En janvier, Rasmus Paludan, citoyen dano-suédois, a brûlé une copie du noble Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, puis devant une mosquée.
Quelques jours plus tard, aux Pays-Bas, Edwin Wagensveld, membre du parti d'extrême droite PEGIDA, a déchiré un exemplaire du Coran et y a mis le feu.
L'Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie, le Maroc, le Koweït, les Émirats arabes unis et la Libye, entre autres, ont publié des déclarations séparées, condamnant dans les termes les plus fermes la profanation du Coran au Danemark. Ils ont affirmé que de tels actes offensants blessaient les sentiments des musulmans du monde pendant le mois de jeûne du Ramadan.
Le ministère turc des Affaires étrangères a quant à lui décrit ces actes comme une forme de la haine, affirmant : « Ankara n'acceptera pas que des actions ignobles soient autorisées sous le couvert de la liberté d'expression ».