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E-Press du 26 mars 2023

Au sommaire :

1- La Russie transférera ses armes nucléaires tactiques sur le territoire biélorusse

D’ici le 1er juillet, la construction d’un dépôt destiné aux armes nucléaires tactiques russes sera achevée sur le territoire biélorusse, a fait savoir le chef du Kremlin dans un entretien accordé à la chaîne Russie 24.

Selon lui, en déployant ses armes tactiques en Biélorussie, Moscou « fait ce que les États-Unis ont fait depuis des décennies ». Le président Poutine a souligné que les aérodromes biélorusses abritent déjà dix avions capables de porter des armes nucléaires tactiques à leurs bords.

Dans le même temps, Poutine a promis que l’armée russe aura trois fois plus de chars que les forces ukrainiennes. Au total, en un an, la Russie va moderniser et construire plus de 1 600 chars, a-t-il déclaré.

Il a également affirmé que les forces ukrainiennes utilisaient jusqu’à 5 000 obus par jour, alors que les États-Unis en produisaient près de 15 000 en un mois.

Uranium appauvri et réponse russe : 

Évoquant les livraisons de munitions à uranium appauvri à Kiev annoncées par Londres, le dirigeant russe a fait valoir que son pays avait des moyens d’y répondre.

« Nous avons des centaines de milliers de tels obus, sans exagération. Nous ne les utilisons pas pour le moment », a assuré le président Poutine.

Il a attiré l’attention à la dangerosité des munitions qui doivent être fournies à la partie ukrainienne, en soulignant qu’elles généraient « de la poussière radioactive ».

Une fois de plus, Vladimir Poutine a jugé que la fourniture d’armes et munitions occidentales à Kiev ne ferait que prolonger le conflit en Ukraine.

Сrédibilité des USA et sabotage des Nord Stream :

Le numéro un russe a d’ailleurs estimé qu’en limitant l’utilisation du dollar en fonction de la situation politique, « Washington scie la branche sur laquelle il est assis ». Il a affirmé que la Russie aurait continué à utiliser le dollar, mais ce sont les États-Unis qui l’en empêchent.

« Je vous assure que tous les pays possédant des réserves de change remettent en question la fiabilité des États-Unis. Et ils ont tous conclu que les partenaires américains ne sont pas fiables », a indiqué M.Poutine.

La Russie va quant à elle promouvoir l’utilisation des devises qui sont fiables, a-t-il promis.

Vladimir Poutine s’est en plus dit être d’accord avec les conclusions faites par le journaliste Seymour Hersh sur l’implication des États-Unis dans le sabotage des Nord Stream.

« Il sera difficile d’obtenir la vérité sur cette affaire, mais un jour elle remontera à la surface », a indiqué le chef du Kremlin.

Source : Sputnik

2- Un politologue sud-africain : « Les pays occidentaux craignent de perdre pied en Afrique »

L’Occident redoute de perdre du terrain en Afrique face aux nouveaux géants économiques qui souhaitent investir sur le continent, explique à Sputnik le politologue sud-africain Ian Liebenberg.

Alors que la vice-présidente américaine Kamala Harris a entamé une tournée au Ghana ce 26 mars, et que le roi Philippe de Belgique se trouve toujours en Afrique du Sud, les dirigeants occidentaux semblent enchaîner les déplacements sur le continent africain ces dernières semaines.

Des visites à répétition qui trahissent une peur de se voir dépasser par l’émergence de nouveaux partenaires, explique Ian Liebenberg, professeur de politique à l’Université de Namibie.

« Les pays occidentaux craignent de perdre pied en Afrique. Surtout vis-à-vis de la Chine, de l’Inde et de la Russie. Ils s’inquiètent probablement aussi d’un partenariat plus étroit entre Pékin et Moscou. D’une manière générale, les géants économiques eurasiens et orientaux se rapprochent en matière de coopération économique, ce qui pourrait à long terme bouleverser le système financier mondial, le pouvoir économique se déplaçant d’ouest en est », explique-t-il ainsi.

La situation est rendue encore plus délicate par le recul de la France, puissance colonisatrice, qui voit peu à peu son « fief » s’effriter, dans des pays comme le Mali ou le Burkina Fasso. Le besoin d’une présence géostratégique en Afrique et la volonté de convaincre les pays du continent de prendre parti contre la Russie à l’ONU peuvent aussi expliquer ces « exercices de charme » auprès des pays africains, ajoute Ian Liebenberg.

Un constat partagé par Steven Gruzd, de l’Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA), qui explique à Sputnik qu’une « compétition pour les cœurs et les esprits » se joue désormais sur le continent africain.

« Je pense que l’Afrique est devenue une destination populaire parce qu’elle compte de nombreux pays, de nombreux votes aux Nations unies et qu’il y a beaucoup d’opportunités commerciales […] Je pense que la visite belge doit être considérée dans ce contexte », déclare-t-il ainsi.

Le souvenir de la colonisation :

Le spectre de la colonisation continue néanmoins de planer autour de chaque déplacement occidental sur le continent, certains pays craignant le développement d’une forme de néo-colonialisme.

De douloureux souvenirs particulièrement prégnants dans le cas de la Belgique, auteure de crimes au Congo, même si le jeu de la diplomatie devait permettre au roi Philippe d’être accueilli normalement en Afrique du Sud, souligne Steven Gruzd.

« La Belgique a un héritage très controversé concernant le Congo. La colonisation belge a été particulièrement cruelle et beaucoup de richesses ont été extraites de l’Afrique vers la Belgique, ce qui a tendu les relations. C’est un facteur en arrière-plan […] Mais je pense que ces choses vont être mises de côté pour ne pas gêner la visite du roi et de sa délégation », déclare-t-il.

Les actions plus récentes menées par les Occidentaux sur le continent, notamment l’intervention en Libye en 2011, qui a mené à « renverser un État stable », projettent également une ombre sur leurs relations avec l’Afrique, abonde Ian Liebenberg.

Outre Kamala Harris et le roi Philippe de Belgique, d’autres personnalités occidentales s’étaient rendues sur le continent ces derniers mois, comme le secrétaire d’État américain Antony Blinken et même la première dame Jill Biden.

Source : Sputnik

3- La réponse de Poutine à la provocation de Londres

En réaction à la fourniture par Londres à Kiev d’obus à l’uranium appauvri, la Russie prévoit le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie.

Vladimir Poutine a rappelé que Washington faisait de même avec ses alliés. La Russie va déployer des armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie, a fait savoir le président russe Vladimir Poutine ce 25 mars. 

« La raison en est la déclaration du vice-ministre britannique de la Défense indiquant que son pays allait fournir des obus à l’uranium appauvri à l’Ukraine », a fait valoir Poutine. Or, le président russe a ajouté que « même en dehors du contexte de ces évènements », son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko soulevait « depuis longtemps » la question du déploiement d’armes nucléaires tactiques russes sur le territoire de Biélorussie. En outre, Vladimir Poutine a tenu à souligner que ce déploiement d’armes n’avait rien d’inédit au niveau global : « Il n’y a rien de nouveau ici non plus.

Tout d’abord, les États-Unis le font depuis des décennies. Ils ont déployé il y a longtemps des armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés, les pays de l’OTAN en Europe, dans six pays ». Partant, Moscou et Minsk ont convenu « de faire de même », selon les termes de Vladimir Poutine, « sans violer [leurs] obligations internationales en matière de non-prolifération ». « À partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie », a précisé le dirigeant russe. Le 20 mars, l’armée britannique a confirmé livrer à Kiev des obus contenant de l’uranium appauvri.

« Ces munitions sont très efficaces pour détruire les chars et les véhicules blindés modernes », a fait valoir la vice-ministre de la Défense Annabel Goldie, en ajoutant qu’elles pourraient être utilisées par les chars Challenger-2 qui vont être fournis à l’armée ukrainienne. Les hauts responsables russes ont rappelé à plusieurs reprises que la doctrine nucléaire de leur pays était orientée vers sa protection. Ainsi, début octobre, le chef de la diplomatie russe avait souligné que la politique de la Russie en matière de dissuasion nucléaire « présentait un caractère exclusivement défensif ».

Quelques mois plus tôt, fin mars, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait affirmé que la Russie n’utiliserait l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de « menace existentielle » contre la Russie.

Source : RT France

4- Medvedev : « L’ONU cessera d’exister, le diktat des pays anglo-saxons a pris fin »

« Le monde a changé. Cela a changé aussi radicalement que je n’aurais jamais pu l’imaginer il y a quelques années à peine. Il n’y a pas de retour en arrière. Les choses ne seront plus les mêmes qu’avant. Pour le meilleur ou pour le pire, je ne sais pas, mais c’est plus probable pour le mieux », a déclaré Dmitri Medvedev, ex-président et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité russe.

« Le diktat des pays anglo-saxons a pris fin, du moins en vertu des évènements qui se déroulent actuellement. Les institutions doivent aussi changer, certaines d’entre elles sont des ordures (ou fonctionnent comme des ordures).

En fait, elles [les Nations unies] restent la plateforme [internationale] la plus importante. Mais je suis inquiet de certains développements là-bas, car il y a de fortes chances que l’ONU répète le triste sort de son prédécesseur, la Société des Nations. Le niveau de politisation au sein de l’ONU est maintenant hors limite.

Des tentatives sont constamment faites pour promouvoir l’idée de tout réformer, y compris le Conseil de sécurité, et de priver les nations clés de leurs droits de veto, ce qui, en fait, est le résultat de la Seconde Guerre mondiale. Si quelque chose comme cela se produit, alors, à mon avis, l’ONU cessera d’exister, aussi triste que cela puisse paraître.

Que se passera-t-il ensuite ? Je ne sais pas, mais il est évident qu’une ère d’accords régionaux, tels que les BRICS, l’OCS et les relations bilatérales, approche. À certains égards, cela peut même ressembler à un pas en arrière. Mais mieux vaut un tel pas en arrière qu’une tentative de simuler l’unanimité sous les auspices de l’ONU ou d’une autre agence. Les institutions internationales vont donc changer. » 

Source : Sputnik

5- Damas et Riyad vont rouvrir leur ambassade respective

La Syrie et l’Arabie saoudite se sont accordées sur la réouverture de leurs ambassades respectives après plus de dix années de rupture de leurs liens diplomatiques, ont fait savoir trois sources proches du dossier, selon l’agence Reuters.

Les contacts entre Riyad et Damas se sont intensifiés à la suite de l’accord historique conclu au début du mois visant à rétablir les liens entre l’Arabie saoudite et l’Iran, a déclaré une source proche de la Syrie.

Le rétablissement des liens entre Riyad et Damas constituerait le développement le plus marquant à ce jour des efforts déployés par les États arabes pour normaliser leurs relations avec la Syrie.

Les gouvernements saoudiens et syriens sont « en train de préparer la réouverture des ambassades après l’Aïd el-Fitr », la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan, a indiqué une deuxième source proche de Damas à Reuters.

Le bureau de presse du gouvernement saoudien, le ministère saoudien des Affaires étrangères et le gouvernement syrien n’ont pas répondu à une demande de commentaires, selon Reuters.

Les sources qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité du sujet indiquent que les États-Unis se sont opposés aux initiatives des pays de la région visant à normaliser les relations avec la Syrie.

Les Émirats arabes unis, un allié stratégique de Washington, ont été l’un des premiers à normaliser leurs relations avec Damas. Ils ont rouvert leur ambassade à Damas en 2018, au motif que les pays arabes doivent être davantage mobilisés dans la résolution du conflit syrien. Le président syrien s’est récemment rendu à Abou Dhabi avec son épouse.

Source : Al-Manar

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SOURCE: FRENCH PRESS TV