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Mandat d'arrêt de la CPI : une arrestation de Poutine serait une « déclaration de guerre », estime Medvedev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dmitri Medvedev lors d'un discours à Saint-Pétersbourg le 29 juin 2022. © Sputnik

Le numéro 2 du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie a annoncé qu’au cas où l’Allemagne décidait de mettre à exécution le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Poutine, cela signifierait une « déclaration de guerre ».

L’ex-président et actuel vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a réagi mercredi 22 mars au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale émis la semaine dernière contre Vladimir Poutine pour ce que la CPI a appelé « crime de guerre », et menacé de représailles en cas d’arrestation.

Selon Medvedev, « une arrestation du président russe par un pays étranger à la suite du mandat d’arrêt émis la semaine dernière par la Cour pénale internationale (CPI) reviendrait à déclarer la guerre à Moscou ».

Le ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann avait déclaré le 19 mars que l’Allemagne serait dans l’obligation d’appliquer la décision de la CPI et d’arrêter Vladimir Poutine si celui-ci se trouvait sur le territoire allemand. Lors d’une visite au Japon, le chancelier allemand Olaf Scholz a lui aussi soutenu la décision de la CPI, ajoutant que « personne n’est au-delà de la loi ».

À ces allégations, Dmitri Medvedev, a réagi lors d’une interview avec les médias russes dont les agences de presse TASS et Sputnik, reproduite par l’AFP, comme suit : « Imaginons la chose (…) Le chef de l’État d’une puissance nucléaire se rend, disons par exemple, en Allemagne et est arrêté. Qu’est-ce que cela ? Une déclaration de guerre contre la Russie… »

Si cela se produit, alors « toutes nos capacités, missiles et autres, s’abattront sur le Bundestag, le bureau du chancelier et ainsi de suite », a-t-il ajouté.

Cette mise en garde imagée intervient après que la CPI, basée à La Haye, a émis la semaine dernière un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine l'accusant d’être responsable de « crimes de guerre et de déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre de son opération spéciale en Ukraine.

Le vice-président du Conseil de sécurité du Kremlin a menacé ce lundi de bombarder la Cour pénale internationale (CPI) dans un message explicite publié sur Telegram. « Il est tout à fait possible d’imaginer la frappe d’un missile hypersonique Onyx tiré par un navire russe depuis la mer du Nord sur le siège du Tribunal de La Haye », a écrit Medvedev sur Telegram, invitant les juges de la CPI à « regarder attentivement le ciel ».

L’ancien chef d’État russe a déclaré : « Toutes les décisions stupides de l’ONU et d’autres structures éclateront au grand jour. Le sombre crépuscule de tout le système des relations internationales se profile à l’horizon. La confiance est épuisée. »

Dans son message sur Telegram, Medvedev a estimé que « l’épisode (…) qui a tué la crédibilité (…) de la Cour concerne les crimes américains en Afghanistan et en Irak », évoquant ainsi l’incapacité et l’inefficacité de la CPI.

Mercredi, la CPI a dénoncé les « menaces » émanant de Moscou à son encontre, après que la justice russe a annoncé ouvrir une enquête pénale contre plusieurs de ses juges et son procureur, Karim Khan.

Après avoir reconnu l’indépendance des deux républiques de Lougansk et de Donetsk vis-à-vis de l’Ukraine, la Russie a envoyé des troupes dans cette région le 24 février 2022, et a annoncé le début d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine.

Moscou a affirmé que son opération avait pour but de « dénazifier l’Ukraine, désarmer ce pays et dissiper ses propres soucis sécuritaires, et répondre surtout à la demande d’aide de Lougansk et Donetsk ». La Russie a ajouté qu’elle n’avait pas l’intention de s’emparer des territoires ukrainiens.

Avec l’éclatement de la guerre, les pays occidentaux n’ont cessé de condamner Moscou et de lui imposer une pression économique grandissante, ayant mis à leur ordre du jour un appui tous azimuts politique, financier et en armement à Kiev.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV