Le journal d’État nord-coréen indique que des centaines de milliers de citoyens du pays ont déclaré qu’ils étaient prêts à se battre dans une guerre potentielle contre les États-Unis.
Environ 800 000 étudiants et travailleurs à travers le pays ont exprimé vendredi 17 mars le désir de s’enrôler ou de se réenrôler dans l’armée pour contrer les États-Unis, a rapporté le journal Rodong Sinmun.
Le rapport indique que « l’avant-garde de la jeunesse s’est immédiatement levée pour aller à la guerre, défendre la patrie et détruire l’ennemi », désigné dans l’article comme les « impérialistes américains et les traîtres fantoches [qui] tentent de détruire notre indépendance et notre droit de vivre et de se développer ».
Les « provocations » de Washington et de Séoul « franchissent une ligne qui ne peut plus être tolérée ». La Corée du Nord cherche donc à démontrer qu’elle peut « maîtriser » les capacités militaires ennemies, précise le journal.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont lancé des manœuvres militaires d’envergure depuis le début de l’année, malgré les sévères avertissements du Nord.
Les alliés américano-sud-coréens ont lancé le lundi 13 mars des exercices militaires, baptisés « Freedom Shield 23 ». Les exercices de 11 jours se déroulent à une échelle jamais vue depuis 2017, avec des exercices sur le terrain, y compris des débarquements amphibies.
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Tous les exercices militaires de ce type suscitent l’ire de Pyongyang qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire, d'où ses mises en garde régulières contre une action « écrasante » en réponse à ceux-ci.
Or, la Corée du Nord a intensifié ses lancements de missiles, qu’elle utilise comme moyen de mettre en garde Séoul et Washington contre de nouvelles provocations dans la péninsule coréenne.
La Corée du Nord a confirmé vendredi avoir lancé le jeudi 16 mars un missile balistique intercontinental (ICBM), le deuxième cette année, un essai que le dirigeant Kim Jong-un a supervisé en sa personne.
Le missile lancé jeudi en direction de la mer du Japon était un Hwasong-17, a annoncé l’agence officielle KCNA, ajoutant que ce tir était une riposte aux exercices militaires « frénétiques » américano-sud-coréens.
Le tir « confirme l’état de préparation à la guerre de l’unité ICBM », a affirmé KCNA, ajoutant que le lancement « n’avait pas d’impact négatif sur la sécurité des pays voisins ».