Pour la 10e semaine consécutive, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre les « réformes juridiques » de Netanyahu.
Des dizaines de milliers de personnes organisent de nouveaux rassemblements dans plusieurs villes des territoires occupés pour une 10e semaine consécutive, fustigeant les soi-disant « réformes juridiques » prévues par le cabinet extrémiste du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La plus grande manifestation a eu lieu samedi 11 mars dans la ville côtière de Tel-Aviv, attirant, selon les estimations des médias du régime israélien, environ 100 000 personnes.
Quelque 50 000 personnes se sont également rassemblées dans la ville septentrionale de Haïfa et 10 000 à Beer Sheva dans la partie centrale des territoires occupés. Les médias ont indiqué que les populations qui se sont rassemblées à travers les territoires occupés étaient les plus importantes depuis début janvier, lorsque les manifestations ont commencé.
Les soi-disant réformes constituent la pièce maîtresse de la politique du cabinet dirigé par Netanyahu, qu’il a concocté à la fin de l’année dernière en courtisant les partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite.
Les réformes qui ont déjà reçu l’approbation en première lecture de la Knesset (le Parlement du régime israélien) visent à affaiblir la Cour suprême du régime en la privant du pouvoir d’annuler les décisions du cabinet ou de la législature.
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Un autre élément des réformes donnerait au parlement de 120 membres le pouvoir d’annuler les décisions de la Cour avec une majorité simple de 61 voix.
Les réformes habiliteraient également la Knesset à modifier les soi-disant lois fondamentales — la quasi-constitution du régime — de la manière qu’elle juge appropriées.
Les observateurs disent que les réformes peuvent potentiellement permettre à la Knesset d’annuler une série d’accusations de corruption pour lesquelles Netanyahu est jugé. Le Premier ministre est poursuivi pour corruption, escroquerie et abus de confiance.
Jeudi, le président du régime Issac Herzog a appelé la coalition politique majoritaire à suspendre la législation. Le cabinet se prépare cependant à poursuivre son programme législatif la semaine prochaine, ignorant les appels à une pause pour permettre des négociations sur le plan de division.