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Russie: les chars de l’OTAN ne changent pas la donne sur le champ de bataille

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat français participe au chargement d'un char Leclerc vers la Roumanie, le 8 novembre 2022. ©AFP

La livraison des chars à Kiev par des pays membres de l’OTAN n’a pas changé la donne sur le champ de bataille en Ukraine, a affirmé l’ambassadeur adjoint russe auprès de l’ONU, Dmitri Polianski, avant d’avertir que l’envoi des avions de chasse en Ukraine signifie que ces pays sont directement impliqués dans la guerre.

« Certains parlent de la possibilité de fournir des avions de chasse à Kiev. Je ne sais pas dans quelle mesure cela est vrai. Mais la fourniture de ces avions signifiera beaucoup de choses, dont la participation directe des pays de l’OTAN à l’entretien et à la réparation des aéroports, car il n’y a pas beaucoup d’aéroports appropriés pour cela en Ukraine », a-t-il déclaré.

« Imaginez, par exemple, que ces avions décollent de Pologne, entrent dans l’espace aérien ukrainien, puis reviennent en Pologne pour une maintenance technique. Est-ce que cela serait considéré comme une implication de la part de la Pologne dans une telle situation ? Je pense que oui. C’est une participation directe. Il y a donc trop de questions et peu de réflexion de la part de l’Occident », a ajouté le diplomate russe auprès de l’ONU, réitérant que la fourniture de chars à l’Ukraine ne changerait rien sur le champ de bataille.

Dmitri Polanski fait noter que pour le gouvernement ukrainien, implication directe de l’OTAN dans le conflit est le seul et dernier moyen de résister et de prolonger la guerre.

« Il y a des politiciens américains et européens qui soulignent la nécessité d’envoyer l’armée là-bas et de participer aux combats. Mais comprenez-vous que cela signifie le début d’une troisième guerre mondiale, parce que nous parlons de tenter de vaincre un pays nucléaire ? », a poursuivi Polianski pour qui tous ceux qui font de tels appels ont perdu la raison.

Par ailleurs, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales basées à Vienne, Mikhail Ulyanov, a accusé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de politiser le rapport sur la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, précisant que Rafael Grossi n’avait pas réussi à rédiger un rapport apolitique sur la situation.

« Nous avons soigneusement observé les rapports publics et confidentiels du directeur général [de l’AIEA] concernant la sûreté et sécurité nucléaire en Ukraine. Malheureusement, nous devons admettre que malgré les efforts pour donner un aspect technique à ces documents, le secrétariat de l’Agence n’a, une fois de plus, pas réussi à prendre ses distances avec les sujets politiques », a déclaré le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales.

Mettant en garde contre les risques de bombardements de la centrale de Zaporijjia par des forces militaires ukrainiennes, Ulyanov a déclaré que ces derniers étaient les principales sources de menace pour la sûreté et la sécurité de la plus grande installation nucléaire d’Europe.

Accusant l’Agence internationale de l’énergie atomique de sous-estimer les actions de l’armée ukrainienne contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, Ulyanov reproche à l’AIEA de n’avoir pris aucune mesure pour assurer la sécurité de cette centrale.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV