La troisième journée de mobilisation nationale contre le projet de réforme des retraites proposé par le gouvernement d’Emmanuel Macron, de repousser l’âge de la retraite de deux ans, à 64 ans, la France était le théâtre des manifestations contre la réforme des retraites.
Alors que le Sénat français a fait franchir un pas important à la réforme des retraites en approuvant l’article sur le recul de l’âge de départ à 64 ans, la grève générale contre ce projet impopulaire s’est poursuivie ce jeudi soir dans plusieurs secteurs.
Dans les raffineries et l’énergie, où l’alimentation du réseau en gaz est considérablement ralentie, mais surtout les transports, des blocages devraient à nouveau persister ce vendredi et durant le week-end. À la SNCF notamment, le trafic devrait rester très perturbé jusqu’à dimanche au moins.
Dans le ciel, après plusieurs journées de perturbations, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a encore demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20 % de leurs vols prévus pendant le weekend dans plusieurs grands aéroports, dont Orly.
Cela fait trois jours que la mobilisation dure, plusieurs syndicats ayant appelé à la grève reconductible. Les grévistes d’EDF sont parmi les plus mobilisés contre la réforme des retraites. La mobilisation dans les centrales nucléaires, thermiques et hydroélectriques a entraîné le retrait de 15 000 mégawatts du réseau électrique mercredi après-midi, a fait savoir le secrétaire général de la CGT Énergie, Sébastien Ménesplier, qui souligne qu’ils ne reculeront pas devant le gouvernement de Macron.
Selon la CGT, le courant au stade de France et sur le chantier du village olympique à Saint-Denis, en banlieue parisienne, a été coupé jeudi 9 mars par des agents opposés à la très contestée réforme des retraites voulue par le président Emmanuel Macron.
Selon la CGT, environ 300 agents étaient présents pour cette action, dont certains ont levé les bras et allumé des fumigènes pour mettre à l’abri des regards et des objectifs des caméras ceux qui ont coupé le courant.
« J’en appelle à la responsabilité du gouvernement et du président de la République : retirez votre réforme et les électriciens et les gaziers reprendront le travail pour le service public et l’intérêt général », a ajouté le secrétaire général de la CGT Énergie.
Reconnaissant le droit des Français à exprimer leurs oppositions dans la rue, le porte-parole du gouvernement français a toutefois condamné la coupure d’électricité à travers le pays. « Le blocage est l’inverse du dialogue », a déclaré Olivier Véran, en réponse à la CGT qui avait appelé à mettre la France « à genou » et l’économie « à l’arrêt ».
Mais la troisième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a également été marquée par la participation des enseignants et des étudiants qui sont descendus en masse dans la rue, à Paris et dans d’autres villes en France.
L’Associated Press rapporte que les manifestations du jeudi 9 mars à Paris ont tourné à la violence, un groupe de jeunes ayant détruit des arrêts de bus et mis le feu à une voiture.
