La grève des agents d'EDF, qui a débuté vendredi 3 mars contre le projet gouvernementale de réforme des retraites, continuait de perturber dimanche la production de certains réacteurs nucléaires français, a fait savoir, dimanche 5 mars 2023, l’agence de presse Reuters.
La baisse des capacités de production d'électricité du parc nucléaire représentait dimanche en matinée 3,9 gigawatts (GW), soit l'équivalent de quatre réacteurs, selon les données d'EDF.
La grève affectait la production des quatre réacteurs de la centrale du Tricastin (Drôme), ainsi que de Flamanville 2 (Manche), Paluel 2 (Seine-Maritime) et Cattenom 4 (Moselle).
La CGT avait annoncé vendredi le début du mouvement, reconductible, en réponse à l'ouverture du débat sur l'article 1 relatif à la disparition d'une partie des « régimes spéciaux », qui a été adopté par le Sénat tard dans la nuit de samedi.
Par ailleurs, on s'attend à ce que la circulation des trains en France soit « très fortement perturbée » mardi, pour les TGV comme pour les TER, et « très perturbée » dans le métro et le RER en Ile-de-France, pour la sixième journée de grève nationale contre le projet de réforme des retraites, ont indiqué dimanche 5 mars la SNCF et la RATP.
Le trafic sera « fortement perturbé sur l'ensemble des lignes opérées par SNCF Voyageurs », avec un train sur cinq en moyenne pour les TGV Inoui et Ouigo ainsi que pour les TER, selon la SNCF, dont l'ensemble des syndicats a appelé à un mouvement de grève reconductible.
Dans ce droit fil, le ministre des Transports Clément Beaune a alors demandé à tous les Français qui le peuvent de télétravailler en prévision des perturbations. Dimanche, il a de nouveau averti sur France 3 que « pour beaucoup (de Français), ce sera une vraie galère ».