Au sommaire :
1- L'Afrique du Sud forme-t-elle un triangle avec la Russie et la Chine ?
Autrefois, de nombreux jeunes Africains aspirant à une vie meilleure risquaient leur vie en mer pour se rendre en Europe. Mais ça c'était avant! L’avenir de la jeunesse de l’Afrique ne réside pas dans la migration vers l’Europe, mais bel et bien dans une Afrique prospère.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec des responsables militaires russes, l'armée sud-africaine a défendu sa décision d'organiser des exercices navals, baptisés Mosi-II, avec la Russie et... la Chine aussi.
Pour reprendre les allégations de médias mainstream, il s'agissait d'« exercices controversés » ; puisque le pire pour « ces Occidentaux démocrates », c'est de voir la Chine y jouer librement ses cartes", mais il n'en demeure pas moins que pour d'autres experts, contrairement aux néo-colonialistes atlantiques, les Chinois jouent certes leurs cartes avec dextérité, mais aussi avec beaucoup de fair-play.
Bref, l'armée sud-africaine a fermement justifié sa décision d'organiser des exercices conjoints avec les marines russe et chinoise, ces exercices qui ont débuté le mercredi 22 février, peu avant le premier anniversaire de « l'opération spéciale russe en Ukraine »....., et cela inquiète les bons occidentaux du bon côté et pour cause, ils peinent tout simplement à se débarrasser de leurs approches colonialistes ; les vieilles habitudes...
Tout cela est la preuve que le temps où les pays du Nord construisaient leur bonheur éphémère sur les malheurs des pays du Sud grâce à leur complexe d'infériorité présenté sous le faux jour d'une supériorité narcissique est bel et bien révolu.
Certes, la datation de cette nouvelle est antérieure, en revanche sa fraîcheur océanique est restée intacte puisqu'elle nous arrive des vents du sud via lejeuneafrique.com le 23 février 2023, et cela en dit long sur le cours que prendra Cap Sud dans les années à venir.
On conviendra que l'Afrique, qui écologiquement parlant reste intacte ou presque, est en soi une source inépuisable de richesse pour les années à venir, surtout pour les jeunes africains en quête d'une vie meilleure.
« Le commandant en chef de la Force de défense nationale, le président Ramaphosa, a indiqué lors du défilé de la Journée des forces armées qu'il était nécessaire d'équiper la Force de défense nationale sud-africaine des capacités nécessaires et requises pour assurer la sûreté et la sécurité dans le pays ainsi que « nos obligations internationales à l'extérieur du pays », a déclaré Siphiwe Lucky Sangweni, lieutenant-général sud-africain, chef des opérations conjointes.
L'armée sud-africaine a présenté mercredi les objectifs stratégiques de ces exercices qui coïncident avec le premier anniversaire de l'opération spéciale du Kremlin en Ukraine comme suit : « Les objectifs stratégiques de l'exercice Mosi-II comprennent l'amélioration et le développement des relations entre la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud et l'expansion de la coopération amicale entre ces trois armées », a déclaré Counter. -Amiral Mhlaba, chef d'état-major de la division des opérations conjointes. Les exercices ont également été critiqués par les États-Unis et l'Union européenne.
Plus de 350 membres des forces armées sud-africaines ont pris part aux exercices qui se sont terminés le 27 février.
Assiste-t-on à la renaissance de la civilisation afro-eurasienne ?
2- La Chine se met en ordre de marche
Par Bruno Bertez
XI comme Poutine à Munich en 2007, a compris que son pays jouait sa survie.
Le Pouvoir dit aux banquiers en Chine de rectifier leur état d’esprit, de nettoyer leur « mode de vie hédoniste », et d’arrêter de copier les habitudes occidentales.
Les commentateurs occidentaux ne peuvent comprendre ce qui se passe en Chine. Ce n’est pas une question d’intelligence, c’est une question de culture et de formation. Formation au sens de forme : ils n’ont pas dans leur esprit les formes, ou les structures qui leur permettraient de mettre en ordre et d’interpréter les décisions chinoises.
Pire, ils jugent des actions du Parti communiste chinois (PCC), qui pense en termes de matérialisme dialectique, à partir de schéma spiritualistes, volontaristes, positivistes, mécanistes !
Système de valeurs
La Chine se prépare au conflit depuis maintenant de nombreuses années. Elle a stoppé l’occidentalisation, repris en mains l’éducation des enfants, la culture populaire, mis au pas les stars, les ploutocrates et milliardaires, elle a changé le patron de la banque centrale, car l’ancien voulait trop l’ouvrir et l’insérer dans le maillage occidental. Elle a maintenu le contrôle de la monnaie et des mouvements de capitaux, elle a donné un coup d’arrêt aux réformes, elle a crevé sa bulle immobilière, etc. Elle a resserré sa centralisation. Elle a renforcé le rôle et la représentation du Parti, du PCC.
D’une façon générale, les dirigeants du PCC ont compris que, s’ils laissaient leur système interne original se « banaliser » sous l’influence occidentale, ils étaient perdus.
Ils ont compris qu’il fallait préserver l’isolement et le système de Valeurs internes – dans tous les sens du mot : valeurs civilisationnelles, valeurs marchandes spécifiques, valeurs politiques, valeurs morales, etc. Ils ont compris que le fondement de leur survie c’était, au sens large, le maintien et le contrôle de leur système de Valeurs.
Ils ont compris que les États-Unis leur tendaient un piège. Celui qu’ils avaient tendu aux Soviétiques était celui de la confrontation sur le terrain choisi par les États-Unis. Donc, ils se sont retirés et se retirent encore de ce terrain.
Un système de type marxiste, non fondé prioritairement sur le marché et la marchandise, mais sur l’impulsion étatique, les directives du PCC, l’investissement étatique, et la valeur-travail, ne peut se laisser aller à accepter tels quelles qu’elles les valeurs extérieures véhiculées par les marchandises, la monnaie et la culture des rivaux.
La Chine ne peut survivre en tant que Chine et expérience originale que si elle se protège et évite la confrontation avec des systèmes de valeurs de l’Occident. Ce n’est pas que les valeurs occidentales sont supérieures, non, mais elles sont destructrices. C’est ontologique.
Pour contrer le soft power
La preuve que c’est ontologique, c’est que l’Occident cherche par tous moyens à implanter son système de valeurs chez ses ennemis, système de valeurs incluant la consommation sans limites, la jouissance, la priorité du désir sur les besoins, la vision libertarienne, la transgression, l’hédonisme généralisé, la déstructuration, etc.
Jusqu’à présent le soft power, la propagande et la gestion de l’imaginaire avaient suffi, mais ce n’est plus le cas depuis la crise financière de 2008 et la crise économique latente qui sévit depuis cette date. Le monde ayant cessé d’être coopératif, il est devenu d’abord compétitif, puis conflictuel et maintenant stratégiquement belliciste.
Le vrai « soft power » de l’Occident, c’était sa capacité à imposer par le spectacle et l’imitation ses valeurs de décadence parce que ce sont des valeurs de laisser-aller, de confort, d’égoïsme, de moindre effort. Ce sont des valeurs ou il suffit de se laisser aller à glisser sur la pente. Un système de jouissance de droits plutôt qu’un système de devoirs, c’est forcément plus séduisant !
La Chine ne peut supporter par exemple l’extension des valeurs dites « démocratiques » occidentales.
Elle a compris que ces valeurs n’étaient pas démocratiques, qu’elles ne venaient pas du peuple, mais d’en haut, des Marchands du Temple. Que ces valeurs « démocratiques » ne l’étaient qu’en apparence, qu’elles n’étaient que formelles sans contenu réel.
C’est d’ailleurs une discussion qui mérite d’être menée, à savoir quel est le système le plus autocratique, celui où la liberté n’est que formelle et où vous êtes programmés par les élites au niveau de votre inconscient, ou bien le système où la liberté est limitée, mais où il existe un résidu de liberté individuelle authentique où chacun peut encore suivre ses déterminations personnelles. Vaste sujet sur lequel je m’interroge.
La Chine a compris qu’en réalité les valeurs occidentales, par le biais du progressisme idéologique étaient des manipulations ; des manipulations comme le sont la victimisation, le droit de l’homme, la féminisation, le « wokisme », la dictature de la mode, la destruction du culte des ancêtres et du respect des personnes âgées, la négation des identités, etc.
Si la Chine avait continué dans la voie suivie il y a plus d’une décennie, le rêve américain se serait réalisé ; sous les coups de boutoir de l’extérieur, la Chine aurait perdu sa spécificité, ses forces et ses atouts.
D’où le coup d’arrêt et les reprises en mains et les évolutions divergentes, de type autoritaire et non libéral. À mon avis depuis 2012 ou 2013, la Chine s’oriente vers une société et une économie de confrontation pour ne pas dire de guerre. La Chine se met en ordre de marche. À un moment donné XI comme Poutine à Munich en 2007, a compris que son pays jouait sa survie.
Un mot encore sur ce sujet. Aux États-Unis, il y a quelques personnes qui pensent comme les Chinois et le PCC, mais ce sont surtout les néocons qui sont capables de comprendre ce qui se passe en Chine. La culture des néocons straussiens n’est pas celle des milieux politiques traditionnels en Occident ; non, leur culture est trotskiste, et à ce titre, ils sont capables de comprendre et de démonter des stratégies qui sont inspirées par le marxisme. Ils sont capables de les retourner.
(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de PressTV.)
3- Ankara : Washington empêche la rencontre entre Poutine et Zelensky
L’administration américaine souhaite que le conflit en Ukraine perdure. C’est pourquoi les États-Unis empêchent la tenue d’une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainien. Tel est l’avis d’un conseiller du Président turc, lequel se dit prêt à se faire intermédiaire en la matière.
Les États-Unis sont intéressés à prolonger toujours plus le conflit en Ukraine et s’opposent donc à la rencontre, voulue par le Président turc, entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. C’est ce qu’a déclaré à Sputnik Cagri Erhan, membre du Comité présidentiel turc sur la sécurité et la politique étrangère.
« Ils (les États-Unis et le Royaume-Uni) ne veulent pas que Zelensky et Poutine se rencontrent avec Erdogan, ne veulent pas de leur photo de famille. Ils veulent une guerre longue au maximum, ils ne pensent pas à l’avenir des Ukrainiens, ne pensent pas à la paix », a-t-il indiqué.
Selon le responsable, « seul Erdogan a un accès tant à Poutine qu’à Zelensky » et sait trouver des moyens pour organiser leur entrevue. Ce sont les résultats qui comptent, a-t-il souligné. Pour lui, il s’agit en premier lieu d’un cessez-le-feu. Ensuite, un compromis pourrait probablement être atteint, à l’issue d’un marché diplomatique.
Les Présidents russe et turc se sont entretenus par téléphone le 24 février. Ils se sont entre autres penchés sur les « événements liés au conflit » en Ukraine.
Le dirigeant turc a exprimé la volonté d'Ankara de contribuer à la reprise des négociations pour résoudre cette situation.
À la mi-décembre 2022, les deux hommes s’étaient déjà entretenus sur ce thème, également par téléphone. Parmi les questions traitées régulièrement entre Moscou et Ankara figure aussi l’accord céréalier portant sur les exportations de blé ukrainien via des ports de la mer Noire.
Source : Sputnik
4- Budapest s'interroge de l'approche punitive de l'Europe
Est-ce que cela nous a rapprochés du règlement du conflit ? Non. Les sanctions ne sont pas parvenues à arrêter le conflit en Ukraine et l’unique moyen d’y mettre fin est un accord de cessez-le-feu, selon le ministre hongrois des Affaires étrangères. Le premier objectif est d'arrêter de tuer des gens.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto ne croit pas que les sanctions antirusses et les livraisons d’armes à Kiev conduiront à l’arrêt du conflit en Ukraine.
« Nous avons déjà introduit 10 paquets de sanctions. Est-ce que cela nous a rapprochés du règlement du conflit ? Non. Est-ce que cela a mis la Russie à genoux ? Non. Est-ce que cela nous a nui ? Oui », a-t-il signalé à la chaîne de télévision suédoise SVT.
Selon lui, les solutions que l’Europe a trouvées n’ont pas marché parce qu’elle privilégie une mentalité militaire.
Peter Szijjarto estime qu’approvisionner Kiev en armes ne contribue pas à régler le conflit.
« Le premier objectif est d'arrêter de tuer des gens et cela signifie un accord de cessez-le-feu, rien d'autre », a-t-il indiqué.
Il a également expliqué les raisons pour lesquelles son pays continuait à entretenir des liens économiques avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. C’est que la Hongrie dépend de l’approvisionnement russe.
« Il s'agit d'infrastructures. Cela peut changer en cinq ans, mais pas en deux jours. Un pipeline ne se construit pas en deux jours », a noté le ministre.
Budapest s’oppose aux sanctions énergétiques
Alors que l’UE préparait à la mi-février un nouveau train de sanctions contre Moscou, Budapest s’est exprimé contre l’adoption de restrictions dans le nucléaire civil.
« Nous convenons qu’il est inutile d’imposer des sanctions à la coopération nucléaire avec la Russie », a fait savoir Peter Szijjarto.
S’exprimant sur le sabotage des gazoducs Nord Stream, il a signalé dans un entretien à Sputnik qu’il s’agissait d’une « attaque qui doit être considérée comme un attentat terroriste ».
Le ministre a insisté sur la nécessité d’« une enquête exhaustive, approfondie, structurée et détaillée ».
Source : Sputnik