Le président iranien, Ebrahim Raïssi, met en garde les pays européens contre l’utilisation de leurs territoires comme rampe de lancement pour des complots visant la République islamique.
« Les territoires des pays européens ne doivent pas servir de source de complot et de menaces contre les intérêts de la nation iranienne », a déclaré mercredi 1er mars le chef de l’exécutif lors d’un appel téléphonique du Premier ministre belge, Alexander De Croo.
L’Iran est enclin à préserver et à renforcer des relations favorables et constructives avec le reste du monde, y compris l’Europe, a déclaré le président Raïssi.
Il a cependant averti les gouvernements étrangers, y compris les Européens, d’éviter de tomber sous l’influence de fausses informations propagées par les courants anti-iraniens.
« Si un gouvernement choisit la voie de la confrontation sous l’influence d’informations fausses et trompeuses [fournies] par des courants terroristes et mercenaires, il sera perdant », a déclaré Raïssi.
Le président iranien faisait référence aux campagnes anti-iraniennes et à la propagation des désinformations depuis des décennies par des groupes terroristes tels que l’Organisation des Moudjahedine Khalq (OMK).
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L’Union européenne (UE) a retiré le nom de l’OMK de sa liste d’organisations terroristes et permet à ses responsables et membres de se déplacer librement à travers le continent et d’y organiser de nombreuses réunions anti-iraniennes.
C’est alors que les actes de terreur du groupe terroriste ont abouti à la mort de milliers d’Iraniens depuis la victoire de la Révolution islamique iranienne en 1979.
Raïssi s’est également dit préoccupé par le soutien apporté par certains pays européens aux actes islamophobes. Plusieurs pays européens sont accusés d’avoir favorisé l’islamophobie « parrainée par l’État » en contribuant à la suppression systématique de leurs communautés musulmanes et en tolérant des insultes sacrilèges contre la religion abrahamique.
« La République islamique est encline à résoudre [ses] problèmes [avec les autres] en recourant à une approche coopérative, bien sûr, à condition que l’autre partie opte également pour une telle approche », a déclaré Raïssi.
La partie belge, pour sa part, a mis l’accent sur le développement important des relations entre les deux pays compte tenu de leur histoire de relations diplomatiques vieille de 130 ans.
« La Belgique choisit toujours la voie du dialogue vers le renforcement de ses relations avec l’Iran, et est encline à résoudre divers problèmes par [le recours à] une approche basée sur l’entente et la coopération », a conclu Alexander De Croo.