L'Arabie saoudite qui est devenue un véritable symbole de la répression à travers le monde à force de multiplier les restrictions et les agissements les plus cruels, poursuit ses arrestations en masse de quiconque s'oppose à la dynastie des Salmane.
La multiplication des mesures restrictives et des pratiques violentes, mais également les poursuites et les arrestations d'opposants au régime saoudien sous le règne du roi Salmane et de son fils Mohammed ben Salmane, le dirigeant de facto du royaume, sont autant de sujets abordés par le New York Times dans son édition du mardi 21 février.
Selon le journal américain, les tribunaux du royaume prononcent les peines les plus sévères qui soient à l'encontre des citoyens saoudiens qui se permettent de critiquer le régime, sachant que des poursuites judiciaires engagées sur la base de simples messages Twitter se soldent le plus souvent par des peines de prison allant de 15 à 45 ans.
Un seul message de 14 mots publié sur Twitter par "Saad Al-Madi", un blogueur saoudien, à propos du vice-prince héritier d'Arabie saoudite, lui a en effet valu une lourde condamnation en 2015, alors qu'il écrivait sur Twitter que MBS avait repris le contrôle de l'économie, de la défense et de tout ce qui relève du roi.
Et voici que le tweet de Al-Madi âgé de 72 ans, a refait surface 7 ans plus tard lorsque l'homme vivant en Floride a été arrêté lors d'une visite en Arabie saoudite. Son procureur a réclamé une peine sévère, afin de le réprimander et de dissuader d'autres opposants, indique le rapport, ajoutant qu'en octobre, M. Almadi avait été condamné à 16 ans de prison, une peine prolongée le 8 février à 19 ans après qu'il eut fait appel.
Depuis 2017, les autorités saoudiennes ont arrêté des centaines de personnalités publiques appartenant à toutes les tendances politiques, y compris des influenceurs de Snapchat, des religieux, des milliardaires et plusieurs cousins du prince saoudien, indique le journal.
Le meurtre en 2018 du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par des agents saoudiens à Istanbul, provoquant l'indignation internationale, a été l'exemple le plus dramatique d'une répression plus large qui n'a cessé de s'intensifier depuis.
Concernant la surveillance spéciale des nouveaux messages par les autorités saoudiennes le journal fait référence à Noura al-Qahtani, qui gérait un compte Twitter anonyme, et à plusieurs autres personnes jugées l'année dernière pour des activités sur les réseaux sociaux. Sur son compte, où elle comptait environ 600 abonnés, elle a appelé à des manifestations anti-gouvernementales, critiqué certaines mesures de libéralisation sociale et écrit que le prince Mohammed ben Salmane n'était pas assez bon pour être prince.
Après qu'un tribunal l'a déclarée coupable d'avoir « contesté la foi et la justice du roi et du prince héritier » et « soutenu l'idéologie de personnes qui s'efforcent de troubler l'ordre public », entre autres chefs d'accusation, elle a été condamnée à 13 ans de prison. En appel, elle a plaidé pour la grâce, affirmant qu'elle avait près de 50 ans et qu'elle avait cinq enfants à charge, selon une copie de son verdict. Au lieu de cela, le panel de juges a allongé sa peine à 45 ans de prison.
À peu près au même moment, Salma al-Shehab, doctorante saoudienne à l'université de Leeds en Grande-Bretagne, a été condamnée à 34 ans de prison, en grande partie pour avoir suivi des dissidents saoudiens sur Twitter et partagé leurs messages, selon une copie de son verdict.
Citant Taha al-Hajji, un avocat saoudien qui vit en exil en Allemagne, le journal a écrit que l'un des privilèges de Mohammed ben Salmane était d'avoir créé l'égalité de l'injustice pour tous.
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