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Arabie : 8 jeunes de confession chiite se trouvent dans le couloir de la mort

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militants saoudiens des droits de l'homme ont lancé une campagne sous le hashtag "Arrêtez le massacre" pour exiger l'abolition de la peine de mort prononcée contre huit adolescents de la région de Qatif, de population chiite, dans la province orientale du royaume. (Photo via Twitter)

En Arabie saoudite, des responsables vont exécuter 8 adolescents de confession chiite à la suite des accusations de terrorisme montées de toute pièce.

Des militants des droits de l’homme ont averti que les autorités saoudiennes envisageaient d’exécuter huit adolescents de la région de Qatif, de population chiite, à l’est, alors que le royaume dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane poursuit la répression brutale des dissidents et des militants anti-régime.

Les militants ont donc monté une campagne sous le hashtag « Arrêtez le massacre » pour exiger l’abrogation des peines de mort prononcées contre les mineurs. Ils ont identifié les accusés comme étant Abdallah al-Howaiti, Abdallah al-Derazi, Ali al-Sabiti, Hasan Zaki al-Faraj, Jalal Al Labad, Mahdi al-Mohsen, Javad Qariris et Yousef al-Manasif.

Les militants ont souligné que le bureau du procureur général avait condamné à mort Manasif et au moins cinq autres personnes, dont un adolescent répondant au nom de Sajjad Al-Yassin, pour apostasie — abandon de leur foi musulmane, selon les documents du procès.

Ils ont poursuivi en notant que ces six personnes sont jugées par le tribunal pénal spécialisé d’Arabie saoudite depuis septembre 2019.

Manasif a été violemment attaqué et arrêté en avril 2017, près de la soi-disant Cour de justice de Qatif. Il marchait dans la rue lorsque les forces saoudiennes ont ouvert le feu et l’ont arrêté, sans fournir de mandat d’arrêt ni aucune raison pour cette mesure.

Les responsables saoudiens n’ont autorisé la famille de Manasif à le rencontrer que six mois après sa détention à l’isolement. Il a été soumis à de graves tortures physiques, reprises par des officiers saoudiens, battu jusqu’à perdre connaissance, puis emmené à l’hôpital.

Parmi les chefs d’accusation retenus contre lui figurent la participation aux funérailles d’opposants politiques, la participation à des manifestations contre le régime et des slogans anti-régime, les tentatives d’incitation à la sédition et d’émeutes, l’appel à des sit-in, à des manifestations et à des rassemblements dans l’objectif de nuire à la stabilité du pays, l’affiliation à des groupes terroristes et le tir sur les forces de sécurité.

La province de l’Est est le théâtre de manifestations pacifiques depuis février 2011. Les manifestants réclament des réformes, la liberté d’expression, la libération des prisonniers politiques et la fin de la discrimination économique et religieuse contre cette région riche en pétrole.

Les manifestations se sont heurtées à la répression brutale du régime, les forces de sécurité ayant renforcé les mesures de sécurité dans toute la province.

Depuis sa nomination comme prince héritier en 2017, Mohammed ben Salmane dirige de facto le royaume et a arrêté depuis des centaines d’activistes, blogueurs, intellectuels et autres pour leurs activités politiques ; faisant preuve d’une tolérance presque zéro pour la dissidence, même face à la condamnation internationale de la répression.

Des universitaires musulmans ont été exécutés et des militants des droits des femmes ont été incarcérés et torturés alors que la liberté d’expression, d’association et de croyance continue d’être violée par les autorités du royaume.

Au cours des dernières années, Riyad a également redéfini ses lois anti-terroristes mais pour à vrai dire cibler les militants.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV