Lors d’une visite mercredi à Bagdad, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a salué le retour de l'Irak à sa vraie place dans la région. Le pays ouvre un nouveau chapitre de son histoire après avoir surmonté une série de crises.
Amir-Abdollahian est arrivé mercredi 22 février dans la capitale irakienne, Bagdad, pour discuter de questions bilatérales, régionales et internationales avec de hauts responsables irakiens.
« Aujourd'hui, le rôle régional de l'Irak est plus remarquable que jamais », a-t-il déclaré aux journalistes à son arrivée à Bagdad. « Ma présence en Irak coïncide avec la 34e Conférence de l'Union interparlementaire arabe dans ce pays, qui montre que l'Irak a retrouvé son statut originel », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « Compte tenu de la relation privilégiée que nous entretenons avec l'Irak et des différentes questions qui sont à l'ordre du jour, nous sommes satisfaits et heureux que l'Irak, pays ami et frère, regagne sa place active dans la région. »
Le haut diplomate iranien a également indiqué que sa visite de deux jours en Irak intervient à l'invitation du ministre des Affaires étrangères Fouad Hussein. Elle a pour but d’assurer le suivi des relations bilatérales et de finaliser les consultations étroites entre Téhéran et Bagdad sur des sujets régionaux et internationaux importants.
Amir-Abdollahian s'est également rendu sur le site où le commandant antiterroriste iranien, le général du corps de l’armée, Qassem Soleimani, et le numéro deux des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi Mohandes, ont été assassinés dans une frappe de drone américaine en 2020.
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Au cours de sa visite de deux jours, Amir-Abdollahian devrait rencontrer le conseiller à la sécurité nationale, le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères de l’Irak.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a déclaré mardi dans un communiqué que les deux parties tiendraient une discussion sur les relations bilatérales à tous les niveaux et sur les moyens d'engager le dialogue pour renforcer les aspects de la coopération conjointe d'une manière qui renforcerait la sécurité et la stabilité de la région. Selon la diplomatie iranienne, cela laissera des répercussions positives sur les deux peuples voisins.
Le voyage d'Amir-Abdollahian intervient quelques semaines après la visite de son homologue saoudien en Irak, où il a évoqué la reprise des pourparlers irano-saoudiens dans le but de rétablir leurs relations bilatérales sous la médiation du gouvernement irakien.
L'Irak a accueilli plusieurs cycles de négociations entre l'Iran et l'Arabie saoudite au cours des deux dernières années. Les liens entre les deux pays ont été rompus en 2016 après que le royaume a exécuté le chef religieux chiite Sheikh Nimr Baqir al-Nimr. Cette décision a suscité à l'époque une attaque contre l'ambassade saoudienne à Téhéran par des manifestants en colère.
Pendant ce temps, plus tôt ce mois-ci, le ministre irakien des Affaires étrangères a annoncé qu’il poursuivrait les échanges avec les responsables américains et iraniens pour réduire les tensions entre Téhéran et Washington.
« Ce n'est un secret pour personne que je suis en contact avec des responsables iraniens et américains », a déclaré Fouad Hussein à Al-Monitor, le 12 février.
« Les deux parties nous font confiance, et c'est une bonne chose », s’est-il félicité. Et de conclure : « Cela va dans l'intérêt de l'Irak qu'il y ait moins de tension entre Washington et Téhéran. »
